A cette occasion, l’équipe de direction a souligné quelques belles performances d’audience avec, en toile de fond, un bilan sur la modernisation et le rééquilibrage financier de l’entreprise…
Le groupe affiche de belles performances de popularité
Rémy Pflimlin a souligné la stabilité de l’audience sur les 8 premiers mois, ce qui lui apparaît comme une bonne performance dans l’univers concurrentiel actuel.
«Sur les 20 programmes préférés des français, 15 ont été diffusés sur l’une des chaînes de notre groupe », remarque-t-il.
Pour fidéliser son audience, France Télévisions a notamment investi avec succès dans la production documentaire. Sur France 2, le genre a réussi à fédérer plus de 4 millions de téléspectateurs à l’occasion de 6 soirées. D’autre beaux records d’audience ont été aussi réalisés sur France 3, en particulier dans la case documentaire du lundi soir.
L’offre consacrée à la culture rencontre également un large public, en particulier sur Cuture Box, la plateforme numérique du groupe consacrée à la culture. En un an, Cuture Box, a affiché 145% de croissance et cumulé 1,4 million de visites web et mobile en Juin (1 million de vidéos regardées à l’occasion des Molières 2014).
Réceptive à une montée en puissance des nouveaux usages, France Télévisions a su mettre en place une offre qui dépasse toutes ses prévisions puisque ses portails numériques cumulent 121 millions de vidéos vues en Mai et, au total, toutes plateformes et tous portails confondus (web, mobile, tablette, TV et partenaires), 1,2 milliard de vidéos auront été vues en 1 an*, un chiffre multiplié par 3 en 3 ans, notamment grâce au portail Pluzz.
Le défi de la masse salariale
Le groupe, qui s’est engagé dans une restructuration profonde depuis 2010, semble s’approcher d’une stabilisation de ses effectifs avec l’équivalent de 10120 temps plein en 2013 (contre 10 491collaborateurs en 2012). La masse salariale, qui représente plus d’un tiers des charges de l’entreprise, devrait se stabiliser à 9750 postes fin 2015.
« Pour atteindre nos objectifs de compression de masse salariale, nous devons envisager un nouveau plan de départ », précise Patrice Papet, directeur général délégué à l’organisation, aux ressources humaines et au projet d’entreprise. Ce dernier organise actuellement un plan de 300 départs volontaires, un chiffre qui devrait être atteint sans trop de tensions sociales puisqu’aujourd’hui, Patrice Papet aurait déjà inventorié plus de 400 vœux de candidatures de départ.
Au total entre 2011 et 2015, le groupe aura ainsi supprimé 650 temps pleins en gardant, en toile de fond la volonté d’intégrer au maximum ses ressources humaines. Le quota des non-permanents est, en effet, passé de 19,5% en 2011 à 14,24 % en 2014 .
« Depuis 2010, nous avons embauché environ un millier de personnes non permanente en CDI. Nous mettons en œuvre une politique RSE ambitieuse (Responsabilité Sociale de L’entreprise) avec, entre autres, une politique de nomination des femmes à des postes clés. Dans les mois à venir, nous allons nous centrer sur l’enjeu du bien être au travail », a souligné Patrice Papet.
Faire plus avec moins de budget
« En 2011 nous avons signé avec l’Etat un contrat d’objectifs et de moyens qui n’est plus observé. En 2015, nous devrons compter sur 300 millions de ressources en moins », commentait Fabrice Lacroix, Directeur général délégué aux ressources, en ouverture de son intervention.
En 2015, le groupe devrait compter sur 3,146 milliards de ressources, soit 10% de moins qu’escompté (avec un prévisionnel de 2,8 milliards de charges opérationnelles).
Le contexte oblige France Télévisions a mettre en place un plan d’économies global. Ainsi en 2013, les dépenses du diffuseur consacrées aux coûts techniques et de structure ont baissé de 12%.
En parallèle de ces mesures, le groupe a mis en place un audit de production sur 80% de ses programmes dont il intensifie aussi la circulation sur l’ensemble des chaînes du groupe.
De nouvelles économies structurelles ont récemment été envisagées, notamment en relation avec les outils logistiques. Tous ces efforts semblent porter leurs fruits puisque le groupe annonce des résultats 2013 proche de l’équilibre : ses résultats net (hors coûts de restructuration) affichent un déficit de moins 8 millions contre moins 42 millions prévus au budget 2013 ( Résultats nets avec les coûts de restructuration : -85 M€ contre -132 M€ prévus).
La situation économique de France Télévisions n’a pas impacté l’enveloppe de financement consacrée à création audiovisuelle, puisque de 385 millions d’euros en 2010, le groupe est passé à 413 millions en 2013, soit une augmentation du budget affecté aux programmes de +4%.
Préparer l’avenir…
« Nous travaillons avec un millier d’entreprises. Notre rôle est central dans l’économie et, en tant que service Public, nous avons une responsabilité dans l’émergence de la production numérique. Nous approchons des producteurs spécialisés dans les nouvelles écritures, des starts up proposant des technologies et des applications à valeur ajoutée pour la télévision, la télévision connectée, l’Ultra HD. En tant qu’ambassadeur de la diversité, nous-nous devons d’offrir à l’écosystème audiovisuel des conditions optimales pour se développer et progresser. » souligne Rémy Pfimlin.
Face à la baisse généralisée des recettes publicitaires TV (moins 3,5% pour le groupe), Remy Pfimlin, en recherche de subsides plus conséquents pour faire face aux défis de son entreprise publique lance plusieurs pistes : une réforme de la redevance devrait prendre en compte les nouveaux modes de consommation sur les écrans d’ordinateur, tablettes et smartphones. Il aimerait également que l’on envisage pour son groupe, la possibilité d’une réouverture de créneaux d’espaces publicitaires en soirée (après 20:00)…