C’est un début prometteur, particulièrement pour un événement aussi important que l’édition spéciale à un an des JO de Paris 2024 pour laquelle FTV a orchestré une antenne continue de trois heures pour sa chaîne d’information Franceinfo et son journal de France 3 IDF.
« Lorsque nous effectuons ce type de production innovante, l’objectif n’est pas de faire un “one-shot”. Nous voulons répondre à une demande particulière mais aussi nous projeter sur l’évolution de nos usages. Comment allons-nous produire demain pour être au plus proche du terrain, au plus proche de notre public ? », explique Romuald Rat, directeur du TechLab FTV.
Un défi technique ambitieux
Avec un plateau positionné sur une péniche en mouvement sur la Seine, composé de quatre caméras, des invités en permanence, des reporters en direct dont l’un depuis l’Ukraine, des caméras depuis les quais, des images par drone, le défi technique était à l’image de l’ambition éditoriale.
La production traditionnelle de tels événements implique des coûts conséquents, une logistique matérielle imposante, d’importantes infrastructures techniques, comme des transmissions HF avec des relais et des déplacements de camions.
« Chaque opération amène les équipes de la production à se questionner sur nos dispositifs afin de mettre en œuvre la solution organisationnelle et technique permettant de réaliser la spéciale ou le JT dans les meilleures conditions, de répondre à la demande éditoriale et bien sûr de respecter les budgets alloués », explique Olivier Martinez, directeur des reportages et des moyens de l’information. « Pour cela, nous devons innover en permanence, aussi bien sur les aspects fonctionnels et organisationnels que sur les aspects technologiques. »
« Nous devions mettre en place des solutions agiles, à même de s’adapter aux contraintes imposées. Nous avons dû faire face à de nombreux challenges techniques : les déplacements sur la Seine, les passages sous les ponts, les temps de latence, les nombreuses contraintes audio », poursuit Skander Ben Attia, directeur de l’ingénierie et du support process.
C’est l’écosystème cloud proposé par TVU Network qui a été choisi comme base technologique à cette production. L’ensemble des flux des caméras était envoyé par le dispositif 4G/5G agrégé aux antennes Starlink par le nouveau TVU One RPS et des TVU One dans la plate-forme cloud TVU Producer, qui servait de mélangeur. Les ordres audio étaient gérés dans la plate-forme Partyline. Le signal réalisé depuis un ordinateur était ensuite livré dans la régie de Franceinfo qui incrustait les habillages spécifiques à l’antenne de la chaîne d’information.
« Nous avons aussi capitalisé sur l’expérience des équipes sur l’usage des antennes Starlink que nous avons introduit dans les outils de production depuis mars 2022. Nous avions deux antennes sur la péniche, configurée en mode “maritime” pour venir renforcer la connexion 4G/5G grand public utilisée. Le tout étant agrégé pour fournir le maximum de bande passante et assurer une diffusion continue », ajoute Skander Ben Attia.
Fédérer les équipes
« Pour s’assurer que les innovations que nous mettons en œuvre répondent pleinement à nos besoins, il est impératif d’impliquer au maximum les équipes d’exploitation dans la préparation, avec la production, l’ingénierie de FTV et notre fournisseur », précise Romuald Rat.
C’est un travail de préparation de près de quatre mois, orchestré par les équipes de la production, mêlant l’ensemble des équipes à travers un cadrage important sur les usages et besoins des équipes de FTV, et ensuite au travers de tests en conditions réelles. Oliver Martinez remarque que « c’est ce très gros travail de préparation, en commun, qui a permis de délivrer une production au niveau qualitatif attendu par FTV comme pour n’importe laquelle de ses productions. Cette qualité de production est primordiale et ne peut en aucun cas être sacrifiée ».
Une première étape franchie
« Nous pouvons nous projeter dans des productions réalisées uniquement avec des batteries, sur des terrains difficiles, et sans recourir à des moyens lourds », poursuit Olivier Martinez.
« Le travail avec les équipes doit se poursuivre pour nous amener à des solutions techniques pérennes qui permettent de produire autrement, voire de couvrir des événements que nous n’étions pas capables de couvrir jusque-là », indique Skander Ben Attia.
« Il y a aussi un aspect RSE non négligeable, que cela soit à terme sur les moyens amenés à se déplacer sur le terrain et donc sur les émissions de CO2, mais aussi sur les aspects sociaux au travers de l’implication des équipes dans l’évolution de leurs outils et de leurs process », conclut Romuald Rat.
C’est dans ce cadre que FTV travaille avec ses équipes et TVU Networks pour transformer cette première étape en solution durable et complémentaire aux outils de production traditionnels.
Publi-reportage paru pour la première fois dans Mediakwest #53, p. 40-41 – Auteur : Jules Kahn
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