La réforme du crédit d’impôt confirme son impact sur l’activité Cinéma: un taux de délocalisation au plus bas

Le Crédit d’impôt Cinéma réformé au 1er janvier 2016 confirme ses effets positifs ces deux dernières années, comme en témoignent les résultats du Baromètre Long Métrage de la FICAM, sur la période janvier-septembre.
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Un niveau d’activité élevé

La production de longs métrages d’initiative française, tout genre confondu ( action, documentaire et animation), augmente de 3% comparé à janvier-septembre 2016, pour atteindre un total de 162 projets, soit le meilleur résultat de la décennie, après les neufs mois exceptionnels de l’année 2015. Nous faisons le même constat pour les seuls films de fiction (hors films d’animation et documentaires) qui, avec 136 projets mis en production, atteignent eux aussi leur plus haut niveau après 2015.

Hors Valérian, les budgets sont en légère augmentation (+2%), pour atteindre 760 M€, dans la moyenne des années précédentes. En année glissante, toujours hors Valérian, les montants investis augmentent de 9%.

 

Le taux de délocalisation des tournages reste au plus bas

Le taux de délocalisation des tournages reste stable à 18%. Ce bas niveau historique, pour la deuxième année consécutive sous la barre symbolique des 20%, confirme l’effcacité du nouveau Crédit d’impôt Cinéma, mis en place au 1er janvier 2016. Notons que les films supérieurs à 20 M€ de budget se sont totalement relocalisés sur la période, ce qui est du jamais vu sur ces 10 dernières années. Ainsi, le nombre de semaines de tournage à l’étranger continue de s’éroder (182 semaines), pour atteindre un niveau historiquement bas sur la période.

 

Les prestations effets visuels (VFX) poursuivent leur retour en France

Dans la continuité du constat effectué lors du 1er semestre, le faible taux de délocalisation des effets visuels, confirme le retour en force des prestations VFX en France, notamment sur quelques films «ambitieux» (Spirou et Fantasio d’Alexandre Coffre, Belle et Sébastien pour la vie de Clovis Cornillac, Dans le brume de Daniel Roby, Santa & Cie d’Alain Chabat, Gaston Lagaffe de Pierre Martin-Laval, Taxi 5 de Franck Gastambide, Alad’2 de Lionel Steketee, Le Chant du loup d’Antonin Baudry ou encore L’Empereur de Paris de Jean-François Richet). Les montants investis en France dans ces prestations VFX sont estimés à 15 M d’euros, soit plus du double du montant constaté en janvier-septembre 2016.

A l’heure des premiers bilans des dispositifs d’attractivité réformés et / ou mis en place depuis le début de l’année 2016, ces neuf premiers mois laissent présager une année 2017 à la hauteur des espérances de la FICAM. Ces dispositifs prouvent ainsi leur efficacité et démontrent leur nécessaire pérennisation, outils indispensables au maintien d’une filière forte et reconnue dans et au-delà de nos frontières.


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