Alex Guéry s’est fait connaître de l’industrie cinématographique internationale en 2012 après avoir réalisé Les dernières marches, tourné dans le cadre du plus gros marathon international du court métrage « The 48 Hour Film Project ». Avec ce film de 6 min réalisé en moins de 48h, il a remporté pas moins de cinq prix, dont Meilleur Film à Lyon, et décroché lors de la grande finale mondiale à Hollywood, trois prix dont celui du Deuxième Meilleur film ; il s’est vu, en outre, nominé dans la catégorie Meilleur réalisateur.
Le réalisateur tourangeau avait 23 ans lorsqu’il a commencé la préparation de Près de moi. Ce drame psychologique raconte l’histoire d’une mère en deuil qui va tout faire pour prouver que sa jeune fille (interprétée par la comédienne Ilona Bachelier) est bien vivante. Pour ce film, Alex Guéry a levé des fonds avec sa propre société de production Les Films du Loup Blanc et l’a tourné avec des financements privés.
« Près de moi est un rêve de gosse, l’envie de raconter des histoires en grand format et de toucher le cœur des gens, à commencer par le mien. Après dix-sept ans dans la réalisation de courts métrages et différents prix, il fallait que je le fasse, explique le réalisateur. Avec un budget aussi infime, je devais surtout compter sur le soutien de ma petite équipe de professionnels passionnés, et de nos partenaires, tous très motivés pour rendre ce film possible. Mon ami et fidèle ingénieur du son Nicolas Miljeu fait partie de ces personnes ».
Parmi ces professionnels passionnés, figure également Audio, le distributeur exclusif français de la marque DPA Microphones. « Ce projet était très excitant, nous étions donc très heureux d’être impliqués dès les prémices du projet et de construire une relation durable avec Alex, qui est un jeune réalisateur extrêmement talentueux, à suivre de près ! », explique le chef produits de chez Audio, Christophe Bonneau.
Pour capturer les dialogues, l’ingénieur du son Nicolas Miljeu (du studio SNM), a caché des micros d:screet SC4060 et 4071 dans les vêtements des acteurs, mais aussi dans les plantes et autres éléments de décoration naturels situés autour de l’action.
« Nous avons utilisé les concealers DPA traditionnels, directement collés sur la peau des personnages ou bien cachés dans leurs cols de chemise, précise Nicolas Miljeu. Je suis particulièrement heureux du son obtenu avec les SC4060, ils étaient tout simplement incroyables. Leur haute sensibilité et leur faible bruit de fond nous ont vraiment aidés à capturer jusqu’à l’émotion de nombreuses scènes, en particulier celles où les microphones devaient se rendre aussi invisibles que possible. »
L’ingénieur du son poursuit : « Nous avons été encore plus impressionnés quand nous sommes arrivés en postproduction et que nous avons découvert un son si réel qu’on avait la sensation d’avoir le comédien en face de nous, sans artifice. Cela a eu l’énorme avantage de nous aider à économiser de l’argent en postproduction, parce que nous ne disposions pas du temps nécessaire pour ajouter des effets ».
Pour capturer les sons sur le tournage, Nicolas Miljeu a également utilisé le shotgun d:dicate 4017, ainsi que le surround d:mension 5100 : « Nous avions deux d:dicate 4017 : un 4017C sur la caméra pour les plans vraiment compliqués à percher et un 4017B sur la perche pour la totalité du film. Pour la partie sonore, la précision et la douceur en haut du spectre ont vraiment bluffé l’équipe, et le fait que nous n’ayons aucun détimbrage durant le suivi des comédiens était très impressionnant ».
Nicolas Miljeu ajoute que « normalement, dans les conditions habituelles d’un long métrage, nous aurions perché à deux, mais l’effectif, et surtout le budget, étaient vraiment réduits… Toutefois, grâce à la qualité des micros d:dicate, la qualité du son n’en a pas souffert. Nous avons également adoré le d:mension 5100, que nous avons utilisé pour l’enregistrement d’ambiances et des fonds d’air. C’est un micro tellement facile à mettre en place et avec un son incroyablement naturel ! ».
L’ingénieur du son souligne que certains dialogues ont été réenregistrés en postsynchro, mais uniquement pour des raisons de pollution sonore due à la proximité de routes, d’éventuelles tondeuses, voire de tracteurs ! Pour cette tâche, il a utilisé son propre studio, ainsi qu’un enregistreur SoundDevices avec les DPA d:screet SC4060, d:dicate 4017B et 4006A.
Après avoir terminé la postproduction de Près de moi, Alex Guéry a tout de suite enchaîné le tournage de 2 nouveaux courts métrages: L’enfant des étoiles et La fille du petit marais. Bien que tournés avec une équipe différente, le son, lui, été une nouvelle fois enregistré par son complice Nicolas Miljeu… et l’on ne change pas les habitudes gagnantes : toujours avec des microphones DPA !