32e Sportel – Le « All-in » de Smart Vault

La préservation, la numérisation, la restauration, la gestion et la distribution de médias, avec l’objectif de les monétiser et de les valoriser sur le court, moyen et (très) long terme, constituent l’ADN d’Iron Mountain Entertainment Services (IMES), qui s’attaque aujourd’hui au marché du sport.
Depuis son studio technique situé dans le XXe arrondissement de Paris, IMES réalise l’ensemble des travaux de numérisation, de transcodage, de création de PAD et de livraison dématérialisée dans le monde entier. © IMES

 

Aux acteurs du sport, typiquement ceux présents à Monaco, « nous proposons un service de bout en bout entièrement intégré, qui va de l’archivage et de la conservation de médias physiques à la gestion et la préservation de fichiers en passant par la transition numérique », déclare Sébastien Gambier, business development manager chez IMES France et nouveau venu au Sportel. Un service que les San Francisco Giants (base-ball), Los Angeles Lakers (basket-ball) et la Premier League anglaise de football ont, parmi d’autres, déjà adopté.

Pour la partie archivage et conservation physique, IMES conserve l’ensemble du patrimoine physique de ses clients (cassettes, bobines…) dans l’un de ses trois sites de stockage situés en région parisienne. La société dispose également d’un studio technique, dans le XXe arrondissement de Paris, où sont réalisés l’ensemble des travaux de numérisation, de transcodage, de création de PAD et de livraison dématérialisée dans le monde entier.

Enfin et surtout, IMES opère une plate-forme de gestion des médias (MAM), baptisée Smart Vault. Modulable en fonction des besoins du client mais surtout du poids des fichiers à sécuriser, celle-ci permet à une clientèle d’institutionnels et de particuliers de centraliser, archiver, distribuer et monétiser tous types de contenus (longs et courts-métrages, documentaires, séries, audios, vidéos, photos, publicités, contrats…) et, en termes de réversibilité, de récupérer à tout moment l’ensemble de ses données, métadonnées et médias. Par ailleurs, Smart Vault permet de rechercher, visualiser, indexer, transcoder et partager l’ensemble des fichiers.

« Pour les transferts de fichiers entre notre régie et le client, nous utilisons différents outils, certains propriétaires (Signant, Aspera), d’autres non (FTP, disque dur…) », signale Adelino Pires Andre, studio operations manager. « L’ingestion des médias s’effectue soit par un outil spécifiquement dédié à la plate-forme, soit par l’interface Web directement. »

Pour l’accès à ses services, IMES recommande particulièrement Google Chrome. Si l’interface peut prendre en charge un nombre d’utilisateurs en principe illimité, « nous conseillons de l’utiliser en interne et, du coup, leur nombre oscille en général de cinq à vingt. »

D’autre part, si les médias sont bien entendu conservés dans leur format d’origine, « nous préconisons de conserver la plus haute version disponible afin de pouvoir la transcoder et la décliner si besoin », enchaîne le représentant d’IMES.

Dès qu’une vidéo est déposée sur la plate-forme, trois métadonnées sont rentrées automatiquement (la durée, le format ainsi que le nom du fichier initial) auxquelles viennent s’ajouter d’autres métadonnées, préalablement définies avec le client lors de la mise en place de la plate-forme.

Une fois le programme disponible sur Smart Vault, il est possible de le découper en séquences. En fonction de ses besoins, un client a la possibilité d’exporter ces séquences vers les réseaux sociaux, sinon son propre système VOD ou PAD. « Nos liens de partage ne permettent pas une publication directe sur ces plates-formes. »

Le découpage en séquences permet aussi d’affiner les métadonnées mais nécessite aujourd’hui le référencement par un documentaliste ou un archiviste. Pour ce faire, certains moteurs d’IA permettent la reconnaissance de formes, d’autres de personnalités, d’autres encore de caractères (OCR). Toutefois, « tous ces moteurs sont des outils d’aide au référencement qu’il convient de faire valider par un collaborateur pour garder l’intégrité », prévient Adelino Pires Andre.

À la différence des autres MAM, tous les fichiers, quels qu’ils soient, déposés sur la plate-forme vont être automatiquement archivés et sécurisés sur deux jeux de cartouches LTO et dans le cloud, grâce à une connexion directe avec un data center.

Parallèlement, un module de transcodage intégré à la plate-forme permet de transcoder les fichiers pivots en fichiers proxy pour permettre le visionnage. Ces formats de proxy peuvent être définis selon les spécificités demandées par le client. La plate-forme est également conçue pour évoluer vers des services d’IA et de ML, et fournir des prestations de transcription, de traduction et de sous-titrage automatique dans différentes langues.

Faciliter la recherche et l’accès rapide aux contenus, augmenter les capacités d’export médias et data vers plusieurs destinations, renforcer la sécurité des contenus ingérés dans la plate-forme sont, à court ou moyen terme, autant d’objectifs que poursuivent les équipes d’IMES. À quoi s’ajoute la création de workflows n’impliquant pas de code (zéro code) ou très peu, par le biais d’une interface de type BPM (Business Process Model). Sur ce dernier point, « nous en sommes encore à l’état de bêta », conclut Adelino Pires Andre.

 

Extrait de l’article paru pour la première fois dans Mediakwest #50, p. 120-132


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