Mediakwest : Folimage n’avait jamais proposé de projet transmédia d’une telle ambition et abordé le thème de la science-fiction. S’agit-il d’un renouveau pour le studio ?
Avec ce projet qui comprend une série animée de 10 épisodes de 26 minutes, une plateforme web et un jeu PC, nous élargissons les ambitions du studio. Il faut satisfaire toutes les audiences surtout lorsque l’on dispose d’un projet au potentiel narratif aussi fort. De même que Folimage s’est inscrit dans l’animation underground des années 80, nous devons nous connecter à notre époque. Le renouveau de Folimage est dû aussi à l’arrivée de jeunes auteurs comme Jean Bouthors et Titouan Bordeau, lesquels sont issus du vivier créatif mis en place par Folimage.
C’est la première fois aussi que Folimage aborde, outre une série 2D feuilletonnante, le jeu vidéo.
Nous voulons aller jusqu’au bout de notre savoir-faire et apporter notre patte artistique au jeu vidéo, comme nous l’avons fait en animation. Nous nous sentons en phase avec le marché du jeu indépendant (comme celui véhiculé par la plateforme Steam). Avec La 4ème planète, nous ambitionnons de conquérir le marché américain.
Où en est le financement du projet ? Quel est son montant ?
Le développement du projet, dont le coût de l’animation de la série est estimé à 2,7 millions d’euros, est bien engagé. Comme il se montre atypique et novateur dans son format, nous espérons attirer des financements originaux et pousser les diffuseurs à se positionner sur ces supports. France Télévisions nous a confirmé son intérêt. Nous avons suscité aussi un fort intérêt à l’étranger et de la part d’un important éditeur de jeu vidéo.