Les écrans se font un film

La dématérialisation des contenus et le développement de services numériques innovants proposent de nouvelles fenêtres d’exposition aux films. Les possibilités proposées aux spectateurs n’ont jamais été aussi complexes et l’offre n’a également jamais été aussi pléthorique. Comment le public se comporte-t-il face à cette multiplication des supports et aux différentes possibilités qui sont à sa disposition? Faisons le point sur les grandes tendances…
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Quelques chiffres clés 2012

 

Les français ont été en moyenne 5,25 fois au cinéma.

Le parc de salles de cinéma français a cumulé 204 millions d’entrées en salle, soit une augmentation de +20% en 2 ans.

Du côté de la consommation des films à la maison, on a pu noter une baisse du volume d’achat des DVD de -7%. Ce marché affiche un volume 120 millions d’unités (un chiffre en baisse constante depuis 2007).

…De son côté la VOD compte 60 millions d’actes payants en 2012 (soit une moyenne de 4,9 actes de VOD /personne ) – Cette consommation se stabilise.

 

 

 

Quel accueil la télévision réserve-t-elle aux films ?

 

 

Les chaînes de télévision française ont, en 2013, diffusé 1692 films et cumulé 2 milliards de spectateurs avec une moyenne de 80 000 spectateurs par diffusion et des films qui ont été diffusés jusqu’à 7 fois.

Du côté des plus beaux succès d’audience, on peut citer le record d’Expandables qui a quadruplé son public entre la salle (1,6 million d’entrées) et sa diffusion télévisée (6,96 millions de téléspectateurs).

Du côté des écrans, on dénombre entre 6 et 7 solutions d’affichage dans les foyers et on constate que 10% du volume de consommation en différé est consacré à des longs-métrages.

 

 

 

Tous les écrans représentent un relais de notoriété pour les films …

 

Il est entendu que écrans de cinéma ne touchent pas les même cibles que les autres écrans et la diffusion des long-métrages à la télévision représente un bon moyen d’élargir son audience, c’est ainsi que La Rafle qui avait fait 2,1 millions de spectateur en salles à ressemblé 7 millions de spectateurs sur TF1

Au final, les canaux loin d’être en concurrence se complètent : le Cinéma est globalement associé à la découverte, la VOD à la praticité ; la télévision est perçue comme démocratique tandis que le DVD répond a des exigences de possession matérielle.

 

 

 

Le public comprend la logique de l’exclusivité de la salle mais…

 

Le public sait reconstituer l’ordre d’apparition d’un film sur les différents canaux : salle, DVD et VOD, puis télévision. Toutefois, les délais de la chronologie des médias sont en général méconnus : 4 mois pour la sortie en DVD ou vidéo à la demande, 10 mois pour Canal+, 22 mois pour les chaînes gratuites, 36 mois pour la Vidéo à la demande par abonnement (SVOD). Au final, l’absence d’un relais de diffusion immédiat après la sortie en salle pénalise le marché de la distribution puisqu’au final, 59% des gens qui recherchent le film se tourneront vers des canaux de téléchargement illégaux…

 

La révision de la chronologie des média, qui représente sans doute un moyen de régulation du piratage, reste donc plus que jamais d’actualité …

 

D’après une étude Médiamétrie