A l’occasion de cet anniversaire, Pascal Rogard fait le point sur ce rendez-vous clé pour les auteurs, réalisateurs et producteurs indépendants du cinéma français et dresse un bilan politique de l’évolution du paysage audiovisuel…
« Nous-nous sommes retrouvés à Beaune par le plus grand des hasards : à l’époque le réalisateur Claude Miller était dans cette ville pour présenter un film et une rencontre opportune avec l’adjoint au maire de la culture de la ville à initié le projet … », se souvient Pascal Rogard avant de dresser le bilan des 25 ans de l’activité de la Société Civile des Auteurs, Réalisateurs et Producteurs…Aujourd’hui, les raisons de la mobilisation politique restent pour Pascal Rogard les mêmes: il s’agit de réguler les systèmes de diffusion de contenus pour qu’ils contribuent au financement de la création.« Mais de nouveaux opérateurs, qui s’imposent comme les maîtres du marché, jouent avec la délocalisation pour échapper à toute contribution fiscale. Or, pour sauvegarder notre diversité culturelle, ils doivent être soumis à des règles de financement. Ìl devient donc urgent de construire une nouvelle législation européenne », constate Pascal Rogard avant de poursuivre… « Ces rencontres ont été initialement créés en réaction aux majors Hollywoodiennes qui voulaient dominer le marché mondial du cinéma, de la distribution et les ventes de télévision sans se soucier du sort d’un cinéma national. Nous-nous sommes donc battus pour l’adoption du principe d’exception culturelle ». Le directeur général de la SACD souligne aussi d’autres défis : ceux de la piraterie et des problématiques liées aux services Internet low cost irrespectueux vis à vis de la création malgré un volume financier global conséquent …« Les Européens doivent s’organiser pour continuer à maintenir ce qui fait leur force : c’est-à-dire la diversité. Nous avons déjà progressé car nous avons réussi à porter les sujets sur la fiscalité à l’échelon européen. Actuellement le gouvernement français a soumis une proposition de régulation de financement du CNC pour que les opérateurs, quel que soit leur siège social et l’endroit d’où ils diffusent soient assujettis à une TVA liée au lieu de consommation final.
Des textes ont été récemment déposés au parlement européen par les gouvernements français et allemands en vue de contraindre ces grandes entreprises à soutenir la création nationale et nous attendons actuellement un retour sur le sujet », témoigne Pascal Rogard…
Retrouvez l’intégralité de ses propos dans son interview vidéo accordée à l’occasion des 25 èmes rencontres de Dijon.
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