Les moyens déployés par la société aixoise comprenaient 10 Superloupes HD+ à 500 images/seconde, 15 loupes Sony/Thomson de 25 à 200 i/s et 4 Superloupes Mini-track à tête gyrostabilisée sur rail. L’ensemble de ce matériel était dédié à la production du signal international, dans laquelle étaient par ailleurs impliqués 30 collaborateurs et 5 cars slowmo.
Tous les systèmes ultra slow motion étaient les mêmes que ceux déployés lors du Mondial de 2014 au Brésil. Seule nouveauté : le contrôle s’effectuait directement depuis un PC basé à l’IBC de la porte de Versailles. Mathieu Lefebvre pouvait ainsi faire défiler les statuts des 10 Superloupes, sélectionner et agir sur le débit vidéo, l’état de la mémoire interne, la température du capteur… L’ingénieur de DVS pouvait également choisir de partager et transférer les statuts d’une caméra vers une autre située sur un autre stade.
Étrennée lors de la finale de la Coupe de France PSG-OM, le 21 mai dernier, l’utilisation de la Superloupe Mini-track, à partir des quarts de finale, a été l’une des innovations technologiques de l’Euro. Le système était placé derrière chaque but, côté réalisation, en respectant la règle des 180°. Les caméras pouvaient ainsi être commutées sur le direct par les réalisateurs.
Le choix des optiques n’était pas conventionnel. En accord avec l’UEFA, DVS avait en effet décidé d’utiliser un objectif cinéma et une focale plus large, générant un effet « look » que la télévision, avec des capteurs traditionnels, ne peut pas forcément offrir.
Les opérateurs situés dans les cars slowmo de DVS cadraient à l’aide d’un joystick et déplaçaient le Mini-track sur rail grâce à des pédales droite/gauche.
Par ailleurs, en fonction des points d’éclairage (une quarantaine au minimum) notifiés par l’UEFA sur chaque stade, le nouveau système anti-flicker (correction colorimétrique qui réajuste les niveaux électriques du signal vidéo par rapport aux battements éventuels apparaissant à l’antenne ) a été utilisé mais avec modération car, mis à part l’OL Park, à Lyon, le flicker était peu présent sur les stades de l’Euro.
« DVS est l’un des rares prestataires techniques de l’Euro à avoir couvert les 51 matches du tournoi. C’est une grande fierté pour notre petite équipe de conserver depuis tant d’années la confiance d’un client aussi exigeant que l’UEFA », souligne en conclusion Aram Novoyan, manager général et inventeur de la Superloupe.