Avant d’être la société telle qu’elle est aujourd’hui, HighFun était une association de compétences née de la rencontre d’un monteur, Thibaud Caquot, et d’un ingénieur du son, Alain Curvelier.
Alain est un homme d’expérience ; depuis 1976, bien des grands noms du cinéma ont fait appel à ses talents, de Jacques Tati à Ridley Scott, en passant par Robert Altman, Georges Lautner, Franco Zefirelli et bien d’autres.
Thibaud a déjà derrière lui dix ans de pratique du montage image ; il a travaillé chez les plus grandes sociétés de postproduction : Transatlantic, Quinta, Mikros Image, Medialab, Euromedia, Night Shift, Sylicone, Avidia, Planimonteurs, Highway ou encore Télé Europe pour ne citer que les plus importantes.
Au fil des années, la société (créée en 2000) s’est structurée et l’adresse historique dans le XIe arrondissement a vu ses locaux s’agrandir. La bascule s’est faite vers 2006.
HighFun, à cette époque, possédait une compétence unique de « Mac Gyver digital » capable de convertir tous types de fichiers et de les enregistrer sur K7, qui était encore le support idéal d’échanges. HighFun était très présent sur le marché de la postproduction de films publicitaires, mais aussi de programmes d’animations. Désormais, HighFun a conservé une part importante sur le secteur de l’animation, travaillant peu pour la pub, mais beaucoup pour la fiction et le documentaire.
Des workflows efficaces
La société a mis en place des méthodes de travail efficaces, des workflows automatisés et pragmatiques.
« Nous sommes une petite structure, et pour être efficace il faut proposer des solutions techniques automatisées et à des coûts en phase avec les contraintes économiques du marché. Cela ne veut pas dire pour autant faire des compromis sur la qualité. Nous avons à cœur de sécuriser les fichiers, surtout dans un moment où l’ensemble des contenus sont délinéarisés », indique Thibaud Caquot, cogérant de l’entreprise.
Lorsque les fichiers des tournages arrivent, ils sont transcodés rapidement dans les formats appropriés (via Vantage de Telestream) ; les monteurs reçoivent un mail leur indiquant que les fichiers sont disponibles. Les rushes sont clonés et stockés sur un serveur redondant. HighFun a développé une expertise en tant que laboratoire numérique.
« Nous avons trois fibres et des serveurs de grosse capacité, ainsi que du stockage dans le cloud, ce qui nous permet de distribuer rapidement et de manière sécurisée les programmes vers nos clients et vers les diffuseurs, ou ayants droit. »
HighFun collabore depuis de nombreuses années avec Millimages qui assure notamment l’envoi des contenus vers les clients qui ont acheté les droits de diffusion.
« Millimages a été récompensée il y a quelque temps du Prix de l’Export par la Procirep et nous pouvons confirmer que nous avons envoyé les différentes productions de Millimages à plus de 200 chaînes dans le monde. Millimages est une référence importante pour nous et cela m’a permis également de rencontrer mon nouvel associé (après le départ d’Alain Cuvellier), Bruno Guéraçague, également ingénieur du son, qui travaillait sur la postproduction de Corneil & Bernie (une série de Millimages) et qui nous a rejoints depuis. Il faut assurer une veille technologique permanente pour trouver les solutions économiques adaptées et Bruno est en charge également de cet aspect », poursuit Thibaud Caquot.
Des références prestigieuses
En termes de clients, HighFun collabore avec de nombreux producteurs et diffuseurs, que ce soit en animation ou fiction. La société réalise la postproduction complète de la série Les Innocents diffusée par TF1 et produite par Terence Films. HighFun a également travaillé sur la série Sept nains et moi (On Kids & Family), une série hybride (personnages CGI et décors réels).
« Pour ce projet, nous avons développé un workflow en utilisant FCP X. Sur le tournage et en postproduction, nous dessinions des formes patates pour représenter les nains et une fois le montage fini nous faisions l’étalonnage et nous envoyions les fichiers DPX en Inde où était faite l’animation. Cela a permis de gagner énormément de temps », précise Thibaud Caquot.
Dans les projets, la postproduction de la saison 8 de Vestiaires, cette série courte créée par Adda Abdelli et Fabrice Chanut et coproduite par Les Films d’Avalon (Philippe Braunstein), Astharté & Compagnie (Sophie Deloche) et France Télévisions, verra une apparition de guest en la personne de Brigitte Macron.
Après avoir été récompensée au Festival de la Rochelle en 2017 et fait le tour du monde francophone grâce à TV5, la web série, Les Engagés, postproduite par HighFun, est à retrouver sur Amazon prime US et UK, en attendant une prochaine saison 2, bientôt en postproduction chez HighFun. Autre projet, la saison 2 de KiWi produite par Double Mètre Animation et XBO Films (série en stop motion).
HighFun possède une douzaine de salles de montage polyvalentes (elles sont équipées de tous les logiciels disponibles Avid Media Composer, Final Cut Pro et Adobe Premiere) et également de fonctionnalités de création de VFX. La société dispose de deux auditoriums, de deux salles de montage son, de plusieurs salles d’étalonnage (Licence Resolve de Blackmagic et Scratch d’Assimilate).
Prochainement HighFun disposera de sa salle de vision installée par Cinema Next avec un projecteur numérique Christie. L’ensemble du stockage est centralisé sur des serveurs DDP (400 To + 400 To de back up).
En termes de développement stratégique, HighFun se rapproche de Bonne Pioche pour la postproduction de ses futurs projets.
HighFun a des projets plein la tête avec, comme vecteur commun, la facilitation pour ses clients de l’accès aux médias et contenus.
Article paru pour la première fois dans Mediakwest #28, p.56. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.