Tiphaine de Ragenel : Des projets européens en pré-développement. Nous repérons aussi les coproductions éventuelles et les acquisitions. En termes de sujet, de format et de style, nous sommes éclectiques : notre offre allant du préscolaire jusqu’aux 12 ans. Nous privilégions toutefois la comédie pour les grands et les séries ludo-éducatives pour les petits.
MK : Quelles tendances notez-vous ?
T. de R. : Les projets sortent des stéréotypes en introduisant des héroïnes autres que des princesses ou des garçons manqués. Nous avons d’ailleurs lancé un appel à projet dans ce sens pour des unitaires ou des spéciaux comportant des héroïnes contemporaines. Nous voyons aussi progresser l’hybridation et le live action. Comme en atteste notre première série hybride, « Sept nains et moi » (production Method Films), à l’antenne sur France 3.
MK : Qu’en est-il de l’animation pour adultes ?
T. de R. : Sur France 4, nous avions initié des projets jeunes adultes avec un ton décalé comme « Lastman » de Everybody on Deck. Aujourd’hui, la nouvelle vocation de la chaîne est de se recentrer sur des séries familiales. La série « Lastman » sera exceptionnellement diffusée sur l’antenne de France 4, mais à des horaires tardifs. Cette cible consommant moins de télévision, de tels projets ont plus vocation à exister sur les univers digitaux ou en offre vidéo. Via Studio 4 et les Nouvelles Écritures, nous continuons à développer des séries web (en animation ou non). Le succès en numérique peut être comparable à celui sur antenne. Il existe actuellement des plates-formes de SVoD demandeuses de ce type de séries.
*Extrait de notre article paru pour la première fois dans Mediakwest #19, p.106-108. Abonnez-vous à Mediakwest (5 nos/an + 1 Hors série « Guide du tournage) pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.