Hervé Rony, Directeur général de la SCAM, Guillaume de Menthon, Président du Groupe Tel France, directeur de Newen, Emily Gonneau, fondatrice d’Unicum Music, de nuagency et de la Nouvelle Onde, Lorenzo Benedetti, fondateur de Studio Bagel et Jean-Marc Denoual, co-fondateur de Molotov, ont ont répondu présent au rendez-vous d’Audiens pour partager leurs convictions sur ce sujet au cœur des problématiques des industries culturelles.
Le nouvel environnement digital a su, certes , faire émerger nombre de talents, a souligné Lorenzo Benedetti tout en rappelant néanmoins que la plupart des nouveaux créateurs du web, dont de nombreux youtubeurs notamment, étaient soumis à la précarité.
Fiscalité, droits d’auteurs, régulation, financement de la création, R&D… : les invités de l’afterwork, témoins ou véritables acteurs du changement, ont exprimé en commun un désir d’urgence de la réforme et un appétit pour le digital mais dans un environnement régulé, respectueux de l’état de droit, des intérêts des créateurs, producteurs et diffuseurs. Les chaînes de télévision, loin d’être dépassées, comme l’a rappelé Jean-Marc Denoual, restent les véritables « financeurs » de l’industrie audiovisuelle. Aucun des intervenants ne semble croire au mythe d’un Net qui s’autorégulerait au service du bien commun. Pour autant, le conservatisme ne sauraient prévaloir tant les plates-formes sont devenues des acteurs incontournables des secteurs culturels.
Dans ce contexte, l’ambition partagée par les intervenants est bien de s’adapter, de renforcer l’initiative et la compétitivité économique, tout en préservant les singularités propres au monde culturel local, notamment une production indépendante, garante de diversité et de renouvellement. Et de préférer le pragmatisme au blocage, comme l’affirmait Guillaume de Menthon, alors que Newen a négocié, sans sacrifier ses droits, la production et la diffusion de contenus avec les plates-formes.
« Déréguler la dérégulation » selon Emily Gonneau, « trouver un juste curseur entre modification des règles et garantie d’un système vertueux » pour Hervé Rony : le sens de la responsabilité de chacun et du dialogue primait lors de cet afterwork… Au service de l‘intérêt général et de l’exception culturelle, tous ont plaidé pour une collaboration entre tous les acteurs culturels, traditionnels et numériques.
Lors de cet événement riche d’échanges, Audiens a une fois de plus témoigné de son engagement à accompagner les mutations des métiers culturels et de sa réelle proximité avec tous les acteurs du numérique au service de la création.
Cet afterwork représentait l’une des initiatives du Réseau Culture & Innovation recouvrant l’ensemble des actions menées par Audiens au service de l’entrepreneuriat culture aux côtés d’autres actions telle que les déjeuners networking, le Prix de l’Initiative numérique Culture, Communication, Médias, ainsi qu’une nurserie qui accueille chaque année cinq start-ups.