Un marchand est ruiné, il part à la campagne avec ses six enfants, dont Belle. En se promenant, il entre dans le domaine de la Bête et vole une rose ; ce dernier le condamne. Belle effondrée par ce terrible sort, se prépare à se sacrifier à la place de son père. Elle entre au château de la Bête où chaque soir, elle le retrouve pour dîner. La Bête est profondément amoureux mais la Belle n’a qu’une idée : comprendre les mystères de cet être dont la férocité est sans faille. La Belle y découvre, le passé de la Bête : un prince majestueux accablé par une malédiction…
Rencontre avec Frédéric Doniguian, Producteur exécutif de La Belle et la Bête
Vous êtes l’heureux producteur exécutif du film la Belle et la Bête qui sort le 12 février ?
Oui, j’ai suivi toute la production du film puisque je suis associé à Richard Grandpierre qui a initié le projet avec Christophe Gans et, il y a deux ans et demi. A l’époque, il s’agissait de faire une adaptation de la Belle et la Bête, le film de Jean Cocteau. Ce film a été écrit par Christophe Gans et Sandra Vo Anh ; un projet ambitieux pour une production française, et nous avons tenu à écrire le film en français. Nous avons utilisé des moyens techniques qui permettent de s’approcher du conte de fée, tel que Christophe Gans pouvait se l’imaginer. Très rapidement, d’ailleurs, nous avons réfléchi à la plus belle façon de le produire !
Quel a été le budget du film ?
Aux environs de 35 millions, c’est un budget conséquent. Et la première chose souhaitée, a été la recherche d’un savoir-faire et d’un espace technique nous permettant de faire ce film intégralement, en studio. Il nous fallait une surface très importante doublée de l’expérience de techniciens ; les studios de Babelsberg, ont réuni ces conditions. Et, nous étions seuls, pratiquement, tout le temps du tournage ; cela nous a permis d’utiliser tous les plateaux. Malheureusement, il n’y a pas ce type de studios en France et peu, de cette qualité, en Europe. Nous avons pensé, à un moment, au Canada mais cela n’était pas adapté à notre production. Nous étions très contents de garder le film en Europe, car cela est tout de même une histoire française et, au moins européenne ! Nous avons travaillé de façon étroite avec nos amis allemands.
Le groupe Pathé est présent dans cette production ?
Pathé soutient le film, en tant que distributeur. Nous avons un montage de financement traditionnel : une chaîne de télévision hertzienne qui est TF1, Canal Plus aussi. Eskawd a géré toute la production et a rassemblé les partenaires. Nous avons plaisir à travailler avec Pathé ; nous avons fait de nombreux films, déjà, ensemble. Eskawd a mis le film en chantier, choisi les lieux de tournage : l’Allemagne, donc, et les studios Babelsberg sont coproducteurs. Les effets spéciaux, plus de 1000, ont été réalisés au Canada avec 8 sociétés canadiennes ; à un moment donné, plus de 450 personnes travaillaient sur le film. Le Canada, regroupe beaucoup de sociétés d’effets spéciaux.
Combien de temps a duré le tournage ?
En janvier 2012, nous avons eu la première version du scénario. Nous avons, alors, trouvé les financements et imaginé le film puisqu’il a fallu recréer un monde, donc, qui n’existait pas. Le tournage a débuté en Allemagne en novembre pour se terminer le 3 février 2013, à Berlin. Au total, ce sont 11 semaines de tournage. En janvier 2014, à l’issu du tournage, nous sommes rentrés en post-production avec la réalisation de tous les effets spéciaux au Canada.
C’est un film à part entière, si l’on peut le dire ?
C’est une adaptation libre, mais fidèle au conte. Nous allons un peu plus loin puisque nous expliquons pourquoi la Bête est victime de ce sortilège. C’est donc, aussi, novateur ! Ce film a sa propre identité tout comme celle de la version de Disney qui est une vraie référence. J’espère que notre film en deviendra une deuxième…
Quelle est la part du budget accordée aux effets techniques, dans le film ?
1/3 du budget correspond aux effets spéciaux de re-création de décors après le tournage. Nous avons, aussi, tourné dans des décors traditionnels pour une partie du film et, avec un chef décorateur. C’est un vrai mélange de décors traditionnels et de 3D. La 3D n’a pas de limite, sauf celles financières.
Comment définir ce film ?
C’est un conte de fée fait avec des techniques modernes. Et, il y a eu un vrai travail d’exigence avec les comédiens même si des personnages irréels apparaissent, de temps à autre.
Le film va être distribué dans le monde entier ?
Oui, il a notamment déjà été vendu en Corée, en Chine, en Russie, en Italie et en Allemagne.
En tant que producteur exécutif, vous considérez qu’il s’agissait d’une production facile ?
C’était facile, dans le sens excitant. Difficile, car les budgets étaient conséquents donc difficiles à mettre en place et à gérer. L’équipe de tournage comprenait 200 personnes. Ensuite, ce sont plus de 400 personnes qui se sont relayées pour les effets spéciaux. Cela n’a pas arrêté !
Avez-vous rencontré des imprévus sur le tournage ?
Oui, nous étions à Berlin, il neigeait. Quand nous sommes sortis pour tourner, il s’est mis à pleuvoir… La neige a fondu, il a fallu la recréer. Ce sont des impondérables, ils existent sur tous les tournages. Le talent du réalisateur est de passer à travers tous ces aléas.
Pouvez-vous faire une estimation sur les recettes du film à venir ?
On espère, que cela va être un succès. Nous sommes fiers de ce film, les grands arbitres de tout cela, seront les spectateurs le 12 février…