Le groupe Nagra/Kudelski emploie 4 000 salariés, dont plus de 2 500 travaillent au sein de l’activité spécialisée dans les solutions de télévision numérique pour les opérateurs de services payants. « Nous comptons plus de 550 clients à travers le monde, qui représentent près de 40 % du marché de la télévision à péage, et nous sécurisons plus de 400 millions d’appareils électroniques (décodeurs, téléviseurs, smartphones, ordinateurs) donnant accès à des contenus vidéo “premium” dont la valeur globale est estimée à plus de 100 milliards de dollars », développe Simon Trudelle.
Au cours de ces trois dernières années, en plus de fournir à ses clients des solutions technologiques, Nagra/Kudelski a intensifié ses actions afin de lutter contre le piratage des diffusions sportives en direct sur Internet, notamment pour le compte de ligues professionnelles et d’ayants droit, comme la Bundesliga en Allemagne ou Sport TV au Portugal. Le groupe est également impliqué dans les principales organisations de lutte anti-piratage et partage son expertise au sein de différents forums.
Autre acteur reconnu : TMG, basé à Nantes, compte vingt-cinq collaborateurs permanents, dont une petite dizaine d’ingénieurs qui, chaque week-end, travaillent sur la Ligue 1. Créée en 2002 et actuellement en phase de croissance, la société a ouvert l’an passé des bureaux à Shenzhen (Chine) et à Atlanta (États-Unis).
Avec une trentaine de clients dans le monde, pour la plupart des ligues (LFP en France, NBA aux États-Unis…), des fédérations (TMG assure ainsi le monitoring du tournoi de Roland-Garros pour le compte de la FFT) et des diffuseurs (beIn Sports Media, Fox International…), la protection des droits sportifs représente un tiers de son activité. Avec beIn Sports, « nous avons dans ce domaine un contrat global qui couvre les activités du groupe, non seulement en France, mais aussi au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Asie, etc. », prolonge Bastien Casalta.
Ainsi, la plate-forme opérée par la société nantaise, au fonctionnement assez proche d’un slider avec une fouille par mots clés, a une capacité de monitoring et de détection en vingt-six langues, des plus courantes aux plus exotiques, comme l’ourdou indo-iranien ou le bahasa indonésien.
Comme d’autres, TMG travaille également pour des intermédiaires. « Ces derniers voient leur intérêt à prendre à leur charge des opérations de protection de contenus afin de valoriser leurs droits à la revente », glisse Bastien Casalta.
De son côté, Viaccess-Orca revendique une expérience de plus de vingt ans dans le domaine de la protection des contenus et de plus de dix ans dans celui du streaming illégal sur Internet. Avec une équipe technique et juridique dédiée aux produits et solutions de lutte contre le piratage, la filiale d’Orange travaille majoritairement sur le football, mais aussi le basket, la Formule 1 et le cricket pour un client en Inde.
« Notre service inclut également le déréférencement sur Google et Facebook et la suppression rapide sur YouTube », signale Christine Maury Panis. Outre des actions pour le compte d’institutionnels. « Nous participons activement à des associations de lutte contre le piratage audiovisuel, du type Aapa et Avia, et nous aidons également de notre expertise l’Institut de la propriété intellectuelle de l’Union européenne, basée à Alicante (Espagne). »
Extrait de l’article paru pour la première fois dans Mediakwest #31, p.94/99. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.