Diego Bunuel, un regard de réalisateur au service des Docs de Canal+

À l’occasion de la troisième journée du Sunny Side of the Doc, Diego Bunuel qui a pris la fonction de directeur des documentaires de la chaîne cryptée en novembre dernier, dévoilait les ambitions de Canal en matière de docs. Nous nous sommes entretenus avec celui qui est passé par tous les maillons de la fabrication d’un film, du poste de caméraman, en passant par celui de réalisateur jusqu’à devenir producteur avant de prendre ses dernières fonctions.
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« Je pense que l’on m’a recruté grâce à mes expériences diverses acquises en 15 ans de télé. J’ai travaillé sur différents formats pour la plupart des producteurs établis dans le documentaire. Aussi, je crois être en mesure de pouvoir discuter de manière précise avec les réalisateurs » affirme t-il.

Une maîtrise de la technique

Si Diego Bunuel accorde une place importante à l’écriture et à l’ambition des projets qu’il reçoit, il conserve un œil sur l’ensemble du workflow de la fabrication des films.

« Sans être invasif sur le travail du réalisateur, j’ai une présence importante sur toutes les étapes. Dès le retour de tournage, je m’entretiens avec lui pour m’assurer qu’il ait bien en sa possession toute la matière dont il a besoin pour respecter le conducteur que nous nous étions fixé. Il est important à cette étape de savoir ce qu’il manque, ou au contraire ce que l’on a obtenu de plus que ce que l’on avait imaginé. Ensuite viennent les différents rendez-vous au moment du montage » poursuit-il.

Mais dès avant le tournage le responsable des docs de Canal+ échange également sur les choix techniques de prise de vue, sur le matériel utilisé et surtout les formats envisagés.

« Je pense qu’il est bien d’ores et déjà de tourner en 4K, dans un futur plus ou moins proches, certaines chaînes diffuserons peut-être dans ce format, il vaut mieux garder cela en tête pour la pérennité des productions » assure t-il.

Ancien producteur, Diego Bunuel accorde une place importante au bon financement des documentaires,  notamment pour la dizaine d’unitaires programmés en prime time (certains d’entre eux atteignent le million d’euros de budget). Et, iI n’hésite pas à décrocher son téléphone pour monter des coproductions avec d’autres grands diffuseurs internationaux.

« C’est assurément plus facile pour moi que pour un producteur d’avoir les bonnes personnes au bout du fil. Et, cela fait aussi parti intégrante de mon job, , en tant que  directeur des documentaires de Canal+,  d’assurer un véritable budget à nos coproductions » confie-t-il.