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Rencontre avec François Quereuil, directeur du développement produit Avid Pro Tools

Après un point sur les dernières nouveautés présentées au Namm, François Quereuil, directeur du développement produit pour la gamme Pro Tools, nous éclaire sur la stratégie, les évolutions et plus généralement le fonctionnement de son département.
François Quereuil en janvier 2020 lors de la cérémonie des Namm Tec Awards où Pro Tools gagne dans la catégorie Best Workstation Technology / Recording Device. © DR

 

Responsable du marketing chez Digidesign, tout d’abord pour la France, puis à Londres où il travaille au niveau européen et enfin au niveau mondial, François Quereuil aura passé neuf ans à travailler sur l’écosystème Pro Tools.

Après un passage chez Aspera, à l’époque une start-up devenue par la suite la division d’IBM spécialisée dans les technologies de transfert de fichiers à haute vitesse sur Internet, il revient finalement chez Avid où il chapeaute depuis bientôt deux ans le développement produit de la galaxie Pro Tools tant au niveau du logiciel, des interfaces audio que des surfaces de contrôle. Juste après le Namm, le french director of product management répond à nos questions et affiche sa volonté de placer les attentes des utilisateurs au centre du débat.

 

En quoi consiste votre mission au quotidien ?

Je m’occupe des fonctionnalités et de la commercialisation de tous les produits qui constituent l’écosystème Pro Tools. Cela concerne donc le logiciel Pro Tools bien sûr, mais aussi les surfaces de contrôle comme la S6 ou la petite S1 qui vient de sortir. J’anime une équipe d’une dizaine de personnes chargées de définir les produits que nous allons commercialiser, ainsi que leurs fonctionnalités. Une partie de l’équipe prend en charge l’ingénierie logicielle, l’autre l’ingénierie hardware.

 

Vous sortez tout juste du Namm qui est traditionnellement un rendez-vous important pour le marché de la musique avec plusieurs annonces concernant le hardware…

Oui. Cela fait quelques années que nous n’avions pas eu de nouveauté majeure à présenter au Namm et cette année, le salon a été pour nous riche en annonces. Au niveau hardware, nous présentons la MTRX Studio, une nouvelle interface DigiLink compatible avec les configurations HDX et HD Native. Elle a été développée en partenariat avec DAD (Digital Audio Danemark) qui fabrique déjà le MTRX pour nous.

Pour résumer, on pourrait dire que le MTRX Studio est une version moins modulaire et plus abordable du MTRX, mais qui, pour 5 000 dollars, arrive pré-configurée (deux entrées Mic/Line Instrument, 16 In/Out analogiques et Adat, 64 canaux E/S Dante). Elle est dotée d’une grille suffisamment puissante pour travailler en Atmos (grille numérique 512 x 512 et bus de sommation 256 x 16), sans oublier la calibration et la gestion de monitoring effectuée via DanMan et que l’on peut piloter depuis nos surfaces de contrôle grâce à EuCon. Elle sera disponible dès le mois de mars.

Nous lançons également deux châssis HDX Thunderbolt 3 que nous avons développés cette fois en collaboration avec Sonnet Technologies. Nous proposons une version desktop qui permet d’intégrer très facilement une carte HDX PCIe dans un environnement très silencieux grâce à un refroidissement parfaitement adapté au monde de l’audio, ainsi qu’une version rack 1U conçue pour accueillir un Mac Mini en plus de la carte HDX.

Entre le nouveau Mac Pro, les Mac Mini, iMac et MacBook, les utilisateurs d’ordinateurs Apple ont maintenant plusieurs solutions adaptées à leur budget pour intégrer une ou plusieurs cartes PCIe directement en interne ou via Thunderbolt 3. L’idée derrière cette nouveauté est de faciliter l’accès aux solutions HDX en simplifiant le travail d’intégration des revendeurs. Nous proposons donc deux bundles comprenant la carte HDX, le châssis, le logiciel Pro Tools Ultimate et au choix l’interface Avid Omni ou la MTRX Studio.

 

Peut-on faire le point sur les nouveautés logicielles annoncées ?

La première version de Pro Tools 2020 sera disponible au mois de mars et elle proposera les Folder Tracks, la fonctionnalité qui arrive numéro un sur toutes les listes de demandes d’utilisateurs. Elle nous a pris pas mal de temps à développer car donner la possibilité d’organiser les pistes dans des dossiers est une chose, mais créer toute l’infrastructure permettant le routing associé à ces dossiers en est une autre. Au total, entre la conception et le développement, l’intégration des Folder Tracks a dû nous prendre environ un an et demi. Le résultat est, je trouve, assez bluffant. Je pense que cette fonctionnalité va être rapidement adoptée par tout le monde dans tous les domaines.

Personnellement, je travaille sur une version Beta dans mon studio et, ça y est, je ne peux plus m’en passer ! Alors, encore une fois, nous sommes conscients que l’ajout de cette fonction est un peu tardif, mais d’un autre côté, elle arrive avec une implémentation qui est à mon avis très réussie.

 

Justement, quelles seront les prochaines évolutions, sachant que parmi les attentes fortes figure la compatibilité totale avec Mac OS 10.15, alias Catalina, et notamment la gestion des codecs tant audio que vidéo, associés à QuickTime ?

Implémenter tous les workflows QuickTime est une tâche énorme et il y a encore pas mal de travail. L’idée est de permettre d’importer et d’exporter la totalité des fichiers QuickTime dans Pro Tools d’ici la fin de l’année 2020, avec tout d’abord l’import des codecs vidéo dès le mois de mars et l’export qui arrivera plus tard dans l’année afin d’avoir une compatibilité totale avec les workflows d’aujourd’hui, tant sur le plan vidéo qu’audio.

 

Est-ce que la gestion des formats de fichiers, jusqu’à présent gérés par QuickTime, inclura l’import/export au format AAC Mp4, alternative au vieillissant mp3, utiles notamment pour les podcasts ou les validations audio ?

Oui, c’est prévu d’ici à l’automne 2020.

 

Le monde du broadcast aimerait sans doute voir venir une option Bounce To MXF…

Oui, c’est prévu d’ici la fin de l’année avec en particulier le support du format OP1a

 

Aujourd’hui après Ideascale, les utilisateurs de Pro Tools peuvent, via l’application AvidLink, proposer leurs requêtes dans le salon « Feature Request » où figurent un certain nombre de demandes comme le dark mode, l’amélioration des markers ou la possibilité d’ouvrir plusieurs sessions en même temps. Comment les prenez-vous en compte en interne ? Est-ce votre principale source d’inspiration pour la feuille de route pour le développement des nouvelles fonctionnalités du logiciel ?

C’est un mix entre le feedback que l’on reçoit effectivement aujourd’hui via Avid Link, mais aussi par le biais de nos bêtatesteurs qui représentent une bonne sélection d’utilisateurs professionnels aussi bien en postproduction qu’en musique. Nous avons aussi l’ACA (Avid Customer Association) qui comprend un groupe d’une vingtaine de professionnels de l’audio issus de tous bords : mixeurs film, enseignants, ingénieurs du son musique, etc.

Toutes ces sources de feedback nous aident à analyser les demandes et à fixer les priorités. Sinon, en interne, nous réfléchissons également au-delà des fonctionnalités, sur les innovations pures : à quoi ressemblera la prochaine version de Pro Tools, à quoi ressemblera notre hardware d’ici cinq ans, etc.

 

Malgré tout, les utilisateurs de Pro Tools ont eu l’impression pendant un temps de ne pas être suffisamment pris en compte…

Oui, on peut le comprendre et justement, le changement de management effectué en 2018 est en train de modifier la donne. Depuis deux ans, nous avons un nouveau CEO (Jeff Rosica, ndlr) qui connaît l’industrie dans son ensemble et qui a beaucoup de respect pour le succès de l’audio chez Avid. Il nous donne les ressources nécessaires et nous écoute. Ça a permis un gros changement dans nos priorités de développement et dans notre capacité à satisfaire nos utilisateurs.

J’insiste sur le fait qu’aujourd’hui, nous sommes vraiment à l’écoute de nos utilisateurs et avec les Folder Tracks, nous envoyons un message fort en ce sens. Nos ressources affectées au développement de Pro Tools sont en nette augmentation sur l’année passée et sur cette année également, ce qui va permettre de réaliser nos objectifs en matière de nouveauté et d’intégration de nouvelles fonctionnalités.

Notre ambition est de proposer une nouvelle version par trimestre, soit quatre mises à jour par an. Les équipes de développement commencent à être rôdées pour tenir cette cadence et c’est important pour nous car nous avons un nombre de souscripteurs important et qui grandit chaque semaine. D’ailleurs aujourd’hui, le mode d’achat privilégié de Pro Tools est désormais la souscription (au détriment de la licence perpétuelle, ndlr).

 

Justement, combien de personnes travaillent-elles au développement de Pro Tools ?

En plus des dix personnes qui travaillent avec moi pour définir les fonctionnalités, nous avons environ 80 ingénieurs chargés du développement informatique et de l’assurance qualité basés dans différents endroits du globe. Une petite équipe se trouve à San Francisco où je travaille, et sinon une bonne partie du développement est effectuée à Kiev en Ukraine. Il y a également une équipe plus restreinte basée en Pologne, dans un petit bourg situé près de Berlin. Ensuite, pour l’ingénierie hardware qui concerne les interfaces audio et les surfaces de contrôle, nous avons une équipe d’une dizaine de personnes basées principalement dans le sud de San Francisco.

 

Malgré tout, dans la course à l’implémentation de nouvelles fonctionnalités, Pro Tools arrive souvent bon dernier, parfois bien après les autres, mais avec une qualité d’intégration et une maturité indéniable.

Effectivement, si on reprend l’exemple des Folder Tracks, un des aspects fondamentaux qui va arriver dans la foulée, sera leur implémentation sur nos surfaces de contrôle. L’ensemble va vraiment apporter une grosse différence de workflow pour les utilisateurs, tous domaines confondus.

 

Oui, mais finalement, pourquoi cette frilosité, cette lenteur ? Est-ce la philosophie maison, le positionnement « pro » de Pro Tools ou le fait d’avoir différents environnements (AAX native et DSP, EuCon) ainsi que différents marchés (pro, post, musique, live, etc.) ?

Franchement, je pense qu’il y a un peu de tout ça. D’un côté, on veut faire les choses bien, ce qui est de temps en temps notre ennemi, car parfois le chemin qui permet d’arriver à notre vision des choses peut prendre beaucoup de temps, au détriment d’autres développements, alors qu’on pourrait servir 80 % des workflows plus rapidement. Mais c’est en train de changer.

Ensuite, le fait de servir différentes audiences est une difficulté supplémentaire. Par exemple en 2019, nous avons ajouté des fonctionnalités pour les workflows Netflix, Dolby qui concernent le marché de la postproduction et moins pour la partie musique. Les développeurs de Logic par exemple, n’ont pas ce souci, et en plus ils ne développent que pour une seule plate-forme et bénéficient des ressources d’Apple… C’est très différent de notre situation où nous devons effectivement gérer deux systèmes d’exploitation en essayant de rester compatibles avec les deux ou trois versions antérieures, ce qui représente beaucoup d’efforts en termes de compatibilité et de ressources qualité. Nous devons également prendre en compte un grand nombre d’interfaces audio, ce qui représente une grande complexité. Nous avons effectivement l’architecture native et DSP.

Et puis Pro Tools est aussi une application qui a maintenant trente ans, et même si nous utilisons des méthodologies de développement modernes et même si de nombreuses parties de Pro Tools sont ré-écrites régulièrement, il y a encore du code assez ancien dans l’application qui a tendance à nous ralentir dans le développement. Par exemple, l’année dernière, « le non stop creation » (évolution de Pro Tools permettant de modifier la Session, notamment la partie console, sans interrompre la lecture NDLR) a été pour nous un gros défi dont l’utilisateur n’est pas forcément conscient. Au final, cela aura été sans doute une bonne façon de moderniser certains fondamentaux de Pro Tools, mais nous n’aurions pas eu ces difficultés avec un logiciel plus récent. D’une manière générale, lorsque nous créons une nouvelle fonctionnalité, surviennent souvent beaucoup plus de bugs qu’on aimerait, ce qui nous amène à passer beaucoup de temps à faire du bug fixing.

 

Actuellement, le routing de Pro Tools est orienté piste : on définit le type de piste (mono, stéréo, 5.1, etc.) et cela conditionne ensuite le type de clips pouvant y être accueillis. Est-ce que ce concept pourrait évoluer avec un routing orienté clip par exemple ?

Ce sont des choses sur lesquelles nous réfléchissons sur le long terme : à quoi ressemblera Pro Tools d’ici cinq ans ? Nous regardons tout ce qui se fait en matière de nouveaux outils, de flexibilité. D’un autre côté, nous avons une population d’utilisateurs qui se chiffre en centaines de milliers et qui a ses habitudes, donc il nous faut veiller à ne pas créer de disruption. À ce sujet, nos collègues du département vidéo qui s’occupent de Media Composer ont dernièrement complètement refondu l’interface utilisateur et certains principes d’interaction, et le résultat est réussi car la nouvelle interface est à la fois moderne tout en permettant aux utilisateurs de rester parfaitement à l’aise avec leur logiciel. Il faut préserver l’équilibre entre la fonctionnalité, l’innovation et la préservation des méthodes de travail et des workflows.

 

Est-ce que le fait que Catalina permette d’utiliser un iPad ou un iPhone comme deuxième écran offre de nouvelles possibilités aux utilisateurs de Pro Tools ?

Oui, comme l’app Avid Control a été développée dans une architecture qui permet de l’utiliser pour iOS, Android, Mac et Windows, nous allons sans doute la proposer pour PC et Mac, mais pour l’instant nous n’avons pas encore réfléchi aux implications ergonomiques de ce changement. Je sais que nos collègues qui développent Sibelius y ont déjà pensé pour la composition et la notation, mais je dois avouer que nous sommes plus focalisés sur d’autres opportunités…

 

Personnellement, je rêve d’avoir la possibilité d’organiser et de déplacer les macros créées dans EuControl comme on le fait couramment avec les apps sur un iPhone…

Les choses vont évoluer sur ce plan. Les layouts que nous développons seront bientôt disponibles sur l’app, et il y aura également plus de possibilités dans la customisation. À ce sujet, nous venons de créer une équipe qui permettra à Pro Tools de s’intégrer à des applications tierces, notamment pour la création de macros, de scripts pour l’automatisation… Pour ce faire, le développement d’un SDK Engine pour Pro Tools (kit de développement, ndlr) est actuellement en cours. L’idée est de permettre le développement de solutions facilitant les échanges d’information entre logiciels et de développer des workflows plus efficaces dans tous les domaines d’activité.

 

Pro Tools et le marché musique/prosumer

Depuis la revente de la division AirMusic et de M-Audio, la stratégie Avid vis-à-vis de la musique et du marché prosumer est moins lisible, moins stable. Quid des instruments virtuels livrés avec Pro Tools actuellement et dans le futur ?

Étant moi-même musicien, je suis particulièrement sensible à ce besoin et c’est aussi très important de rester compétitif sur ce point face à la concurrence. En ce qui concerne les instruments livrés avec Pro Tools, les plugs-in actuels (le piano Mini-Grand, la boîte à rythme Boom, l’orgue BD33, les synthés Vacuum et Xpand2 et l’échantillonneur Structure Free) seront conservés et font partie des 114 plugs-in livrés en standard avec Pro Tools. Nous avons plus récemment ajouté le Falcon d’UVI qui est un instrument puissant et polyvalent qui allie synthèse et sampling et dont nous aimerions juste simplifier le processus d’installation des banques de son.

D’une manière générale, il n’y aura pas de développement en interne, mais des partenariats étroits avec UVI et d’autres éditeurs de façon à améliorer certaines interactions avec les plugs-in Instruments comme le glisser-déposer depuis la fenêtre d’édition (qui a disparu depuis Pro Tools 11, ndlr)…

 

Entre Pro Tools First et la licence Pro Tools, la marche est importante. Que faire face à Apple (Garage Band et Logic) ou Cockos (Reaper)… ?

D’un côté, nous avons pour Pro Tools First des résultats en matière de download largement supérieurs au million, ce qui est phénoménal et le taux de conversion de Pro Tools First vers Pro Tools est bon. Donc commercialement, l’opération est satisfaisante. Après, je suis d’accord, la limitation de Pro Tools First à trois Projects nécessairement sauvegardés dans le cloud me paraît être une barrière trop importante et j’aimerais que Pro Tools First supporte à l’avenir le format de Session et devienne utilisable en dehors du cloud de façon à encore améliorer la conversion vers les versions payantes. Ce sera l’un de mes projets personnels pour cette année…

 

Pro Tools a toujours été pionnier en matière de travail collaboratif. Mais aujourd’hui, avec le recul, quel type d’utilisateur utilise le cloud ? Y aura-t-il encore des développements à venir ?

Les utilisateurs du cloud se situent plutôt sur les marchés prosumers et assez peu dans le monde professionnel. Nous ne prévoyons pas cette année de développement supplémentaire en la matière car nous préférons pour l’instant utiliser nos ressources pour satisfaire les « features requests » des utilisateurs. Cela dit, nous continuons de réfléchir sur les possibilités de travail collaboratif que nous avons initiées et bien entendu nous effectuons une maintenance régulière de ces fonctionnalités pour préserver les workflows existants pour nos utilisateurs.

 

Quelle stratégie concernant les interfaces grand-public ? Est-ce que Avid va rester définitivement à l’écart du marché des interfaces audio d’entrée de gamme ou est-ce que le Bundle ou le partenariat avec des fabricants de hard pourrait revenir comme sur le marché pro ?

Pour l’instant la stratégie est de rester compatible avec un maximum d’interfaces grand-public. Nous avons sinon initié un partenariat avec Focusrite, Mackie et tout dernièrement SSL (l’accord porte sur leurs nouvelles interfaces sorties Desktop SSL 2 et 2+ annoncées au Namm, ndlr). Tous ces produits incluent Pro Tools First ainsi qu’une offre préférentielle pour passer à une version payante de Pro Tools.

 

Je veux apprendre Pro Tools, comment faire aujourd’hui ? Plus généralement, quid de l’éducation ?

Il y a toujours les écoles spécialisées qui peuvent faire passer les certifications 101, 201, 2010, 301 et 310. Nous proposons sinon des discounts très significatifs pour tous les étudiants qui veulent acheter une version de Pro Tools via le site ou le réseau de revendeurs. Plus généralement, on assiste actuellement chez Avid à une réorganisation et à un renouveau de la formation et de l’éducation à Pro Tools. L’activité est désormais assurée par le département Service et Support qui planche sur de nouveaux supports physiques, mais aussi sur de nouveaux programmes de formation en ligne, qui seront disponibles soit via les instituts de formation soit directement chez Avid…

 

Article paru pour la première fois dans Mediakwest #36, p. 56-60. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors série « Guide du tournage) pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.