Le jury SMART LAB était composé de Bruno Masi, Responsable pédagogique en charge de formations Journalisme et Ecritures interactives à l’INA, Andrès Jarach, Responsable du SMART FIPADOC, Daniel Khamdamov, Chargé de programme à Arte, Amandine Collinet, Productrice à l’INA et Sofia Saa, Coordinatrice des Journées professionnelles du FIPADOC… Dans une interview vidéo livrée quelques minutes avant la délibération du Jury, Andrès Jarach détaille les ambitions du SMART FIPADOC et explique la légitimité des nouvelles écritures vis à vis du genre documentaire. Bruno Masi détaille également les ambitions de ce premier SMART LAB qui a sélectionné 6 projets web série et VR…
Après 4 années à challenger les professionnels de l’audiovisuel à l’occasion du SMART FIPADOC (auparavant lors du SMART FIPA) pour une exploitation innovante des archives INA lors de hackathons (consacrés aux technologies sensorielles, à la réalité virtuelle ou encore à la vidéo verticale adaptée aux usages des réseaux sociaux), les équipes de l’INA et du SMART FIPADOC ont effet souhaité proposer pour la première fois cette année un SMART LAB, deux jours d’incubation de projets numériques documentaires (interactifs, webséries, oeuvres en réalité virtuelle ou augmentée…) en phase d’écriture.
Supervisé par Bruno Masi, responsable pédagogique à l’INA en charge des formations Journalisme et Ecritures interactives, et Andrès Jarach, responsable du Smart FIPADOC, le lab a accompagné pendant deux jours, au fil des interventions de spécialistes, six binômes auteur-producteur (préalablement sélectionnés sur dossier) dans les premières étapes de leurs projets et leur ont fait bénéficier de toutes les expertises de l’INA en formation professionnelle et en savoir-faire numérique.
Le projet lauréat – Psychedelic Therapy – raconte l’histoire d’une communauté scientifique pas comme les autres. Des hommes et des femmes persuadés qu’ils peuvent venir à bout de la dépression, des addictions, ou encore des syndromes post-traumatiques, avec du LSD, des champignons hallucinogènes, de la MDMA, ou de l’ayahuasca. Ces explorateurs de la science ont exhumé une recherche qui a pu exister dans les années 50 avant d’être interdite pour des raisons politiques. Grâce à eux, elle émerge à nouveau 50 ans plus tard, suscitant des espoirs fous chez les patients et obtenant l’aval des plus hautes autorités de santé dans certains pays. Le projet prend la forme d’une websérie documentaire de 6 épisodes de 10 à 13 minutes. D’épiphanies spirituelles en découvertes scientifiques, Psychedelic Therapy vous emmène en ces terres psychédéliques, là où la frontière entre science et spiritualité se brouille parfois ; un voyage sensoriel et physique, intime et géographique.
“Traditionnellement“, nous (la société de production BrotherFilms) ne venons pas du numérique. Pour ce projet, le numérique s’est un peu imposé à nous parce que nous avions le sentiment que cela libérait le processus d’écriture. Nous bloquions sur certains aspects du point de vue de la narration et à partir du moment où nous avons décidé d’une web-série, l’écriture s’est accélérée et les choses prenaient forme naturellement“, souligne Alice Mansion, productrice avec Emmanuel François.
“La question de l’usage médical des drogues psychédéliques semble susciter un intérêt de plus en plus grand, dont nous sommes heureux – après un long développement – d’avoir été remarqué. Nous espérons vivement que le prix remporté à l’issue du Smart Lab du FIPADOC sera un tremplin pour la réalisation de la série“, conclut la productrice…