Contrairement aux écrans CRT, LCD, Plasma et autres Oled, pour ne citer que ceux-là, les systèmes de projection, quels qu’ils soient, utilisent une surface simple pour support de l’image. De façon classique une toile blanche reçoit le flux lumineux et le renvoie, par réflexion, vers le spectateur. Comme le cinéma l’a introduit, il y a de très nombreuses années.
Il est aussi possible de projeter face aux spectateurs à travers un support transparent. C’est pourtant ce que l’on appelle la projection arrière. Dans ce cas la toile, tout en étant partiellement transparente, retient tout de même une part de lumière, pour que l’image soit visible côté spectateur. Classiquement une toile plastique, un peu élastique et opaque, tendue comme une toile d’écran. La perte de puissance lumineuse assez importante doit être compensée par un projecteur plus puissant. En revanche pour les salles n’ayant pas de cabine de projection et un espace derrière l’écran suffisant, c’est une solution qui peut être envisagée.
Sur ce principe sont apparus, depuis quelques années, de nouveaux supports de projection sous forme de films à coller sur des surfaces vitrées transparentes. L’idée est de transformer une vitrine de magasin, une cloison de bureau ou une surface vitrée ou plexiglass spécialement positionnée, en un écran de projection. Les musées apprécient particulièrement ce type de montage permettant de cacher le petit projecteur, ce qui en limite le bruit de fonctionnement, et qui permet d’éviter les ombres portées des visiteurs se déplaçant devant l’écran.
L’offre de film-écran se décompose en plusieurs types
Le type deux faces, qui permet de voir l’image des deux côtés de la vitre, utile en magasin, le type très transparent qui est plus lumineux, le type teinté qui donne plus de contraste et moins de point chaud (voir plus loin).
Ces films-écran sont disponibles en général en rouleaux de 1,20m de large et jusqu’à 10m de long. Un montage en lais, bord à bord, permet de créer des écrans plus larges. Il est possible d’acheter uniquement la surface désirée sur une base de 350€HT les 0,5m² environ.
Autre version le « Adwindows Kitapon » est un film repositionnable. C’est-à-dire qu’il est possible de le poser sur une vitre puis de le décoller pour une autre vitre. Cette version est plus intéressante pour les loueurs vidéo qui peuvent ainsi amortir le produit sur plusieurs opérations.
La méthode de pose des films-écran se fait sur un support propre. Il faut mouiller à l’eau légèrement savonneuse la vitre puis y appliquer le film, le positionner précisément pendant qu’il est glissant et avec une raclette à vitre enlever soigneusement toutes les bulles d’air et le surplus d’eau, avant de laisser sécher. On peut dire que c’est assez facile à poser, surtout à partir du deuxième.
La conception et la mise en place d’un film-écran nécessitent de gérer plusieurs paramètres pour la réussite du projet. Prendre en compte l’éclairage ambiant. Un écran en vitrine de magasin qui peut être au soleil l’après-midi, est une situation très critique pour la visualisation de l’image. Chercher la vitrine la moins exposée, ou déporter sur une vitre intermédiaire en retrait et ajouter un store pare-soleil occultant. Toutes les solutions sont à envisager pour éviter une déception de l’utilisateur.
Autre problème à prendre en considération, c’est le phénomène de point chaud. Lorsque l’on regarde un écran semi transparent, on est plus ou moins face à l’objectif du projecteur. Si l’écran est très transparent, il y a une zone plus lumineuse très gênante, dans l’axe du projecteur. C’est donc un critère important pour le choix du type de film-écran. Il est parfois possible de désaxer le projecteur par rapport au spectateur. Par exemple pour un écran-film en hauteur (au-dessus de 1.60m), avec un regard spectateur vers le haut, si le projecteur est en dessous de 1.60m, l’axe de projection passera au-dessus des yeux des spectateurs. Dans ce cas vérifier les angles de diffusion du film-écran pour ne pas avoir de perte de luminosité hors axe.
Les films-écran ont ouvert de nombreuses possibilités de projection dans des situations diverses qui méritent d’être encore plus développées par les installateurs et les concepteurs d’environnement publics.