Jusqu’à présent, France 3 s’était orienté vers des choix technologiques différents de France 2. Cette différence des flux de travail des 2 chaînes avait principalement pour objectif, de la part de France 3, d’entretenir une indépendance vis à vis de France 2. Pour des raisons d’économie d’échelle assez simple à comprendre mais aussi en vue de développer l’efficacité éditoriale du groupe, Thierry Thuillier a souhaité mettre fin à ce mode de fonctionnement. Il va sans dire que sa décision qui l’a rendu plutôt impopulaire auprès des journalistes de France 3 mais la mutation technologique suit son chemin !
« Depuis fin 2011 tout le processus de fabrication de l’information de France Télévisions est numérique , il n’y a plus de cassettes , les rushes peuvent être indifféremment mis à la disposition des rédactions de France 2, France 3 et du web grâce à un serveur centralisé. Nous avons également changé de philosophie éditoriale : l’information est systématiquement livrée en priorité au primo diffuseur, c’est à dire le canal, web ou TV, qui sera le plus rapide pour la publier. A moyen terme, nous envisageons aussi une évolution de nos pratiques professionnelles en termes de présentation de l’information: les nouveaux outils permettront de plus en plus de direct, on pourra envisager des journaux télévisés hors plateaux et les journalistes reporter d’images pourront envoyer leurs sujets immédiatement après le tournage du dernier plan directement depuis leur caméra », anticipe Thierry Thuillier.
Thierry Thuillier détaille l’incidence du numérique sur le fonctionnement du groupe France Télévisions. Il explique comment les prochaines évolutions technologiques impacteront les métiers de l’information.