: Doremi Cinéma était présent à CineEurope, quel est votre ressenti par rapport à cette première édition à Barcelone ?
Patrick Zucchetta : CineEurope a réussi son pari en déménageant d’Amsterdam à Barcelone. Un des points forts est d’avoir rassemblé à proximité un espace de congrès moderne et des hôtels autour. Cette synergie de lieu facilite les échanges et les prises de rendez-vous, car tout se passe sur le même lieu. Nous avons noté un trafic de visiteur identique entre Amsterdam et Barcelone. Les pays en retard de déploiement sur le cinéma numérique comme l’Espagne et l’Italie sont sans doute venus plus facilement.
Mediakwest : Quelles sont les tendances actuelles sur le marché ?
Patrick Zucchetta : La tendance technologique majeure découle de l’arrivée des nouvelles puces 0,7 pouce (à 0,69 pouce pour être exact) de Texas Instruments, qui sont destinées à des écrans de salle de cinéma plus petits. En France ce seront les indépendants qui pourront en tirer parti car les projecteurs qui seront commercialisés sont destinés à des écrans de 7 m à 8 m de base, plutôt que les 12 à 15 m des modèles actuels. Cette compacité permet notamment de réduire la puissance d’illumination du DLP ; la puce étant plus petite (le ¼ de la résolution d’une puce 4K), elle demande moins de puissance.
Cette vague de petits projecteurs ne touche pas que le camp DLP, puisque Sony a annoncé son projecteur 4K SRX-R515 compact avec lampe UHP et non plus des lampes Xenon, donc plus simples à changer.
Des solutions plus légères pour le cœur de marché qu’il reste à déployer, cela correspond bien à la stratégie de Doremi qui désormais propose des serveurs à intégrer directement dans les projecteurs. Ainsi, l’IMS (Integrated Media Server), qui assure toutes les fonctions d’un serveur classique, sera intégré en standard sur les projecteurs Barco et NEC. Nous sommes dans cette philosophie de la simplification, L’IMS simplifie le cablage, et cela ne nécessite plus de rack externe.
Mediakwest : Quelles sont les autres nouveautés pour Doremi ?
Patrick Zucchetta : Outre l’IMS, Doremi a une offre importante concernant les personnes mal voyantes et malentendantes. La réglementation européenne du 1er janvier 2015 devant faciliter l’accès à cette catégorie de spectateurs dans les salles de cinéma devient une priorité pour certains exploitants. Doremi a pris cette initiative depuis un certain temps, et la gamme Fidelio représente un succès croissant. Les exploitants sont séduits par cette offre.
Autre point important, l’évolutivité vers le 4K. À la différence de certains concurrents, les produits Doremi sont totalement évolutifs vers le 4K et le HFR 3D. Les mises à jour sont simples, alors que pour certaines marques il faut tout changer hardware et software.
Mediakwest : Quelle sera la prochaine étape pour Doremi ?
Patrick Zucchetta : Le salon IBC sera la prochaine date pour Doremi avec un nouveau stand lancé sur CineEurope, où nous présenterons la totalité de notre gamme.
Durant IBC nous mettrons en avant plus particulièrement CineAsset qui est une solution logicielle complète de mastering. La solution mise à jour sera présentée en version de base ou en version pro avec encryptage et gestion des KDM, le support HFR 3D. CineAsset permet à Doremi de proposer des solutions plus abordables économiquement autour de 10K€ avec la station et le logiciel ainsi qu’un player intégré. Le player sera disponible également comme player indépendant permettant à des équipes de production de visualiser des rushes après encodage rapide DCP. Le Player indépendant sera livré avec un dongle, et il pourra adapter dynamiquement la qualité de l’image à puissance disponible sur la station de travail. CineAsset est compatible Windows et Mac OS.
Sur IBC sera présentée une carte d’acquisition dual link 3G pour numériser directement des contenus depuis une station de travail. Pour le moment CineAsset importe des fichiers, ou sous forme de plug-in sous Final Cut Pro permet d’exporter directement en DCP.