« Le site INA.Fr, lancé en 2006, propose des extraits. Avec l’INA Premium, l’approche est différente puisque les contenus sont disponibles dans leur intégralité et sur abonnement ; nous sommes donc très fiers de proposer ce qui représente le premier service SVOD de l’audiovisuel public », annonce en préambule Laurent Vallet, le nouveau président directeur général de l’INA.
« Le marché de la SVOD compte déjà beaucoup d’acteurs mais INA Premium donne d’emblée accès à un catalogue de plus de 20 000 programmes en illimité avec un tarif qui reste modeste, 2,99 euros mois, ceci sans engagement de durée», ajoute Stéphane Ramezi, directeur du département multimédia de l’INA.
La petite sœur d’INA.fr…
Cette nouvelle offre, complémentaire d’INA.fr, bénéficie de l’infrastructure et de l’expertise développée pour la première plateforme vidéo de l’Institut National de l’Audiovisuel qui propose aujourd’hui 350 000 contenus, avant tout sous forme d’extraits en visionnage gratuit.
Dans la mesure où l’INA .fr suscite aujourd’hui l’intérêt de 3 millions de visiteurs par mois, le challenge d’une plateforme SVOD semble raisonné.
Pour attirer son public, INA Premium sera doté du même algorythme de recommandation par similarité qu’lNA.fr mais l’équipe capitalise avant tout sur l’offre éditoriale du site …
« Plus que la recommandation algorythmique, l’éditorialisation sera notre levier principal pour développer la fréquentation. Nous avons aujourd’hui une maîtrise qui nous permet de mettre en résonnance nos archives avec l’actualité, et, la démarche fonctionne plutôt bien. Le service édition online, mis en place pour INA.fr, regroupe une douzaine de personnes qui travaillent sur l’éditorial ainsi que la communication sur les réseaux sociaux et une entité juridique dévolue à la gestion des droits… C’est cette même équipe qui va s’occuper d’INA Premium », souligne Stéphane Ramezi.
Le modèle économique …
La plateforme fonctionne pour l’heure sans publicité… Conçu dans l’esprit d’une mission de service public, ce service n’a pas vocation à rentabilité. Il fonctionnera en termes de ressources humaines avec l’équipe édition online. « L’année dernière, environ 30 000 personnes ont acheté du contenu en téléchargement définitif, spécifie Stéphane Ramezi. Si l’on fidélise un nombre similaire d’abonnés, on peut imaginer une rentabilité qui sera alors réinvestie dans les contenus ou les outils techniques. Les revenus de cette plateforme avant tout vocation à rémunérer les ayant-droits, qui toucheront en moyenne 32 à 35 % des recettes… »
Une offre disponible sur tous les écrans de la famille…
INA Premium est disponible sur tous les ordinateurs, les tablettes et smartphones et bientôt via les box des opérateurs télécom.Toutes les personnes d’un même foyer pourront bénéficier du service via un seul abonnement sous condition que seule l’adresse IP d’inscription soit utilisée. Enfin, les contenus sont disponibles en streaming mais moyennant un coût de 0,99 a 2,99 euros, ils peuvent être acquis en téléchargement définitif.
Ce n’est pas encore le cas mais…
Pour le moment INA premium n’existe pas encore en 4K mais dans la mesure ou l’institut produit et restaure des programmes dans ce format et avec cette technologie, cela sera envisagé…
Le service n’est pas encore disponible via une apps ni via les télévisions connectées (qui représentent 2% de l’usage en France) mais cela est aussi envisagé…
Quelle est la nature de l’offre ?
” En tant que service public, nous-nous réjouissons de pouvoir donner accès à des pépites du patrimoine télévisuel ; il est amusant d’imaginer que 2 ans de vie seraient nécessaire pour regarder tous les programmes d’INA premium disponibles à son lancement ! “, souligne Laurent Vallet.
Actuellement le contenu de l’offre se répartit entre 40% de séries, 10% d’émissions puis des contenus jeunesse, humour et sport.
Au delà de l’offre disponible au départ une centaine de nouveaux programmes viendra s’ajouter au fonds tous les mois.
“Nous souhaitons, notamment, nous faire la vitrine de documentaires de création et nous allons oeuvrer pour que d’autres partenaires se joignent à notre offre, notamment des acteurs de l’audiovisuel public”, précise le directeur de l’INA…
Quels sont les programmes emblématiques qui peuvent être visionnés ?
Le catalogue de programmes couvre un champ organisé autour de 8 genres :
– Des séries cultes (On peut par exemple découvrir ou redécouvrir Les rois maudits, Les Saintes Chéries, Thierry la Fronde, Belphégor, Chéri Bibi, Vidocq.).
– Des émissions mythiques (On peut par exemple découvrir ou redécouvrir Cinq colonnes à la une, Apostrophes, Droit de réponse, Radioscopie, Le divan d’Henry Chapier, Thalassa).
– De l’humour ( Le théâtre de Bouvard, Le Tribunal des flagrants délires, Comiques de toujours, Les Shadoks, Bourvil, Bedos, Devos, Sylvie Joly, Jean Yanne… )
– Des concerts (Aretha Franklin à l’Olympia, Jazz in Marciac, Brassens à Bobino, Barbara, James Brown, Orchestre National de l’ORTF, The Police…)
– Des spectacles de référence : Classiques de la Comédie Française, Au théâtre ce soir, Casse-Noisette, La piste aux étoiles, Le Barbier de Séville…
– Des grands moments de sport : Finales de Roland Garros, Étapes mythiques du Tour de France…
– Des documentaires d’exception : Les grandes batailles, Vietnam, la section Anderson ainsi que des documentaires produits et co-produits par l’Ina : Mystères d’archives, Notre poison quotidien, Edith Piaf amoureuse, Duels présidentiels…
– Des programmes pour les petits : L’île aux enfants, Bonne nuit les petits, Yakari, Titus petit lion, Marsupilami, Lucky Luke, Babar, Largo Winch….
L’offre est accessible à l’étranger pour plus de 99% des contenus (l’infime quota restant n’étant pas disponible pour des questions de droits …).
Découvrez la plateforme > www.ina.fr/premium