Sunny Side 2017 – Le SPI reste vigilant

Le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) se montre plutôt satisfait des améliorations concernant les réformes du CNC, mais continue à œuvrer afin de proposer d’autres aménagements. Présidé par Emmanuel Priou, il rassemble aujourd’hui près de 430 producteurs français.
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À l’occasion de sa traditionnelle conférence de presse,  l’organisme a effectué un premier bilan des chiffres de la production documentaire 2016 (fournis par le CNC). Le ton du rendez-vous, qui se voulait porté par une volonté d’optimisme, s’est un peu assombri suite au constat que moins 10% de films ont été produits l’an passé, ce qui représente une baisse de 15% sur deux ans.  De plus, aucun accord n’a été signé avec Canal sur le volume des apports à la production, et cela malgré un an et demi de négociations. La chaîne premium du groupe pratique même quasi systématiquement une réduction drastique de 20% des budgets.

Le sourire est revenu lorsqu’il a été fait allusion aux garanties d’investissements de France Télévisions dans la filière (environ 101 millions d’euros), ainsi que les efforts portés sur les coproductions et préachats des réseaux régionaux.

 

Le combat continue

Le SPI a annoncé poursuivre les discussions avec le CNC afin de limiter les effets néfastes de certains aspects de la réforme. Le syndicat a également listé un certain nombre d’enjeux qui lui semblent déterminants pour l’avenir du documentaire. Parmi eux, on retrouve la volonté de calquer le système de crédit d’impôt sur celui du cinéma, et surtout une réforme de la contribution à l’audiovisuel public.

« Le nouveau président de la République a annoncé souhaiter mettre fin à la taxe d’habitation (qui inclut la redevance sur les téléviseurs). Il faut en profiter pour remettre à plat son mode de fonctionnement. Dans l’esprit, nous aimerions que l’ensemble des contribuables participe, en fonction de ses niveaux de revenus, au financement de l’audiovisuel public. Avec ce mode de fonctionnement, le montant global augmenterait considérablement, tandis que 80% des personnes aujourd’hui concernées (celles qui déclarent posséder un téléviseur) verraient leur contribution baisser largement », nous confiait un membre du bureau du SPI.

Il est vrai qu’aujourd’hui la consommation audiovisuelle se pratique sur ordinateurs, tablettes et smartphones, il paraît donc d’un autre temps de ne se baser sur le seul téléviseur.