En 2014, 93 % du trafic mondial de données mobiles correspondait à des flux « intelligents » (c’est-à-dire dotés de fonctionnalités informatiques/multimédias avancées et utilisant au moins une connectivité 3G), ce taux sera appelé a évoluer pour atteindre 99 % d’ici 2019….
292 exaoctets en rythme annualisé d’ici 2019, contre 30 exaoctets seulement en 2014
Parmi les chiffres les plus marquants concernant la croissance du trafic : les prévisions de croissance du trafic mondial de données mobiles de Cisco VNI révèlent que le trafic mondial mobile devrait atteindre 292 exaoctets en rythme annualisé d’ici 2019, soit une hausse fulgurante comparativement aux 30 exaoctets enregistrés en 2014.
Plus clairement, ces 292 exaoctets représentent :
- 292 fois la totalité du trafic mobile et fixe sur IP (Internet Protocol) généré en l’an 2000
- 65 000 milliards d’images (au format MMS ou Instagram, par exemple), soit l’équivalent de 23 images par jour et par personne dans le monde entier pendant un an
- 6 000 milliards de clips vidéos (sur YouTube, par exemple), à raison de deux clips par jour et par personne dans le monde pendant un an.
En France, le trafic de données mobiles atteindra 249,5 pétaoctets par mois en 2019 (l’équivalent de 62 millions de DVD chaque mois), soit une hausse de 31,7 pétaoctets par mois par rapport à 2014.
Principaux moteurs de l’évolution du trafic mondial de données mobiles
– Une augmentation du nombre d’utilisateurs mobiles :
D’ici 2019, le monde comptera 5,2 milliards d’utilisateurs d’appareils mobiles (contre 4,3 milliards en 2014).
En France, les utilisateurs d’appareils mobiles en 2014 étaient 56,2 millions (87% de la population de la France. A l’horizon 2019 la France comptera 59,5 millions d’utilisateurs d’appareils mobiles soit 90% de la population.
– Une multiplication des connexions mobiles :
À l’horizon 2019, le monde hébergera près de 11,5 milliards de connexions/appareils compatibles avec les réseaux mobiles, dont 8,3 milliard de connexions M2M (Machine-to-Machine) (contre 7,4 milliards de connexions M2M/appareils compatibles avec les réseaux mobiles et en 2014).
En France, le nombre de connexions M2M va croître de 7,2 fois entre 2014 et 2019 en atteignant les 92 millions de connexions.
– Une augmentation du nombre de vidéos mobiles :
En 2019, la vidéo mobile représentera 72 % du trafic mondial de données mobiles (contre 55 % en 2014).
L’essor de la connectivité 4G
En 2014, les connexions 4G représentaient 40 % du trafic total de données mobiles dans le monde. En 2019, ce pourcentage s’élèvera à 68 %.
D’ici 2019, le nombre de connexions 4G sera, d’après les prévisions, multiplié par 18, passant ainsi de 459 million en 2014 à 3 milliards en 2019, 26% de l’ensemble des appareils et connexions existant dans le monde pourront pour utiliser la 4G.
De plus, d’ici 2017, la 3G aura supplanté la 2G en tant que première technologie cellulaire en parts de connexions.
En 2014, les connexions 4G généraient en moyenne 2,2 Go de trafic de données mobiles par mois ; d’ici 2019, ce type de connexions représentera 5,6 Go de trafic mobile mensuel, soit 5,4 fois le volume de données d’une connexion non-4G, qui s’élève en moyenne à 1,0 Go/mois.
Du point de vue des réseaux mobiles mondiaux, en France, la 3G a supplanté la 2G en 2013. À l’horizon 2019, les réseaux 3G prendront en charge 30.7 % des connexions/appareils mobiles françaises Les connexions 4G vont quant à elles croître cinq fois de 2014 à 2019 et le trafic 4G sera multiplié par 17. Les connexions 4G représenteront 37,8% des connexions mobiles totales et 81,0% du trafic total de données mobile. Les connexions 4G vont générer 3290 Mo par mois, soit 4.9 le volume de données d’une connexion non-4G, qui s’élève en moyenne à 675 Mo
La croissance du trafic cloud sur réseaux mobiles
Les applications et services en cloud tels que Netflix, Youtube, Pandora et Spotify offrent aux utilisateurs mobiles une solution aux problèmes posés par les limites de capacité de mémoire et de puissance de traitement inhérents aux terminaux mobiles.
Le trafic cloud sur les réseaux mobiles dans le monde sera presque multiplié par 11 entre 2014 (2 exaoctets par mois) et 2019 (21,8 exaoctets par mois).
En 2014, les applications en cloud représentaient 81 % du trafic total de données mobiles. D’ici 2019, ce pourcentage atteindra 90 %.
En France, le trafic de cloud mobile va croître de 8,7 fois de 2014 à 2019, pour atteindre 224,5 pétaoctets par mois, contre 25,7 pétaoctets par mois en 2014. Les applications cloud, quant à elles, représenteront 90% du trafic mobile de données totale en 2019, comparativement à 81% à la fin de 2014.
Méthodologie de prévision adoptée dans le cadre de l’étude Cisco Mobile VNI
Les prévisions de l’étude Cisco VNI consacrée au trafic mondial de données mobiles s’appuient sur les estimations d’analystes indépendants ainsi que sur des études de l’utilisation réelle des données mobiles. Cisco utilise ces informations afin d’établir ses propres estimations relativement à l’adoption des applications mobiles, au temps d’utilisation et aux vitesses de transmission. Des facteurs clés, tels que la vitesse mobile haut-débit ou la puissance des terminaux, sont également pris en compte dans les prévisions et les résultats présentés dans l’étude Cisco VNI sur les technologies mobiles. Le rapport complet comporte une description détaillée de la méthodologie employée.