La PXW-FS7 est une caméra que les Anglo-Saxons caractérisent par l’expression « Run and Gun », que nous pourrions traduire par « Prêt à tourner ». Elle se positionne entre les caméscopes compacts et les DSLR, en ce qu’elle offre la profondeur de champ d’un grand capteur avec le corps d’une caméra. Ce modèle hybride a séduit les utilisateurs ; la nouvelle version a pour objectif de corriger les défauts de la FS7.
Sur un plan esthétique, la caméra ne change pas vraiment, seul le côté gauche se voit doté de nouveaux boutons et une poignée a été ajoutée. Le corps de la caméra est en magnésium (33% plus léger que l’aluminium) ; il est scellé, étanche à la poussière et à l’humidité.
La FS7 Mark II ne constitue pas en soi une révolution, il s’agit vraiment d’une mise à jour, Sony ayant écouté le retour de ses clients et utilisateurs. Le nouveau caméscope présente des améliorations sur l’ergonomie, l’optique, mais le point le plus important est l’ajout de la fonction Gris Neutre Électronique.
Lors des tournages avec passage intérieur/extérieur, des changements de dynamique se produisent obligatoirement pour composer la surexposition ou la sous exposition. Jusqu’à présent, il fallait changer le diaphragme ou l’obturateur, sachant que cela impacte l’esthétique de l’image. Il était possible également de jouer sur la sensibilité/le gain de la caméra, dans ce cas les chances d’avoir du bruit dans l’image et d’un raccord difficile avec les autres images sont fortes. Le Filtre Gris Neutre Électronique (Electronic Variable ND Filter) permet, lui, en mode manuel ou automatique, de corriger la luminosité, sans impact sur la qualité de l’image ni sur la profondeur de champ. Le dispositif, quand il est enclenché, consiste à placer devant le capteur un mini écran LCD qui s’opacifie selon le réglage (plus ou moins gris foncé).
La caméra FS7 est utilisée également pour de la fiction ; dans ce cas, les chefs operateurs se servent d’optiques cinéma ou broadcast. Toutefois, jusque-là le système de fixation n’étant pas forcément prévu pour cet usage, il y avait du jeu ou un risque de détachement de l’optique ; il fallait tourner l’optique pour la fixer. Sur la nouvelle caméra, Sony a développé une fixation monture E avec un verrouillage, sécurisant ainsi ladite fixation. Plus besoin de faire de rotation de l’optique et le système est compatible avec toutes les optiques en monture E.
Sur la caméra FS7 Mark II, Sony a ajouté de nouveaux boutons assignables, passant de six à dix. Il y a en quatre de plus sur le corps gauche de la caméra et un supplémentaire au niveau de la poignée. Une quarantaine de fonctionnalités sont assignables aux huit boutons présents sur le côté ; six sont assignables aux deux boutons présents sur la poignée de commande. Il est notamment possible d’enclencher le Filtre Gris Neutre Électronique.
En termes d’espace colorimétrique, outre les S-Gamut3 et S-Gamut3.Cine déjà présents, la caméra FS7 Mark II supporte le BT 2002 dans une gamme de différentes résolutions.
La FS7 Mark II est équipée du même capteur que les PMW-F5, PXW-FS7 et PXW-FS5, avec un capteur 4K Super 35 CMOS de 11,6 millions de pixels. Sa sensibilité native est de 1200 Iso, avec une dynamique de 14 Stops et un enregistrement en 200 i/s en Full HD (Pal). La caméra peut enregistrer en quatre codecs : XAVC-I 422, XAVC-L 422, XAVC-L 420 et Mpeg HD 422.
Ergonomie
La FS7 est une caméra modulaire, il est donc possible de régler la crosse d’épaule, la hauteur du moniteur et leurs angles afin de tourner dans toutes les conditions. La FS7 II se voit ainsi dotée de « pinces clamps » indépendantes pour le moniteur et la poignée, laquelle se rallonge ou se raccourcit aisément en tournant les fixations papillons, pas besoin d’outils ! Grace à cette amélioration, la tenue de la caméra est meilleure, que ce soit sur l’épaule ou tenue près du corps. Pour les cadreurs et opérateurs désireux d’ajouter une loupe sur l’écran, la fixation s’avère plus facile avec une seule main.
Autre amélioration, l’écart entre les slots des cartes est passé de 3,7 mm à 8 mm, ce qui est plus simple lorsqu’il faut introduire ou éjecter les cartes. Petit détail, mais qui revêt son importance, une Led verte a été ajoutée pour indiquer que la caméra est allumée.
La FS7 II dispose de trois types d’enregistrements possibles sur les deux cartes : enregistrements simultanés sur les deux cartes en mode relais (une carte puis l’autre, à chaque impulsion sur le bouton REC), et mode indépendant en affectant, par exemple, le bouton REC sur la caméra à l’enregistrement de la carte A, et le bouton sur la poignée à la carte B.
Connectivité
Le caméscope est muni de deux sorties 3G/SDI et HDMI, de deux entrées audio XLR et de la compatibilité avec le MI Shoe (pour les microphones Sony). La caméra est dotée d’un port USB pour connecter un émetteur IFU-WLM3 afin de la piloter à distance via un téléphone, une tablette, un navigateur.
Il est possible de « docker » un module optionnel XDCA-FS7 (Genlock, Time code, Raw Out, Ref Out…). Ce module permet de disposer d’une sortie Raw, et les fichiers Raw pourront être enregistrés sur le module AXS-R5 via l’interface HXR-UFR 5. Cela commence à faire pas mal de périphériques et alourdit la facture… Les fichiers Raw sont en fait décodés par le HXR-IFR5 (mais cela peut aussi être un produit Atomos ou Convergent Design). Les fichiers peuvent être enregistrés en ralentis jusqu’à 200 i/s, mais également en ProRes directement sur les cartes XQD (dans la FS7 Mark II).
Prix
– PXW-FS7MII : 11 200 € (caméra nue)
– PXW-FS7MIIK : 14 600 € (caméra avec optique Sony E PZ 18-110 mm F4 prévue pour le 4K).
Prototype au Satis 2016
L’un des premiers prototypes de la caméra FS7 Mark II sera présenté ce mois en exclusivité sur le Satis, du 15 au 17 novembre (www-satis-expo.com)
