La guerre des news ne fait que commencer…
L’accès à l’information instantanée, amplifiée par Internet, oblige les chaînes à raccourcir les délais entre tournage et diffusion. Pour cela, il faut pouvoir disposer des médias le plus vite possible, avant même que le JRI ne soit revenu à la rédaction. Panasonic est très actif sur cette problématique et le nouveau camescope AJ-PX270 est un concentré de tout ce que les chaînes de news ont besoin au quotidien : connecté, compact, polyvalent.
Le camescope AJ-PX270 a une particularité, il est doté d’une puce 3G/4G, il suffit de prendre un abonnement à un opérateur télécom pour en tirer parti. L’activation de cette fonction se fait en insérant un dongle sur le côté droit de la caméra. Le camescope peut se connecter également au réseau WiFi local ou au réseau via sa prise RJ-45. Le PX-270 est polyvalent, ingénieux et pratique. Jamais le terme de couteau suisse pour une caméra n’aura été à ce point justifié.
Versatilité des codecs et connectivité
Le camescope AJ-PX270 est sans aucun doute l’appareil le plus complet en termes de choix d’enregistrement. Il possède deux ports micro P2 qui permettent une utilisation de cartes SD ou micro P2. Les cartes Micro P2 sont plus robustes et ont un débit plus élevé que les cartes SD.
Les opérateurs ont un choix étendu, que ce soit pour une image très qualitative en AVC Intra, avec trois débits possibles 220/100/50 Mbps, avec des codecs plus optimisés comme l’AVC Long Gop 50/25/12/6 Mbps et enfin l’AVC Proxy 3,5/1,5/0,8 Mpbs. L’AVC Proxy, dont le nom ne laisse aucune ambiguïté, est destiné à enregistrer des images basse définition qui serviront à faire du pré-montage.
C’est ce codec qui sera utilisé notamment pour être diffusé en streaming via le WiFi ou la 3G/4G. Cela veut dire qu’en même temps que l’opérateur réalise son reportage sur le terrain, il peut envoyer à sa rédaction les images basses définitions qui serviront à commencer le montage.
Le camescope dispose d’un serveur Web intégré, et donc via un dongle optionnel WiFi AJ-WM30 ou prise LAN, il est possible de piloter une partie des fonctions de la caméra depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone avec l’Apps appropriée. Les fonctions gérables à distance sont le streaming Live, l’enregistrement, l’insert de metadata, le contenu des fichiers, l’export et le montage.
Le codec AVC-LongG permet d’économiser de l’espace de stockage. Plusieurs éditeurs de solutions de montage supportent déjà ce codec. Deux plug-ins Panasonic sont disponibles depuis janvier 2014 pour Avid. Ils permettent l’import, le montage et l’export de clips P2 en AVC-LongG sur Media Composer 7.0.2. Panasonic va fournir la puce à Avid pour que le codec soit implémenté dans les serveurs AirSpeed. Chez Adobe, Premier Pro Creative Cloud 7.1 supporte le codec en import et montage. Un plug-in de Calibrated Software pour l’export AVC LongG devrait être disponible rapidement. Grass Valley et Quantel supportent également le codec. Quant à Apple ce sera possible dans les prochains mois.
Outre la connectivité réseau, le AJ-PX270 possède de nombreuses entrées/sorties (USB3.0, USB 2.0, HDMI, 3G SDI).
Une ergonomie sans compromis
Certes le camescope AJ-PX270 est un modèle de poing, mais il s’inspire des modèles d’épaule avec une ergonomie et des fonctions très complètes.
Ainsi, il bénéficie d’un menu utilisateur et d’un menu ingénieur et également d’un bouton REC à l’avant, de réglages des niveaux audio sur la partie avant, ce qui le rend donc beaucoup plus pratique pour les cadreurs. Il propose également des switchs de réglage image à l’avant, deux entrées XLR séparées avant et arrière. La caméra gagne en efficacité.
Un report de commande sur le haut de la caméra avec une trappe qui coulisse et qui protège le bouton d’enregistrement évite des enregistrements ou arrêts d’enregistrement inopinés. La base de la caméra est un peu plus large que les anciens modèles assurant une meilleure prise en main. Détail qui a son importance : le logement de la batterie est beaucoup plus profond, ainsi lorsqu’une batterie (même longue durée) est insérée dans la caméra, elle ne dépasse pas. Le cadreur peut caler le camescope sur sa poitrine sans être gêné.
Cela peut paraître un détail, mais chez Panasonic c’est une petite révolution : la lentille frontale de l’optique du camescope est protégée par un volet actionnable via une manette. Ce n’est plus un horrible bouchon en plastique que l’on perd à chaque tournage.
Les fonctions
Le camescope possède un écran LCD qui est désormais disposé sur le haut de la caméra. L’écran est doté d’une technologie LCD IPS QHD et il dispose également d’un viseur Oled. Le viseur écran LCD bénéficie d’une bulle électronique, qui permet de corriger la position de sa caméra afin qu’elle reste parallèle à l’horizon (si on veut une image droite !).
Le zoom possède plusieurs vitesses et surtout un amortisseur de vitesse en début et fin de course, ce qui donne une douceur dans le mouvement. La vitesse est réglable de 2 à 180 sec. Le zoom a un rapport focale x 22 (28mm / 616 mm), ce qui est unique pour ce type de camescope. Certains regretteront de ne pas disposer d’une bague de mise au point avec une butée. Certes c’est un compromis, mais l’ajout de cette fonctionnalité alourdit le camescope, encombre la partie avant, et crée un déséquilibre. La partie optique est complétée par un zoom numérique x 10. L’image peut être corrigée par trois valeurs de gris neutres 1/4, 1/16, et 1/64.
Le PX-270 est équipé d’un capteur 3MOS (2,2 Mpix 1/3“), d’une sensibilité F12 et d’un rapport signal/bruit de 56 dB. Il est également pourvu d’un nouveau DSP, qui autorise une dynamique de 600 % en mode Gamma Film Rec, une correction colorimétrique sur 12 axes, et une compensation de Flash Band améliorée. Le camescope peut enregistrer à différentes vitesses de 1 à 50 im/s en 1080p, permettant ainsi des ralentis ou des accélérés. Cette fonctionnalité sera intéressante pour le sport ou les scènes d’actions.
La carte Micro P2
La carte offre une robustesse et une vitesse d’écriture plus importantes qu’une carte SD standard. Le débit d’une carte micro P2 monte jusqu’à 2 Gbps et peut supporter du 4K. Si physiquement la carte micro P2 ressemble à une carte SD, on s’aperçoit que la carte dispose d’une double rangée de contacteurs, qui autorise justement ce très haut débit. En termes de tarif, elle est 40 % moins cher qu’une carte P2 classique. Les capacités vont de 16 à 64 Go. À titre indicatif, le prix constaté est de 300Ä pour une capacité de 64 Go. La carte Micro P2 a une structure de stockage Raid 5.
Le camescope se voit doté de nombreux nouveaux modes d’enregistrement
Mode backup : Les fichiers enregistrés sur une carte sont copiés à l’identique sur la seconde carte.
Mode background : Enregistrement en continu sur la seconde carte en tâche de fond indépendamment du REC/STOP.
Mode loop : Les fichiers sont enregistrés sur une carte puis automatiquement sur l’autre.
Hot swap : Il est possible de retirer une carte et d’en mettre une autre alors que la caméra enregistre.
Mode dual codec : Sur une carte on enregistre le fichier au format du codec master et le même fichier également en codec Proxy. Il est également possible d’enregistrer le fichier en codec proxy sur la seconde carte.
Mode « One clip Rec » : Tous les fichiers sont enregistrés en un seul clip.
Outres ces modes, le camescope a des fonctions d’intervalle REC (time lapse), One shot REC (film d’animation), Pre Rec (3 sec en HD).