En 2018, le montant de l’exportation de programmes audiovisuels français (incluant les préventes internationales et les apports étrangers en coproductions) atteint près de 276 M€. Le total des ventes représente à lui seul plus de 173 M€.
« Dans un marché international où la concurrence s’intensifie, l’exportation des programmes audiovisuels français réalise son troisième meilleur chiffre de vente depuis 25 ans. Il est primordial de continuer à soutenir des coproductions de qualité, dans la conquête de nouveaux territoires. En parallèle, le développement de la créativité des œuvres françaises doit rester une ambition majeure » déclare Dominique Boutonnat, Président du CNC.
« Dans un environnement en effet complexe, nous sommes à un palier de consolidation de nos exportations. Le talent des distributeurs français est capital pour permettre à nos contenus de poursuivre leur conquête des territoires partout dans le monde, lancée il y a 25 ans, et d’assurer la progression de notre part de marché » commente pour sa part Hervé Michel, Président de TV France International.
L’animation et la fiction, moteurs des exportations
Depuis toujours, l’animation est le premier genre exporté. Il représente près de 40 % des exportations, soit 69 M€ de ventes en 2018. Ce succès s’explique notamment par la qualité des filières de formations reconnues dans le monde entier et le dynamisme de son tissu industriel et créatif qui a su intégrer de longue date l’international dans sa création et son financement.
L’animation a réussi à conquérir de nouveaux pays notamment la Chine (près de 5 M€ d’achats en 2018 avec Hong Kong et Taïwan) qui est devenue depuis 2017 le 3ème territoire d’export. Les Etats-Unis demeurent le premier marché d’exportation de l’animation française, juste devant l’Allemagne.
Des séries comme Oggy et les cafards, (présente dans le monde entier depuis maintenant 20 ans), Totally Spies (vendue dans le monde entier) ou plus récemment Lapins crétins invasion (vendue en Chine, Japon et Netflix Monde), Mon Chevalier et moi (Etats-Unis, Chine, Scandinavie, Moyen Orient, Afrique), Paf le chien (Amérique Latine, Asie-Pacifique, Europe, Etats-Unis) ou Molang (Etats-Unis, Amérique Latine), Asie du Sud-Est, Japon, Europe, Moyen-Orient participent au succès du genre à l’export.
La fiction française résiste bien avec près de 50 M€ de ventes, les séries telles que Philharmonia (Belgique, Suisse, Espagne, Russie) et Maroni (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne), démontrent la capacité du marché français à renouveler et diversifier sa création.
L’attrait pour les valeurs sures des fictions françaises perdure : la nouvelle saison d’Engrenages, emblématique du renouveau des séries françaises dans les années 2010 présente dans plus de 100 territoires vient d’être achetée aux Etats-Unis, Candice Renoir qui a circulé dans 80 territoires depuis son lancement en 2013, a fait l’objet d’une nouvelle acquisition en Espagne en 2018, ainsi que Guyane vendue en Amérique latine, en Espagne, et en Europe centrale et orientale.
Les ventes de documentaires connaissent quant à elles une grande stabilité et se maintiennent au-delà du cap des 30 M€ annuels franchis en 2013. Apocalypse, Homo Sapiens, 700 requins, Regarde le monde… sont quelques exemples du savoir-faire français.
La VàD, un acteur incontournable
Les plateformes de vidéo à la demande sont devenues de acteurs incontournables pour l’exportation des programmes français, notamment l’animation. Dans ce secteur tout particulièrement, les ventes aux plateformes peuvent représenter jusqu’à un tiers du chiffre d’affaires annuel à l’export de certaines sociétés. Autre constat, les plateformes internationales proposent de plus en plus de titres français particulièrement dans l’animation jeunesse et les séries telles que Baron noir achetée par Amazon Royaume-Uni, HBO Go Scandinavie et Espagne et Ivi en Russie.
Une politique volontariste de soutien à la production
Depuis plusieurs années, les réformes du soutien à la production mises en place par le CNC, favorisent l’exportation des programmes français notamment en encourageant la créativité des œuvres.
L’accent a également été mis pour soutenir les coproductions (Aide à la coécriture de coproductions internationales, fonds bilatéral franco-italien, fonds d’aide franco-allemand, accord de coproduction avec le Brésil, fonds pour la jeune création francophone en Afrique Subsaharienne…).
Depuis 25 ans, TV France International s’attache à soutenir et promouvoir l’exportation des programmes audiovisuels français à l’international avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).