…Avant d’entrer dans le détail de l’étude, qui porte sur la production 2015, elle nous a livré quelques informations sur l’année qui vient tout juste de s’écouler :
En 2016, 610 courts métrages français ont obtenu un visa d’exploitation du CNC (5 de moins qu’en 2015, mais 13 de plus qu’en 2014) et le montant global des aides du CNC à la production de films de court métrage a représenté 12,9 M€.
Hors part producteur, les financements en numéraire se sont élevé à 22,7 M€. Par rapport à ce budget, la participation des institutions, chaînes TV et autres coproducteurs s’est ventilée comme suit : 56,9 % du CNC – 18% des collectivités territoriales – 18 % des chaînes de télévision – 5 % des autres financements privés (Procirep , Adami , SACD , Sacem).
Les tendances en matière de production…
L’étude du CNC : « Le marché du court métrage en 2015 » révèle que 66,0 % des courts métrages sont des fictions, 18,5 % des œuvres d’animation, 11,0 % du documentaire et 4,5 % des films expérimentaux. 18,8 % ont une durée inférieure à 10 minutes, 63,6 % une durée comprise entre 10 et 30 minutes et 17,6 % une durée supérieure à 30 minutes.
Leur coût moyen de production s’élève à 86,0 K€ (86,7 K€ en 2014) et les producteurs ont apporté 27,4 % des financements… Le CNC 27,6%, les chaines TV 10,1%, les apports publics hors CNC 18,9%, le apports étranger 5,6% et enfin, les autres apports privés 10,4%
On peut aussi souligner qu’entre 2006 et 2015, 38 % des courts métrages aidés en production par le CNC bénéficient d’un apport des chaînes de télévision et des collectivités territoriales alors que 16,1 % n’ont pas d’aide des collectivités territoriales ni d’apport des chaînes de télévision.
Nous pouvons aussi remarquer que ce format représente un passerelle vers le long métrage puisque 51,8% des réalisateurs qui ont dirigé leur premier film de long métrage en 2015 ont auparavant réalisé un film de court métrage … “C’est le cas de Claude Barras, nommé pour l’Oscar du meilleur long métrage d’animation pour Ma vie de courgette, dont le CNC avait déjà soutenu le court métrage Le Génie de la boîte de raviolis.”, a détaillé Frédérique Bredin, Présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), lors de la présentation de l’étude
Une diffusion en salle qui poursuit son développement en France…
• L’étude révèle une augmentation de 12 % du nombre d’œuvres diffusées en salle par rapport à 2014, soit près de 2 700 films, dont 57 % de courts métrages français (2400 l’année précédente);
• Une augmentation de 25 % des entrées pour les courts métrages avec 3,5 millions d’entrées en 2015;
• Près de 82 % des cinémas français ont diffusé du court métrage en 2015
En revanche, le chiffre d’affaires à l’exportation des courts métrages français est en baisse pour la deuxième année consécutive : il a diminué de 16,9 % par rapport à 2014, s’élevant à 513,8 K€. Dans ce contexte, le Japon reste le premier pays importateur en termes de chiffre d’affaires (73 K€, soit 14,2 % du total) et l’Europe occidentale représente 47,8 % du chiffre d’affaires à l’exportation…