Tout d’abord, le D810 possède un capteur plein format, 24×36 mm, de 36,3 millions de pixels, qui offre un rendu exceptionnel par son piqué, la restitution des lumières et des couleurs et une courte profondeur de champ. Il est très sensible, capable de monter jusqu’à 12800 ISO avec une réduction du bruit très efficace, mais aussi de descendre à 64 ISO pour les scènes très lumineuses. Pour des sujets très contrastés, le D-Lighting actif est une aide précieuse. C’est une fonction exclusive Nikon qui est capable lors de grands écarts de luminosité de garder l’information dans les hautes lumières tout en recréant celle des basses lumières de manière logicielle, pour conserver du détail dans les valeurs extrêmes de l’image.
Cet appareil est capable d’enregistrer des images en Full HD – 1080p à une cadence montant jusqu’à 50 et même 60 images par seconde, comme son grand frère le D4s. Les vidéos peuvent être enregistrées en mode nomade, au format mov et dans un codec AVCHD-H264 de 24 Mbit/s sur carte SD ou CF, mais aussi simultanément en 422 non compressé grâce à la sortie HDMI sur laquelle on vient connecter un enregistreur externe, type Atomos. Ce double flux permet de disposer instantanément d’une version compressée et d’une version i-frame plus confortable pour la post-production. Cette sortie HDMI peut aussi servir à connecter un moniteur externe ou à diffuser les images en direct.
Plusieurs Picture Control prédéfinis sont proposés, dont un nouveau mode Flat, doux et avec une large dynamique, qui est spécialement étudié pour faciliter l’étalonnage. Il est aussi possible de créer son propre profil.
Les réglages de vitesse et diaphragme peuvent être faits par l’appareil, en mode automatique ou en manuel avec les informations d’exposition, mais aussi avec l’aide d’un zebra et d’un histogramme que l’on peut afficher simplement en pressant la touche Info. On peut bénéficier pendant l’enregistrement des vidéos de l’autofocus, avec éventuellement une priorité sur les visages. Si on choisit de faire le point manuellement, on peut s’aider en zoomant dans l’image ou en utilisant une visée, par exemple la Zacuto.
Le D810 est bien sûr équipé d’un micro intégré, mais une entrée mini-jack offre la possibilité de brancher un micro externe, qui se fixe sur le porte-griffe. Un VU-mètre permet de surveiller le niveau audio, qui se règle de manière automatique ou manuelle, avec un contrôle au casque grâce à la prise intégrée. Afin d’optimiser la prise de son, deux filtres sont proposés : l’un pour réduire le bruit de vent, l’autre pour privilégier les fréquences vocales.
Un nouveau bouton Info situé à droite de l’écran donne accès directement aux principaux réglages vidéo : taille de l’image, cadence, niveau audio, zebra… Plus besoin d’aller chercher la fonction dans un menu, on gagne en efficacité pendant le tournage.
Pendant la captation on contrôle ces différents réglages grâce aux informations sur l’écran, de même que le temps d’enregistrement restant. Un bouton dédié lance et stoppe cet enregistrement.
En plus des prises de vue vidéo et bien sûr photo, le D810 est équipé d’un intervallomètre entièrement paramétrable (cadence, nombre d’images, heure de début) pour créer des timelapses. Il en résulte une série d’images fixes que l’on assemble très facilement dans un logiciel de montage, ou qui le sont directement avec la fonction Accéléré qui enregistre sur carte la séquence déjà montée.
Enfin, notons que l’ergonomie du boîtier offre une bonne préhension pour des prises de vue à la main, et que son étanchéité et sa robustesse en font l’allié des baroudeurs pour les tournages les plus engagés. Couplé à toute la gamme d’objectifs Nikon, du grand-angle au téléobjectif, et aux focales fixes grande ouverture la gamme Nikkor, le D810 permet de couvrir toutes les situations de tournage et toutes les envies artistiques. Il est proposé à un tarif proche de celui de son prédécesseur, soit 3199€ TTC.