Christophe Tardieu, directeur délégué général ; Vincent Leclercq, directeur de l’audiovisuel, et Anne Préchac, chef du service documentaire du CNC, ont tout d’abord dressé le bilan de l’année 2016.
Les chiffres 2016
Au total, ce sont 76,2 millions d’euros qui ont été distribués en 2016 à la production documentaire (aide à l’écriture et au développement inclus). Le documentaire a donc été le deuxième genre le plus subventionné, après le cinéma (83,5 millions d’euros). Il demeure davantage soutenu que l’animation, ce secteur ayant quant à lui bénéficié de 59,3 millions d’euros.
L’an dernier, la production de documentaires audiovisuels a diminué de 9,1 %, pour atteindre 2 253 heures. Le coût horaire moyen de production a, dans le même temps, augmenté de 9,0 %. L’apport du CNC représente 18,8 % du financement total.
Les investissements étrangers augmentent fortement (+57,6 %), soit 30,6 M€, en particulier en préventes (+99,7 %). La part étrangère correspond à 7,6 % du devis des programmes documentaires (contre 4,8 % en 2015). Par contre, les investissements des diffuseurs dans le secteur diminuent de 2,4 % pour un budget total de 204,6 M€. Ils couvrent 50,5 % des devis.
La réforme détaillée pour les documentaires à faibles budgets
Enfin, le CNC est largement revenu sur ce que l’organisme appelle les « documentaires difficiles », à savoir ceux qui ne bénéficient souvent que d’un apport industrie d’un diffuseur, mais pas d’apport numéraire.
Il a été rappelé que, pour toute production pour laquelle la part diffuseur est inférieure à 12 000 euros/heure, le passage en soutien automatique n’est plus possible. Une passerelle est cependant accessible pour une étude en commission sélective. Ces programmes ne génèrent pas non plus de compte de soutien automatique. Pour ces programmes, le seuil maximum des aides publiques passe de 50 à 80 % du budget total.