Portrait : Jean-Louis Blot – Directeur Général BBC Worldwide France

Jean-Louis Blot  - Directeur Général BBC Worldwide  France
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« En fait, cela fait vingt ans que je travaille dans ce secteur… Diplômé de Sciences Politiques, je suis entré au sein de la société Grundy, en 1993. J’y ai bénéficié, en 1994, de la professionnalisation du développement et, de l’émergence des nouveaux formats avec l’adaptation des contenus étrangers, en France. J’ai, d’abord, été producteur ou directeur de développement dans différentes sociétés audiovisuelles, avant d’arriver à la BBC. Il y a six ans, ce groupe m’a confié la mission de créer en France une structure de production de contenus… »

 

Pourquoi, la BBC a t’elle fait appel à vous ?

La BBC, m’a demandé, à la fois, de représenter les ayants droits des programmes diffusés en France et, de fabriquer des contenus qualifiés de premium ! Et, la BBC France, bénéficie d’une indépendance éditoriale et artistique, très importante.

 

Quel est votre regard sur le marché des contenus audiovisuels ?

Le secteur du jeu et du divertissement n’a pas, de valeur ajoutée due à son pays de provenance. Pour ce qui concerne la fiction, le marché anglo-saxon est très important. Le format documentaire s’exporte, quant à lui, plus facilement à l’international ; son identité patrimoniale (mémoire, histoire, faits de société) est,  un avantage pour l’export.

 

Quelles sont les productions en cours de la BBC France ?

Déjà, les adaptations françaises de  Danse avec les Stars, Le Maillon Faible, le Meilleur Pâtissier. Ensuite, des documentaires Premium (comme Le tunnel sous la manche, diffusé sur RMC découverte) à base d’archives donc, très chers ; ils sont destinés à l’export. Sur le plan de la fiction, nous venons de signer un gros accord  de coproduction déléguée avec Newen.

 

La BBC innove, sans cesse…

Oui, la part accordée au développement est très importante à la BBC. En France, cela représente, pas moins de cinq collaborateurs et, à plein temps.

 

Comment les médias sociaux, sont-ils intégrés à vos programmes ?

Pour Danse avec les Stars, c’est le diffuseur : en l’occurrence TF1, qui s’occupe de cet aspect.  De notre côté et de façon régulière, à Paris ou à Londres : nous organisons des séminaires où producteurs et diffuseurs de ce programme, se réunissent afin de partager leurs expériences personnelles. Et nous échangeons, d’ailleurs beaucoup, sur la thématique des réseaux sociaux.  Si, TF1 gère la licence  de ce contenu, nous en sommes producteurs délégués. Je dois dire, d’ailleurs, que personne ne croyait à la crédibilité de cette émission, au départ. Et, je suis allé pendant des années, frapper à la porte des chaînes…C’est, Fabrice Bailly qui a donné une chance à cette émission. D’ailleurs les six premiers prime time, ont été leaders en terme d’audience ! Danse avec les Stars est, aujourd’hui, l’émission de directe la plus regardée, en France…

 

Quelle est votre analyse sur l’avenir des contenus et, celui de la télévision ?

Il y a 15 ans, on disait que le PC serait au centre de tout et que la télévision disparaitrait ! Si, l’on regarde ce qui se passe, aujourd’hui, il n’y a plus de PC dans les salons. Par contre, la télévision est plus grande qu’avant, au centre des foyers et, plus présente que jamais ! On pensait que la machine gagnerait, en fait : c’est l’écran qui a gagné. Et,  je considère que la multiplicité des écrans, est une excellente chose pour les fabricants de contenus…

 

Quel type de contrat vous lie avec les diffuseurs ?

Nous sommes libres et autonomes avec,  un contrat qui nous lie sur une saison et, que ce soit pour TF1 ou M6.  Notre société travaille avec tous les diffuseurs, cela est une chance.   Néanmoins les diffuseurs, dans cette période de crise longue, ont besoin d’être rassurés par les producteurs à travers des programmes fédérateurs d’audiences.

 

Pas facile d’adapter des formats pour un pays, de façon juste…

Le format est une expérience, faite d’humilité. L’adaptation de programmes pour les marchés français doit être élaborée de façon très précautionneuse. C’est un vrai travail de production donc, je m’y retrouve dans la part de créativité qu’il nécessite ! Et l’idée ne suffit pas : il faut des partenaires qui soutiennent les projets…Je crois, aussi, que les grands groupes du divertissement comme Shine, Endemol, Newen, la BBC aideront à faire émerger des nouveaux producteurs français de télévision ; leurs programmes s’exporteront…

 

La BBC se positionne résolument, sur la technologie 4K…

La BBC, se positionne totalement sur des programmes Premium,donc au top au niveau de la qualité.  Et l’image doit être la plus qualitative, possible. Donc, toute la technologie qui peut répondre à cette attente de perfection est évidemment utilisée, par la BBC…

 

 

 


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