« Je suis le patron de Studio Bagel, un groupement de chaînes principalement basées sur YouTube qui sévit depuis quatre ans en France. Depuis que la start-up a été intégrée, il y a deux ans, au groupe Canal, je m’occupe aussi de la direction de la création originale digitale de Canal. Cela consiste à détecter les talents sur le web, faire prospérer des chaînes et les développer en terme d’audience et de contenus… Puis à développer tout cela dans l’écosystème Canal+. »
Après son acquisition par Canal, la start-up croît rapidement pour devenir une entité de production à part entière et… se confronter à un vrai challenge : « Expliquer notre logique à un groupe de télévision qui fait de la distribution de contenus à travers le média télé, alors que nous faisons de la distribution de contenu via le média digital », autrement dit, échanger autour de la transition digitale « qu’on vit encore aujourd’hui de plein fouet » n’est pas toujours très simple…
La travail au quotidien de Lorenzo Benedetti s’architecture autour de 3 axes : détecter les talents (« Nous regardons des vidéos, allons à des spectacles, rencontrons des gens…), produire (« parce qu’une fois les talents trouvés, il faut fabriquer l’objet de ces collaborations que sont les vidéos ») et être attentif à la vie de ces contenus sur le web (« Nous avons des petites électrodes sur l’ensemble de nos chaînes et passons notre temps à analyser les datas »).
En fait, estime Lorenzo Benedetti, « nous créons de la valeur en permanence, puisque nous apportons des talents au groupe, des talents qui ont plutôt une image de qualité à l’instar de Monsieur Poulpe, Mister V, Kemar… ».
Autant de talents voués, selon lui, à faire les futurs beaux succès du cinéma : « J’ai la conviction que les comédiens œuvrant au sein de Bagel seront de plus en plus souvent en tête du box office du cinéma français. » Et Lorenzo Benedetti de citer des cas concrets : Alison Wheeler à l’affiche de Going to Brazil, Monsieur Poulpe dans Palmashow et Vincent Tirel qui vient du monde d’Internet. C’est une tendance que partagent les agences traditionnelles du cinéma… “Pour preuve, dit-il, le fameux agent Bertrand de Labbey (VMA) « a carrément une division web et recruté une manageuse de talents du web ».
« Nous aspirons à nous développer dans cette voie; nous sommes donc actuellement très focalisés vers les développements cinéma et série, parce que tel est le sens de l’histoire ! », conclut-il.
INTÉGRALITÉ DE L’INTERVIEW À DÉCOUVRIR EN VIDÉO…