Adobe creative cloud s’installe chez Digital Postproduction

La société Digital Postproduction, l’une des entités du Groupe Transatlantic, a adopté Adobe Creative Cloud après une période d’évaluation. Ce choix repose sur une stratégie globale visant à l’adoption d’une nouvelle plateforme de postproduction en phase avec les orientations du groupe. Adobe Creative Cloud fournit des solutions de montage, trucage, retouche et encodage qui sont partie intégrante des workflows dématérialisés de Digital Postproduction. Rencontre avec Thierry Daghero, directeur général et Thierry Seux, directeur d’exploitation de Digital Postproduction.
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Digital Postproduction fait partie du Groupe Transatlantic, qui est le premier groupe français en terme de postproduction multi-sectoriel pour la télévision (documentaire, fiction TV, programme de flux, magazine) la publicité, le laboratoire et le servicing. Les sociétés du Groupe se répartissent entre Boulogne, Issy et Paris, pour collaborer sur des marchés différents, mais aussi pour jouer la carte de la proximité, comme le fait remarquer Thierry Daghero, « La proximité ne revêt pas seulement l’aspect géographique, même s’il reste important ; c’est avant tout la volonté d’être au plus près des besoins de nos clients, que nous accompagnons quotidiennement en prenant en charge leur fabrication et en répondant à l’évolution de leurs modes de production, de la préparation à la livraison. Chaque société du Groupe Transatlantic est là pour construire une stratégie cohérente par rapport aux marchés auxquels elle s’adresse, et rassembler des secteurs similaires pour en faire des pôles d’excellence.

Ainsi, au sein de Digital Postproduction nous avons regroupé au même endroit des services dédiés aux secteurs du flux, de la fiction et de la publicité. Nous sommes dans un environnement économique complexe et tendu. En regroupant les métiers, nous atteignons des effets de seuil permettant d’optimiser les coûts sans baisser la qualité de service qui est dans notre ADN. Cela veut dire constamment développer de nouvelles méthodes de travail basées sur les problématiques de nos clients, que ce soit en termes de délai, de format de fabrication, de localisation ou de livraison. Notre rôle est de mettre en place, et souvent d’inventer, des solutions et des modes de fabrication. »

Digital Postproduction est la tête chercheuse du Groupe pour la postproduction qui, grâce à une cellule de R&D, remet en question en permanence les méthodes de fabrication, incrémente ses workflows et prône la versatilité pour mélanger les process en prenant le meilleur de chaque secteur et de chaque métier. Digital Postproduction intervient sur plusieurs quotidiennes et hebdomadaires, sur des films publicitaires au travers d’une cellule Medialab présente sur place, ainsi que sur de la fiction.

« Nous avons créé plusieurs pôles, pour accueillir des métiers et des secteurs de production qui ont des logiques de fabrication différentes avec des solutions techniques qui leur sont propres et donc qui sont pertinentes en fonction de leurs besoins et de leurs envies. Nous tentons de répondre aux spécificités de chacun, mais aussi à des choses aussi simples en apparence que leur besoin d’espace ou de regroupement afin de leur offrir les conditions de travail adaptées et leur permettre de conserver une bonne dynamique de création » poursuit Thierry Daghero.

 

Les enjeux de la postproduction

Digital Postproduction, et plus largement le groupe Transatlantic, ont été des pionniers dans la dématérialisation des contenus, comme l’indique Thierry Seux, directeur de l’exploitation, « La dématérialisation n’est plus une question pour nous. Nous sommes en plein dedans ; nous avons développé notre solution baptisée Open dont la première version a dix ans, ce qui montre bien la préoccupation du groupe sur le sujet de la dématérialisation. Dans un premier temps, Open était une solution de partage de médias ; désormais c’est un élément stratégique de notre développement. » Chez les producteurs, le Digital Asset Management n’est pas encore une réalité. Ce qui est un enjeu, ce n’est pas la dématérialisation c’est la prise en compte par les clients de la potentialité des fichiers et de leur accessibilité ; ce n’est pas quelque chose de figé comme l’était une cassette. « Vendre du service est notre premier enjeu ; nous accompagnons nos clients quotidiennement. Nous avons une équipe d’exploitation qui est à leur écoute et qui sait trouver des solutions à leurs problématiques et questions. Nous avons une connaissance des workflows avec une expérience reconnue. Il ne s’agit plus de louer une salle de montage et de laisser le client se débrouiller. Nous sommes toujours derrière lui ; si un PAD est refusé par une chaîne, nous nous déplaçons pour comprendre ce qui s’est passé, rassurer le client. Les outils ne seront pas toujours chez les prestataires, mais parfois chez les producteurs ou sur les lieux de tournage par exemple. Cela doit s’accompagner d’un contre-mouvement qui est la maîtrise et la gestion rigoureuse des médias (gestion, stockage, pérennité des contenus) » poursuit Thierry Daghero.

 

Le choix Adobe Creative Cloud

Digital Postproduction propose aux producteurs d’enrichir leurs programmes et la solution Adobe Creative Cloud en est l’un des outils. « Adobe laisse une ouverture en termes de développement. Nous travaillons sur des intégrations intelligentes ; nos équipes de développeurs travaillent en synergie avec celles d’Adobe. Ce qui nous a fait basculer vers la plateforme Adobe Creative Cloud, c’est entre autres cette ouverture. Les fichiers natifs sont bien pris en compte ; il y a un suivi dans les mises à jour. Le second atout est la communication entre les différents logiciels de la suite ; il est possible de faire du trucage, de la retouche, du montage simplement » affirme Thierry Seux.

« Comme nous l’avons déjà évoqué, notre outil Open est stratégique. Nous avons récemment formé les forces de ventes sur Open, tous les commerciaux du groupe (53 personnes), et nous sommes en train actuellement de travailler sur un interfaçage entre Premiere Pro CC et Open qui va permettre de donner encore plus de puissance à l’ensemble » reprend Thierry Daghero.

Digital Postproduction a choisi Adobe pour la solution de montage Premiere Pro CC, et pour l’interopérabilité avec les autres application de la plateforme Creative Cloud. Premiere Pro CC est venu remplacer les applications de montage Final Cut Pro présentes chez Digital Postproduction. Cette évolution s’est accompagnée d’un programme ambitieux de formation. « Ce qui est difficile pour Adobe, c’est de changer l’esprit de certains monteurs pour qui Premiere est une solution trop grand public, ce qui était vrai, mais ne l’est plus. Nous avons organisé un programme de formation très large » remarque Thierry Seux. La solution a été testée en interne pendant plusieurs mois avec les équipes d’exploitation sous la responsabilité de Thierry Seux. Dans un second temps, les assistants d’exploitation ont été formés pour être à même de fournir aux clients le même accompagnement, la même expertise et la même réactivité sur Premiere Pro CC que sur d’autres logiciels de montage et être capables de répondre aux demandes des monteurs. « Nous avons été très bien accompagnés par Adobe sur ces étapes. Nous avons formé en premier lieu l’ensemble des techniciens, puis les premiers monteurs qui devaient être tout de suite opérationnels. La décision de cette évolution, initiée par Digital Postproduction, a été étendue au groupe. A ce jour 75 personnes ont déjà été formées, avec la complicité de 5 Formation. »

Les monteurs doivent encore s’approprier Premiere Pro. Toutefois, sur Premiere Pro CC il est possible de choisir l’interface utilisateur que préfère le monteur ; il peut organiser la disposition de ses fenêtres de travail pour que cela colle le mieux à ses habitudes de travail. Il peut retrouver les habitudes de montage qu’il aurait eues avec Avid Media Composer ou Final Cut Pro. « Cette customisation nous aide à faire passer les monteurs d’un outil à l’autre, le temps de la transition. Aujourd’hui nous ne sommes plus dans du montage seul. Le monteur veut monter, mais souhaite parfois aller plus loin et faire par exemple de l’habillage, du trucage. L’intégration des outils Adobe Creative Cloud est parfaitement adaptée à l’évolution de nos marchés » reprend Thierry Daghero.

 

Une vraie décision de groupe, une stratégie à long terme

Adobe Creative Cloud peut être abordé de différentes façons, pour le montage mais également pour la partie laboratoire. « Nous avons choisi de traiter tous les PAD fichier avec la plateforme Adobe, car nous pensons que c’est la plateforme la plus ouverte avec une intégration poussée sur les codecs. Adobe Creative Cloud sert pour la mise en conformité des PAD, pour fabriquer des fichiers pivots ou pour encoder vers d’autres plateformes. Un monteur qui arrive sur sa station de travail a déjà des pré-configurations types et idem pour les formats de sortie. On peut définir les formats de sortie pour nos workflows, que ce soit en version basse définition pour le web en vue d’une validation, une version haute définition pour un diffuseur ou pour aller dans l’application Open. Tout est automatisé et cela est plus simple pour l’utilisateur » indique Thierry Seux.

Digital Postproduction a installé dans ses locaux douze stations de montage et huit stations dans le laboratoire autour de la solution Adobe Creative Cloud, soit près de 20 % de son parc global de systèmes. Ces stations sont attachées à un stockage EditShare partagé en Ethernet 1 Gb.

« Il faut prendre en charge la conduite du changement avec les techniciens, les monteurs. La transition s’est faite par paliers. Une fois les équipes formées nous avons choisi la période à laquelle nous voulions migrer ; nous avons migré les projets, testé la nouvelle plateforme avec les anciens projets et la semaine de reprise de la production, nous étions prêts » reprend Thierry Seux.

Premier projet à avoir basculé sur Adobe Creative Cloud et Premiere Pro CC sur la partie montage, Midi en France, une quotidienne diffusée sur France 3, produite par R&G Productions. Le producteur est totalement satisfait du résultat. Fort de cette expérience, c’est le bouche à oreille qui fonctionne et d’autres projets vont suivre bientôt.

« La prochaine étape est d’étendre cette expérience à d’autres productions qui nous font confiance et que nous guidons sur les choix techniques et d’intégration avec nos outils » poursuit Thierry Daghero.

Les autres entités du groupe ont tous des licences Adobe Creative Cloud pour la partie Laboratoire.

Adobe Creative Cloud s’utilise sous forme de location de la licence ; cela peut être un frein pour certains, mais Digital Postproduction en a compris les enjeux :

« Même si, au début, nous étions un peu surpris, on s’aperçoit que les autres éditeurs font la même chose et que nous devons accompagner cette évolution. Car elle reflète l’évolution de notre métier de postproducteur, son avenir, qui ne se limite plus à faire du montage, du mixage et un PAD… Nous avions anticipé ce changement depuis quelques années en proposant à nos clients une nouvelle approche au travers d’une palette de services étendue, des bureaux, des outils de partage et de validation en ligne, des solutions de montage déportées et innovantes, des liaisons fibre, de la gestion de médias, de catalogue, d’archivage. Avec ce type de services, nous renforçons notre offre qui est basée sur la structure même du groupe, dont toutes les sociétés sont reliées par la fibre, comme un réseau privé et sécurisé, permettant à l’ensemble de nos clients, où qu’ils se trouvent au sein du groupe, d’utiliser les outils et les spécificités de chacune d’entre elles. Un avantage qui fait la différence et donne tout son sens à la notion de prestation de services » conclut Thierry Daghero.