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Adobe CS6 : de la puissance derrière le nuage

La fameuse Creative Suite d'Adobe sort le 7 mai prochain. On peut qualifier cette version de majeure dans la mesure ou au-delà des nombreuses nouveautés propres à chaque logiciel, l'éditeur propose une nouvelle façon d'acheter ses produits : la location ! Cette nouvelle mouture rapproche aussi les deux plateformes Mac et PC en étendant l'accélération graphique au montage.
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Final Cut est mort, vive Premiere et Media Composer. Adobe -tout comme Avid- a bien compris qu’il était grand temps de draguer les Mac users devenus orphelins depuis la sortie très controversée de FCP X et la disparition de Color. Et il faut reconnaitre que l’éditeur frappe un grand coup. En effet, la force d’Adobe depuis quelques années réside dans l’interopérabilité de ses softs. Faute d’avoir pu détrôner Final Cut grâce à son seul Premiere, Adobe a misé sur des fonctionnalités uniques qui permettent de passer sur un même projet, du montage au compositing, de l’édition audio à l’authoring avec actualisation automatique des données dans chaque logiciel. On transforme par exemple d’un seul clic, un clip de Premiere en composition After Effects et cette composition est actualisée en direct sur la time-line de Premiere pendant son édition. Il s’agit du fameux Dynamic Link qui répond à l’évolution de nos métiers ou au travail en équipe: un monteur est désormais obligé d’être suffisamment polyvalent pour passer un peu de temps sur After Effects ou Photoshop, bref d’avoir plusieurs casquettes sur un même projet. Cependant, si les CS5 et 5.5 furent de bons crus sous Windows, il n’en fut pas de même sous Mac OS, faute de performances équivalentes (ou de stabilité).

Des puces AMD enfin prises en charge pour l’accélération

Pourquoi ? Parce l’autre force des logiciels Adobe est de s’appuyer sur la puissance des cartes graphiques en plus des processeurs pour proposer des effets temps réel (sans moindre calcul de rendu). Cette technologie fonctionne à merveille grâce à Cuda, une architecture propre aux cartes nVidia. Mais pas de chance du côté de la pomme puisque seules des cartes AMD (ex ATI) sont disponibles en standard: il fallait jusque là investir dans d’onéreuses cartes Quadro (cartes professionnelles dédiées à la 3D) pour que le Mercury Playback Engine (« MPE » qui se sert de la carte graphique pour l’accélération) fonctionne aussi, rendant la suite moins intéressante côté Mac. Il semble bien que cette ère soit révolue puisqu’Adobe annonce (dans un certain flou artistique) le support de la technologie OpenCL (le pendant de Cuda chez AMD). Alors pour l’heure, seules deux puces graphiques d’AMD sont certifiées (Radeon HD6750M et 6770M disponibles sur des Mac Book pro), mais il y a fort à parier que la liste s’allonge ou que comme sur la version PC, l’utilisateur puisse faire fonctionner une autre puce AMD en modifiant un fichier de configuration texte (mais donc, sans certification de l’éditeur). Voila donc pour le côté puissance, sachant que le MPE a encore progressé pour supporter encore plus d’effets temps réel.

La location, ou comment payer moins cher

Mais l’autre nouveauté a surtout trait à la commercialisation de l’offre baptisée Creative Cloud. Certes, on peut encore acheter une version « boîte » de la Master Collection (tous les logiciels Adobe), mais on peut surtout la louer pour un coût global imbattable. Pour 49 euros HT/mois, l’utilisateur a droit à l’ensemble des softs de l’éditeur (15 logiciels), ce qui représente un coût annuel de moins de 600 euros. Tarif qui garantit les mises à jour et quelques services en ligne supplémentaires (espace de stockage, partage de données, outils de révision des données…). Si l’on prend une calculatrice, on se rend compte qu’une Master Collection classique coûte 2990 euros, et que les mises à jour, tous les 18 mois environ, sont facturées environ 700 euros. Au bout de 5 ans, on arrive à une addition de plus de 5000 euros. Sur la même période, la location sur 60 mois revient à 2940 euros/HT. Le calcul est ainsi très favorable à l’utilisateur. Mieux, en cas de besoin ponctuel sur un projet, on peut louer une licence pour une seul mois par exemple (79 euros), ce qui apporte encore plus de souplesse. La seule hypothèse qui puisse être défavorable dans ce mode, est le cas de l’utilisateur qui ne se sert que d’un unique logiciel. Seul Photoshop se louant à l’unité, il n’existe pas de formule adaptée pour les autres. La formule est donc au global extrêmement novatrice et plaisante. Elle est aussi une bonne manière pour Adobe de faire découvrir de manière « appuyée » ses autres softs, puisque tout étant disponible dans la pack de location, on aurait tort d’aller voir ailleurs… D’un point de vue plus pratique, il faut signaler que les softs sont bien téléchargés et installés sur la station de travail et qu’il suffit de se connecter à Internet une fois par mois pour pouvoir s’en servir. Nous revenons plus largement ici ((lien vers l’autre papier)) sur les nouveautés de la suite concernant les outils vidéos.

Trouvez ici le lien vers la faq d’Adobe concernant cette offre de location.

Et ici encore, la liste des cartes graphiques certifiées par Adobe pour Premiere Pro.