Les programmes audiovisuels français s’exportent bien, très bien même !

Au début du mois, dans le cadre de la 26ème édition du Rendez-Vous Bi@rritz, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et TV France International ont dévoilé leur étude annuelle sur l’export de l’audiovisuel français. En 2019, le flux financier à l’export a représenté 325,3 M€. Cette impressionnante progression de +18 % en un an affiche son 3ème plus haut niveau depuis 25 ans...
  • Un ensemble d’indicateurs à la hausse

En 2019, les ventes de programmes audiovisuels français à l’étranger sont en nette hausse de 12,8% à 195,6 M€.

Les ventes de droits monde ont triplé en cinq ans et atteignent le niveau record de 42,3M€, en raison du rôle joué par les plateformes mondiales. Cette hausse concerne aussi bien l’animation que la fiction et le documentaire.

L’étude montre également une nette croissance des préfinancements internationaux avec des préventes à +7,6% et une très forte hausse (près de +44 %) des apports en coproduction internationales qui atteignent leur plus haut niveau depuis 10 ans.

 

  • Des records historiques pour l’animation et le documentaire

Avec des ventes en hausse de +12,1% à 77,4 M€, l’animation française atteint un nouveau record historique à l’export et représente 40% des ventes tous genres confondus. Les Etats-Unis sont le premier acheteur d’animation française.

Autre genre en très forte hausse, le documentaire dont les ventes atteignent 44 M€ (+44% par rapport à 2018), leur plus haut niveau historique. Fruit d’un savoir-faire reconnu, les productions françaises intéressent une grande diversité d’acheteurs : diffuseurs publics, privés, généralistes et thématiques et plateformes.

Le deuxième genre à l’export reste la fiction avec 46,4 M€ (-6% par rapport à 2018), se maintenant à un de ses niveaux les plus élevés de la décennie.

 

  • Une diversification des territoires

En 10 ans, la prépondérance des ventes à destination de l’Europe occidentale, près de 60% en 2010, s’est réduite. +50% des ventes proviennent du reste du monde depuis 2016, offrant aux programmes français une plus grande exposition géographique.

L’étude permet notamment de montrer la croissance continue des ventes vers la Chine et les Etats-Unis.

 

  • Une complexification du métier d’exportateur

Les exportateurs témoignent d’une exigence de plus en plus importante, de manière générale, de tous les diffuseurs en matière de droits et d’exclusivité. Elle complexifie la pratique contractuelle et réduit la possibilité de fenêtrage des ventes, challengeant les métiers de la distribution.

« Nous ne pouvons qu’être satisfaits de ces résultats qui nous mènent à nouveau sur les chemins de la croissance et nous confortent dans notre constat empirique d’une appétence accrue à travers le monde pour les programmes français » souligne Hervé Michel, Président de TV France International. « A l’heure où la consommation de contenus sur les écrans est partout plus forte que jamais, l’audiovisuel – faut-il le rappeler ? – est un enjeu majeur de soft-power et de concurrence internationale » ajoute-t-il.

« Même si 2019 a été une bonne année pour l’export de nos œuvres, la pandémie a durement touché toute l’industrie. Nous avons pris des mesures d’urgence exceptionnelles pour aider le secteur, et soutenir les sociétés de vente. Nous sommes maintenant dans le temps de la relance, dont l’export et l’international sont des piliers essentiels. Notre objectif : renforcer la place des œuvres françaises sur tous les marchés et les plateformes » déclare Dominique Boutonnat, Président du CNC.

 

Sources : Présentation des exportations audiovisuelles et Etude CNC