Médiamétrie, la mesure d’audience à l’ère du Web 2.0 (2e partie)

Deuxième partie de notre article consacré à la Médiamétrie... Le temps où la consommation de la télévision passait simplement par le téléviseur, la radio par le poste de radio est déjà bien loin. Notre article en deux parties est complété d'un glossaire des termes suivis d'un astérisque dans le texte.
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Traiter les données recueillies : une histoire technologique et méthodologique

Une fois la donnée captée, il est nécessaire de la traiter. À l’occasion de cette phase de traitement, Médiamétrie se confronte à trois problématiques majeures :
– le volume de données (le fameux chiffre qui s’élève à 10 289) ;
– la vélocité du traitement de l’information ;
– l’hétérogénéité des données.

Pour une performance optimale, c’est l’approche Big Data qui a été retenue, la meilleure approche actuelle pour aborder les enjeux de volumétrie et de vélocité de traitement en simultané.

« Les clients souhaitent disposer de la mesure d’une marque digitale sur tous les écrans, tout en conservant la mesure par écran. Médiamétrie a donc innové en fusionnant les mesures Internet existantes par écran et publie, depuis avril 2015, l’Internet Global 3 écrans », souligne Patrice de Flaujac, directeur des services Informatiques Médiamétrie.

« Pour produire une mesure de référence du marché multi-écrans, il est nécessaire de travailler à l’hétérogénéité des données en les faisant converger le plus en amont possible dans la chaîne de traitement… Et ceci, dans un contexte où l’utilisation d’Internet via divers équipements et les types de protocoles existants comme le http, le https, multiplient notoirement la diversité des données sur IP », poursuit-il.

Aujourd’hui, afin de proposer une cartographie complète de l’audience, Médiamétrie prend en compte trois typologies d’écrans en parallèle, de modes de consommation pluriels, ce qui l’emmène à utiliser plusieurs types d’outils de mesure IP :
– pour mesurer l’audience sur les PC, Médiamétrie utilise les meter routeurs ;
– pour les smartphones, Médiamétrie utilise les meter routeurs et les logs opérateurs ;
– pour les tablettes, Médiamétrie utilise les routeurs proxy.

Une fois toutes les données collectées, il convient de les croiser pour anticiper les réponses à tous types d’analyse « cross devices » ; la société a donc développé des moteurs de calcul à la demande… Le nombre de requêtes que l’utilisateur peut formuler en combinant les données dans leurs trois dimensions (temps / panel / nomenclature) est quasiment infini. Et, contrairement à la pratique de la Business Intelligence* qui consiste à pré-générer des réponses, Médiamétrie a choisi une approche via un moteur de calcul qui sera plus performant en termes de réactivité, une fois que l’utilisateur a défini sa requête…

 

Restituer avec performance et pertinence dans un environnement ergonomique…

L’outil de restitution des résultats de l’audience de la télévision, de Médiamétrie, qui s’appelle Restit TV, repose sur une architecture constituée de trois blocs fonctionnels : un accès à l’application, un moteur de calcul et des bases de données.

Trois types de restitution des résultats sont proposés aux clients :
– la société propose des résultats pré-calculés (transmis aux systèmes d’information des clients via des outils de type « Machine to Machine ») ;
– elle délivre des résultats synthétiques (infos ciblées) via des supports de type SMS qui envoient un message simple et précis (par exemple, la publication d’un résultat Médiamat) ;
– elle propose des tableaux de bord de reporting générés par des interfaces homme/machine.

Cette offre d’information et ses modes d’accès ont pour objectif de répondre à trois besoins fondamentaux : la performance, l’ergonomie et la pertinence de l’information restituée. « Nous nous sommes tournés vers une architecture « client léger » dont le principe consiste à déporter l’ensemble des composants de calculs d’indicateurs du poste de travail, à distance, dans un data center ou dans le cloud. Ainsi, les calculs et la consultation des résultats est accessible à partir d’un ordinateur, une tablette ou un mobile », souligne Julien Rosavallon, directeur adjoint de Médiamétrie-NetRatings.

Cette solution offre les avantages suivants :
– une performance des calculs grâce à des processeurs de puissance illimitée ;
– un espace disque illimité pour le stockage de données ;
– une gestion sécurisée grâce à la centralisation des flux ;
– une application stable grâce à la redondance des systèmes et une réduction des échanges de données inter-systèmes.

La consultation des résultats est accessible à partir d’un ordinateur, une tablette ou un mobile en l’espace de quelques secondes, quelle que soit la complexité de la requête (par exemple, une analyse de données croisée sur 6 ans s’opère en moins de 7 secondes).

Médiamétrie a opté pour un hébergement sur le Cloud d’Amazon qui lui assure la rapidité de la réponse aux requêtes, une fonction d’autoscalling et une redondance sur trois plateformes au minimum.

Restit TV bénéficie d’une vitesse de calcul optimisée grâce aux fonctions de multithreading* qui découpent les calculs en opérations simples. Toutes ces technologies mises en œuvre dans Restit TV constituent un socle évolutif au cœur du Plan stratégique 2014-2016 de Médiamétrie qui souhaite, d’ici fin 2016, proposer un outil de mesure abouti pour la TV sur les quatre écrans (TV, ordinateur, tablette, smartphone) et, pour l’Internet global, trois écrans.

 

Consultez l’article dans son intégralité dans le numéro #14 –  Première partie publiée sur le site jeudi dernier…

 (Historique en deux parties, auxquelles s’ajoute un glossaire des termes annotés d’un astérisque publié mardi)

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