Ce dernier prix vient légitimement récompenser l’incroyable travail réalisé par les équipes de Framestore, parmi lesquels figurent plusieurs anciens étudiants de l’ESMA…
Une production sur orbite
Pour cette superproduction produite par Warner Bros, le metteur en scène Alfonso Cuarón (qui s’était précédemment fait remarquer avec son film Le fils de l’homme ) a confié les effets visuels au studio londonien Framestore.
Plus de 400 graphistes ont été impliqués sur le projet et, parmi eux, plusieurs ont suivi un cursus à l’ESMA.
On peut notamment citer Jérémy Céleste (promotion 2011) qui a ainsi travaillé pendant 7 mois comme Lighting Technical Director sur la séquence Journey to ISS, du nom de la station International Space Station, qui achemine Bullock et Clooney dans l’espace. Son travail consistait, sur une dizaine de plans, à la construction de la scène de la terre, de son éclairage, à la mise en place des nuages volumétriques et au rendu de ces images.
Animation et effets visuels : l’ESMA en mode embarqué
Benoit Bargeton (promotion 2008) a, quant à lui, collaboré sur la production du film de septembre 2011 à mai 2012 sur la partie animation. Son travail s’est focalisé notamment sur la séquence où les deux acteurs se retrouvent reliés dans l’espace uniquement par un câble. « Nous avons également modélisé et animé de nombreux objets qui devaient graviter autour de Sandra Bullock lorsqu’elle se retrouve confinée dans la station russe. L’une des grandes difficultés a été de devoir animer des corps 3D après que les visages aient été filmés ; la marge de manœuvre était du coup très restreinte », confie le jeune animateur.
Sous la houlette d’Alexis Wajsbrot et au sein d’une équipe de 20 personnes, Yann Moallic (promotion 2008) a participé à l’aventure Gravity sur la partie Effets visuels. « Notre équipe a travaillé entre autres sur les plans de destruction de l’ISS, déclencheur des péripéties vécues par Bullock et Clooney. Nous avons utilisé principalement les librairies open source “Bullet Physics” pour réaliser les simulations de rigid Bodies ainsi que des outils maison, le tout majoritairement sous Maya ».
« Qu’il s’agisse de studios anglo-saxons ou français, de superproductions ou de séries TV, le cursus que suivent nos étudiants leur permet de rapidement être en mesure d’intégrer des équipes internationales et de participer à la création de séquences incroyables », souligne Linda Zaky, responsable communication de l’ESMA. « Ils savent aussi, qu’au-delà du succès de films aussi prestigieux que Gravity , ils ont à chaque fois à vivre une aventure humaine extraordinaire, entourés de personnes aussi talentueuses que passionnées ».