Une production record de fictions…
Le volume de fiction produit atteint en 2018 un niveau record avec près de 1000 heures de programmes. Il s’agit du niveau de production le plus important en 20 ans.
Cette augmentation du volume s’explique par le développement des feuilletons quotidiens, qui connaissent d’importants succès d’audiences (plus de quatre millions de téléspectateurs en moyenne). 2018 aura notamment été marquée par le lancement du feuilleton quotidien Un si grand soleil, diffusé sur France 2.
Au cours des 20 dernières années, la production française s’est aussi diversifiée…
– La part des sitcoms et feuilletons est passée de 47 % de la production de fiction en 1996 à environ un tiers cette année.
– Le format standard des séries françaises – accompagné par un bonus du CNC – est passé de 90 à 52 minutes. Aujourd’hui, les séries de 52 minutes représentent environ un tiers de la fiction française (moins de 50 % sont des créations originales). En 2018, les formats de 26 minutes se sont développés avec le lancement de séries comme HP, la deuxième saison de Missions (OCS) ou encore Vernon Subutex (Canal +). Ces formats, très populaires auprès des publics jeunes, sont de plus en plus demandés à l’international, en particulier par les plateformes numériques.
– Les séries françaises touchent à des genres de plus en plus variés comme la science-fiction avec Ad Vitam (Arte), le thriller avec Insoupçonnable (TF1) ou les séries historiques avec Speakerine (France 2).
– Les programmes produits l’an dernier ont également permis à la fiction française de diversifier ses publics avec des séries jeunesses comme Léna, rêve d’étoile ou Skam France (France Télévisions).
De bonnes performances en France et à l’international
En 2018, la fiction française occupe, pour la cinquième année consécutive, la tête du palmarès des meilleures audiences de fiction avec 74 des 100 meilleures audiences de fiction à la télévision contre 37 sur 100 en 2013.
Les séries créatives rencontrent un large succès sur les plateformes de vidéo à la demande par abonnement avec Dix pour cent (France 2) ou Au service de la France (Arte) diffusées sur Netflix.
Par ailleurs, nos séries poursuivent leur internationalisation. En cinq ans, le chiffre d’affaires à l’export des fictions françaises a plus que doublé, passant de 25 à plus de 65 millions d’euros. Des séries comme Baron noir (Canal +) ou La Mante (TF1) notamment ont su convaincre le marché international.
Toutefois, moins de 5 % des financements des séries françaises proviennent de l’étranger. Le renforcement de ces financements permettrait de favoriser l’internationalisation et l’export des œuvres françaises.
« Nos séries rencontrent de plus en plus de succès en France et à l’international. Mais il faut aller plus loin pour relever le défi de l’originalité, la clé dans la bataille des contenus. C’est l’objectif du Plan Séries que nous avons annoncé à Séries Mania », explique Frédérique Bredin.
Animation : près de 1000 emplois créés en un an
« L’animation française est une véritable filière d’excellence. Il fallait la renforcer pour maintenir nos talents et nos savoir-faire en France. Près de 1 000 emplois ont été créés en un an : le pari est plus que gagné ! », explique Frédérique Bredin.
La part des dépenses de production en France des programmes d’animation atteint en 2018 un niveau record, soit plus de 86 % (contre 60 % il y a 15 ans). Cette relocalisation massive des dépenses confirme l’impact positif de la réforme des soutiens à l’animation, ainsi que du crédit d’impôt audiovisuel (revalorisé en 2016).
Le secteur de l’animation est particulièrement dynamique avec plus de 7 000 emplois, soit une hausse de 15 % des effectifs en deux ans.
L’animation demeure par ailleurs le premier genre audiovisuel à l’export avec plus de 75 millions d’euros de ventes chaque année depuis deux ans (contre moitié moins il y a cinq ans). En 2018, la série Miraculous, les aventures de LadyBug et chat noir est le programme jeunesse qui a réalisé les meilleures audiences TV en Europe.
Des documentaires plus créatifs et mieux financés
La production documentaire en 2018 confirme l’efficacité de la réforme du CNC, visant à recentrer les soutiens publics vers le documentaire de création.
Si la production documentaire est en légère diminution (5 %), les œuvres produites en 2018 ont été mieux financées, avec un apport horaire du CNC en hausse de 2 %, soit le plus haut niveau depuis plus de 20 ans.
Grâce à cette réforme, les documentaires de création français sont de plus en plus demandés à l’international, en particulier par les plateformes numériques. En 10 ans, les exportations de documentaire ont progressé de 40 %.