Poly-Son accompagne le cinéma d’auteur…

Initialement spécialisé dans le montage son (comme son nom l’indique), Poly-Son s’est lancé, il y a deux ans, dans la voie de la diversification en proposant un service de laboratoire numérique qui englobe tous les services de la postproduction image et son, des rushes à la copie finale. Cet élargissement de son activité lui réussit plutôt bien, les producteurs appréciant l’approche de prestation globale et la localisation de la société dans Paris intra-muros. Plusieurs films présentés lors du Festival de Cannes 2017 sont ainsi passés dans ses murs pour tout ou partie de leur postproduction.
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Parmi les films présentés à Cannes postproduits par Poly-Son figurent Barbara de Mathieu Amalric en compétition dans la section « Un certain regard ». Ce film a fait l’objet d’un gros travail d’étalonnage entrepris chez Poly-Son pour homogénéiser les images tournées en numérique, en pellicule 16 mm et des images d’archives.

Pendant le Festival de Cannes, nous avons rencontré le fondateur et directeur de Poly-Son, Nicolas Naegelen, sur le stand de la Commission supérieure technique (CST) où il était présent cette année en tant que partenaire. À cette occasion, il nous a présenté sa société.

 « J’ai souhaité revenir à une tradition en créant un lieu où tous les services sont concentrés sur un seul espace, à l’instar de Joinville ou Boulogne-Billancourt à la grande époque du cinéma. Le montage est une étape longue, et notre localisation sur Paris représente une valeur ajoutée pour les réalisateurs et producteurs qui peuvent ainsi gagner en temps de déplacement, donc en confort de vie. À l’origine, nous étions à Joinville, nous avons déménagé pour nous installer dans le XXe arrondissement de Paris en 2010 », explique Nicolas Naegelen.

Les locaux investis possédaient de grandes surfaces disponibles. Aujourd’hui, ils se sont étendus. Nicolas Naegelen précise : « Notre infrastructure d’accueil est d’environ 1500 m² avec 10 salariés permanents qui sont là uniquement pour le service. Notre approche est en effet 100 % orientée services : les équipes de création viennent de l’extérieur. Nous pouvons, bien entendu, recommander des personnes, mais nous n’imposons pas de techniciens de création… ».

Le directeur de Poly-Son souligne : « En termes d’équipements, nous avons une salle d’étalonnage 2K équipée d’un écran Christie de 5 m de base avec un pupitre d’étalonnage Blackmagic Design Resolve. Nous disposons aussi de 17 salles de montage équipées de stations d’édition Avid pour l’image ou Protools pour le son ».

Pour ce qui concerne l’audio, poursuit Nicolas Naegelen : « Tous nos auditoriums sont équipés en multi Pro Tools (Consoles S6) ; c’est un outil très performant et productif qui a fait ses preuves ! »

En termes d’auditoriums, l’offre de Poly-Son se décline ainsi :
– 2 auditoriums de mixage cinéma agréé Dolby (écran 5 m)
– 1 auditorium de mixage cinéma plus compact, bien placé pour les films à petits budgets et les TV films (écran 4 m)
– 3 studios TV 5+1 : mastering cinéma ou série TV, web ; etc. (écrans 2,5 m)
– 1 auditorium de bruitage/postsynchro cinéma de 500 m3 (écran 8 m)

« Nous avons souhaité développer un environnement convivial avec une ambiance ‘comme à la maison’. Nous gérons à peu près une trentaine de films par an avec, aujourd’hui, une dominante de travaux liés au son puisqu’historiquement, c’est notre cœur de métier. Outre Barbara, nous avons accueilli d’autres longs métrages présentés à Cannes… », rappelle Nicolas Naegelen.

Parmi ces films, citons :
Jeannette, l’enfance de Jeanne d’Arc de Bruno Dumont – Taos Films
Ôtez-moi d’un doute de Carine Tardieu – Kare Productions
Zombillenium d’Arthur de Pins & Alexis Ducord – May Be Movies
En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui – Les Films Pelleas
Les fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin – Why Not
Napalm de Claude Lanzmann – Margo Cinéma
Visages villages d’Agnès Varda et JR – Ciné-Tamaris
Le vénérable W.  de Barbet Schroeder – Les Films du Losange

« Nous sommes heureux d’avoir pu accompagner tous ces films, mais aussi de nombreux courts métrages, car nous avons la volonté forte de rester un partenaire actif des auteurs… », conclut Nicolas Naegelen.