Parmi vos activités de conservation et de valorisation des assets, il y a ce qu’on appelle le « sourcing ». Pouvez-vous nous expliquer de quoi il en retourne ?
Pour les films de cinéma, l’activité de « sourcing » consiste à retrouver les éléments originaux des différents films disséminés dans différents laboratoires. On part du catalogue et on essaie de retrouver l’intégralité des éléments originaux qui permettront la remastérisation. Nous développons des prestations de sourcing, par exemple, dans le cadre de l’aide à la mastérisation mise en place par le CNC.
Les détenteurs de catalogues ou producteurs ont depuis très longtemps travaillé chez différents prestataires et même avec des laboratoires qui ont parfois disparu. Nous avons récupéré un certain nombre de stocks de laboratoires existants, tels Ciné Dia ou Arane, et collaborons avec d’autres stocks, ceux de Digimage et du CNC, mais aussi de Mikros ou de Technicolor.
Orfeo a récemment enrichit son offre avec l’application Dynarchi, vous pouvez-nous présenter cette dernière ?
Dynarchi est une application d’asset management dédiée aux producteurs de cinéma et de télévision et, plus largement, à tous les détenteurs de catalogues. Dynarchi complète la gamme d’offres d’Orfeo qui comprend la conservation physique des entrepôts, des chambres froides pour des films et des vidéos, et toute l’activité de stockage numérique et de conservation numérique pour les assets numériques originaux des producteurs.
Cette bibliothèque numérique facilite le travail de production en reprenant l’ensemble des métadonnées dans le cycle de vie du produit. A la fin de la production, Dynarchi permet au programme d’être facilement et efficacement réexploité et réutilisé pour différents usages.
Vous avez délibérément choisi de ne pas developper d’offre concernant la livraison, pourquoi ?
J’ai travaillé chez un prestataire important qui proposait des services sur l’intégralité de la chaîne – des solutions de stockage numérique globales. Pour moi, ces solutions ne sont pas forcément les plus adaptées. Je pense qu’il vaut mieux avoir des coffres-forts pour des originaux qui ne servent que tous les 10 ou 15 ans. C’est la vocation d’Orfeo de le faire bien et pour un coût raisonnable, et de laisser aux opérateurs de distribution toute l’activité d’exploitation avec des déclinaisons de fichiers. Orfeo arrive en complément des sociétés qui vont être dans ce que l’on appelle dans notre jargon le « servicing », qui concerne l’exploitation récurrente des catalogues.
Parallèlement à cela, un des projets d’Orfeo est d’accompagner les détenteurs de droits, de faire en sorte que des projets qui auraient été délaissées par des distributeurs retrouvent vie. Cette vocation prendra forme dans une solution qui devrait être opérationnelle en 2016 et nous avons appelée Orfeo Shop, nous serons au Satis 2016 pour la présenter !
Vous travaillez pour Ego Productions, quelle est la nature de votre relation ?
Ego est une société qui a été créée en 1995. Elle capitalise 20 ans de production, soit près de 150 œuvres audiovisuelles rassemblées, sécurisées, converties en numérique (pour les plus anciennes). Ce travail s’inscrit dans un contrat de conservation numérique que nous avons mis en place pour permettre à ces assets numériques de se pérenniser. C’est la vocation d’Orfeo.