« Le Raw apporte des avantages de souplesse pour le traitement en postproduction . Le désavantage, tout le monde le connaît : cela fait de gros fichiers, 1 To par heure de rushe. On gagne sur ce que l’on peut livrer à partir de ces images: aujourd’hui on parle de 4K et l’on commence à parler de HDR, de HFR. Ces technologies représentent l’avenir des images à télévision et au cinéma… La meilleure manière de s’assurer que l’on pourra livrer de telles images dans un futur proche, c’est d’avoir une matière de tournage en Raw. Le Raw est un format qui aura une durée de vie plus longue, ce qui est logique. À mon sens, c’est le principal avantage de ce format », souligne Julien Philippe.
Quand on lui pose la question « Quelles recommandations feriez-vous à des personnes qui voudraient se lancer dans un tournage 4K Raw ? , il répond : « Cela coûte excessivement cher, du point de vue du stockage déjà, mais aussi de la location du matériel. Je pense qu’il faut vraiment avoir des commandes pour se lancer. Nous avons la chance d’avoir des partenaires qui nous ont donné les moyens de faire ces tournages à l’étranger avec du matériel cinéma. Ces partenaires, qui nous font confiance, mettent à notre disposition de nouveaux équipements en test… »
Forest Finbow complète : « Si la production en Raw coûte plus cher, elle apporte une souplesse appréciée des chef opérateurs. J’aime vraiment travailler en Raw : une fois que l’on a réglé le problème du disque dur, qui est un gros problème il faut l’avouer, tout devient plus simple… Cependant, le 4K du futur n’est pas vraiment prêt, il y a quelques belles pistes, mais aussi des inconnus. Chaque diffuseur qui se lance un petit peu dans l’aventure y va de sa propre recette, et l’on ne sait pas exactement de quoi sera fait l’UHDTV au final : 4K/50P, 4K/100P, 8K/100P ? Nous faisons partie des gens qui sont au début de l’aventure technologique, mais ne sommes pas les seuls, d’autres explorent aussi ces territoires-là… », explique-t-il avant de préciser : « Pour le tournage, nous avons mis en place un partenariat de confiance avec Sony et nous tournons avec des F55. Pour le montage nous travaillons depuis plus d’un an avec Premiere, une solution stable qui nous permet de traiter le 4K en temps réel sans problème. Adobe, qui est l’un de nos partenaires, a mis, dès le départ à notre disposition des logiciels tests qui nous ont permis de bien évoluer en terme de worklflow. Ces constructeurs sont vraiment des partenaires dans les deux sens : ils se nourrissent de nos retours d’informations et nous permettent d’avancer dans notre maîtrise de la chaîne de l’image 4K Raw ».
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