RIEDEL
Riedel est une marque allemande atypique, à la fois fabricant et loueur ; elle a fêté ses 30 ans cette année. Son métier de loueur (grands évènements sportifs – Formule 1) influence le développement de ses produits, privilégiant le côté intuitif et le gain de temps dans les installations. Le premier amour de Riedel est l’intercom et la communication au sens large. Il y a une dizaine d’années Riedel a sorti la solution Mediornet qui a révolutionné le monde de la grille vidéo. Avec Mediornet la grille est conçue comme une solution réseau temps réel, décentralisée, là où les sources sont physiquement présentes. De multiples interfaces sont assemblées les unes aux autres pour construire une grosse solution que l’on peut à son tour diviser en plusieurs petites solutions si besoin. Aujourd’hui la grille décentralisée est capable de gérer le transport, le routing et le processing SDI et d’intégrer une passerelle IP, SMPTE 2110 pour la vidéo et audio AES67.
Riedel a récemment travaillé sur un multiviewer pour l’écosystème Mediornet afin de fabriquer une source virtuelle à partir de plusieurs sources vidéo ; cette dernière pourra être affichée (dans un stade par exemple) ou rapatriée, le tout en temps réel.
Dans le domaine de l’intercom, Riedel supporte le dernier standard sous IP : l’AES 67. Comme pour les produits Mediornet, la force des matrices Artist, c’est la décentralisation : des matrices de petites tailles sont connectées en fibre optique et le tout constitue une grosse matrice. Beaucoup plus simple à intégrer, la solution est également plus évolutive et robuste grâce à une dilution des risques de pannes.
Le Smart Panel est une interface utilisateur multifonction qui se connecte en AES 67 ; avec l’app Intercom le Smart Panel devient un puissant panel intercom.
Le système d’intercom sans fil Bolero a obtenu un trophé Satis Screen4All. Le système Bolero DECT est fondé sur un algorithme le rendant insensible aux réflexions. Développé autour de l’AES67, toute l’intelligence d’un panel se retrouve sur un boîtier ceinture, les antennes étant décentralisées sur un réseau AES67. Le Bolero peut être utilisé en micro casque ou en mode talkie-walkie avec une autonomie confortable de 17 Hr, un design et une ergonomie soignés et un écran visible en plein jour. Riedel est une marque allemande qui doit soigner sa réputation ; le système d’accroche du Bolero est un véritable décapsuleur de bouteilles de bières.
ROSS
Le fabricant de mélangeurs broadcast, mettait en avant une partie de la gamme de produits destinés aux télévisions locales. Parmi ces produits, on pouvait voir et étudier la caméra PTZ de la marque. Baptisée Pivotcam, la caméra robotisée bénéficie d’un capteur Mono CMOS d’un bon rapport signal/bruit. Commercialisée 3 000 euros HT, elle est le complément logique de la régie de production « tout en un » Graphite. En effet, face à la percée des mélangeurs fonctionnant sur un système logiciel, Ross propose sa propre version. La solution Graphite est contenue dans un unique boîtier 4U. Elle intègre un mélangeur, un générateur de caractères, une console audio et un serveur. Graphite reprend en partie l’outil graphique Xpression qui intègre cette fois, non plus une carte Matrox, mais une carte PCI Express développée par Ross. La différence avec les produits concurrents des autres marques repose assurément sur une sécurisation plus poussée. Deux systèmes d’exploitation sont utilisés afin de garantir une meilleure stabilité et éviter le bug complet pendant une prestation. Le mélangeur fonctionne sur Linux, tandis que les autres outils sont, eux, sous Windows.
ROTOLIGHT
Les nouveaux éclairages Rotolight étaient présentés pour la première fois en France. Le Neo II est un éclairage continu à Led et un flash à synchronisation HSS ; il offre un choix de température de couleur de 3 150 à 6 300K; 2 000 lux à 91cm, pèse 354 g et se monte sur la griffe du flash. Alimenté sur secteur ou via 6 piles AA, il coûte moins de 400 euros TTC. L’AEOS est un modèle plus conséquent pesant 1,4 kg ; il développe 5 700 lux à 91 cm, est alimenté sur secteur ou par batterie V-lock pour un prix inférieur à 1 000 euros TTC.
SIGMA
Sigma exposait ses deux zooms cinéma ouvrant à T2, le 18-35 mm T2 et le 50-100 mm et couvrant le S35, ainsi que le 24-35 mm FF ouvrant à T2.2 et couvrant les capteurs full frame. Il est accompagné de sept focales fixes FF, échelonnées de 14 à 135 mm, avec ouverture T1,5, sauf pour le 14 et le 135 limités à T2. Le diamètre image est indiqué en clair sur chaque objectif, 28,4 mm pour les S35 et 43,3 mm pour les FF.
SONY
Sony nous offre des nouveautés pléthoriques et passionnantes. Dans le domaine de la production live en IP, le mélangeur XVS6000 compatible ultra HD était présenté, Sony suivant de près les nouvelles normes en cours de nalisation. La HXC-FB80 est une nouvelle caméra HD avec capteur tri CMOS 2⁄3 pouce. Elle complète la gamme qui comporte des caméras 4K très haut de gamme dont la HDC-4300 (full 4K – capteur et traitement) qui s’adresse au marché de la production live 4K native et les modèles haut de gamme HD à capteurs CCD les HDC 2500 et 2700. Avec la HXC-FB80 Sony apporte une réponse abordable aux professionnels souhaitant une caméra pour assurer la transition depuis l’actuelle HD50i vers la HD50p avec une compatibilité vers des infrastructures UHD. Totalement compatible avec l’environnement de montures B4, son CCU délivre nativement un signal UHD ou des signaux HD 50p et une prise en charge de la HD HDR.
Le sentiment de Sony c’est que les broadcasters ne pourront pas passer la marche du 4K HDR 50p en une seule fois, et que le HD 50p HDR sera la première étape, l’amélioration du passage au HDR étant plus visible que l’augmentation de la résolution pour les tailles d’écrans allant jusqu’à 50 pouces.
Dans le pôle production virtuelle, la solution XD-CAM Air, lauréate d’un trophée Satis Screen4All était également à l’honneur. Commercialisée en tant que service cloud, c’est une solution dématérialisée de gestion de production news ou de magazine documentaire.
Les nouveaux caméscopes broadcast Sony disposent d’un système de streaming ou de transfert de fichier intégré ; ils sont donc prêts. Pour des programmes à monter, les fichiers sont transférés vers le cloud. Pour le live, le streaming et la réalisation peuvent être totalement dématérialisés via un simple PC connecté en http et une page web. La dématérialisation fait partie intégrante de ce que Sony appelle le broadcast alternatif. Media Navigator X est un MAM (media asset management) dont la vocation est de simplifier les workflows en unifiant les différentes étapes de production : ingest, derush, cataloging avec ajout de métadonnées, montage, archivage, et distribution. Media Navigator X interface nativement le système d’archivage ODA ; une petite production peut ainsi gérer toute sa problématique de production.
La petite caméra Z90 (streaming et 4K en standard) succède à la X70 avec d’astucieuses options de gestion du point. Le MCX-500N II est un petit mélangeur de production live permettant le streaming.
Première caméra Sony full frame 24-36, la Venice est équipée d’une monture PL derrière laquelle est également présente une monture E après déboulonnage de la première. Via des adaptateurs on peut utiliser d’autres optiques, dont les B4, grâce à la présence d’un connecteur lens broadcast douze broches. Caméra modulaire, le capteur 6K pourra être remplacé. Le développement de capteurs haute vitesse est prévu. L’enregistrement se fait sur des cartes SxS plus en XAVC Intra en class 300 ou 480 jusqu’à 600 Mb/ sec et jusqu’à 60p en 4K, ou via l’enregistreur AXS-R7 en Raw compressé X-OCN.
STUDIOBRICKS
Fabricant de cabines depuis dix ans, Studiobricks présentait au Satis ses solutions d’enregistrement de voix off ainsi que les solutions dédiées au broadcast en général et à la postproduction avec des cabines atteignant 20 à 25 mètres carrés permettant aux techniciens de travailler directement en 5.1. « Le gros avantage de nos cabines modulaires c’est d’être montables et démontables. Modulaires, on peut les agrandir, les rapetisser et les changer d’endroit très facilement. En termes de performance, Studiobricks propose trois modèles offrant respectivement une isolation de -42 dB, -45 dB et -50 dB sur norme ISO. »
STUDIO ROUCHON
L’année de son arrivée à la Plaine-Saint-Denis, le Studio Rouchon souhaitait, via sa participation au Satis, affirmer sa présence dans l’écosystème audiovisuel. Le studio est en pleine mue digitale audiovisuelle, que ce soit grâce à des studios plus adaptés au tournage, mais également par une offre de prestations techniques (service caméra, DIT, équipes techniques tournage), un service production en pleine expansion, une postproduction intégrée (montage/étalonnage) et un studio son avec cabine speak et studio de mixage.
« Nous rencontrons de nombreux chefs opérateurs et réalisateurs intéressés par notre offre globale de production exécutive, différente de l’offre traditionnelle. »
Fort de son équipe dévouée de 32 salariés et de Freelance, le Studio Rouchon apporte en effet une offre complète : accueil, vidéosurveillance, restauration, machines à café et frigos remplis, service lumière, service caméra, équipes techniques, assistants plateaux, studio son, production : une offre dédiée à la « production 2.0 ».
Aujourd’hui, que ce soit pour des making-offs, un cinemagraph, ou de petites séquences courtes, quasiment chaque shoot photo est accompagné d’une équipe de tournage ; parfois une équipe plus conséquente constitue un véritable deuxième set. Des équipes de tournage viennent également uniquement pour la réalisation de films. « La frontière entre la photo et la vidéo est de plus en plus poreuse ; nous accompagnons nos clients de l’industrie de la photo vers le “motion”. Et ce n’est pas si simple : nous ne savons plus si on parle de film, de digital, d’audiovisuel. Le terme “motion” employé par les anglais est plus représentatif, il englobe plus de choses. Nous proposons une conception de la production audiovisuelle héritée de la photo, avec une production plus légère, des équipes plus polyvalentes et financièrement plus raisonnable. »
TRM
Le distributeur généraliste boulonnais commercialise à la fois du matériel de tournage et des systèmes de postproduction. TRM mettait en avant de nombreuses caméras, mais une place particulière était accordée aux outils à capteurs super 35 et aux DSLR.
Les têtes robotisées et caméras tourelles n’étaient pas en reste puisque l’on pouvait comparer sur le stand les Sony BRC-H800, Panasonic AW-HE40S et JVC KY100. La tête fluide Vantage de chez Vinten, sur laquelle de nombreuses caméras peuvent être installées, était également proposée. À partir de son pupitre de contrôle, il est possible de déporter les réglages internes des caméras, comme l’ouverture de l’iris, le zoom et la mise au point. TRM exposait également une solution de cabine stand up compacte pour les chaînes d’information. Produite par la société sœur, CVS, le système qui repose sur un totem permet à un présentateur de contrôler lui même le pilotage de la caméra, l’éclairage, les niveaux audio et l’apparition du synthé de nom. Le Flashcam occupe peu d’espace, la personne à l’image est positionnée à seulement 1,50 m de l’objectif.
MULTICAM SYSTEMS
Le développeur de solutions simples d’utilisation de régies multi-caméras et de live streaming a fait évoluer ses produits en fonction des nouvelles demandes du marché.
Une application est dorénavant intégrée dans les systèmes multicams afin de diffuser aisément un live Facebook. Pour les radios, qui depuis quelques années sont demandeuses de la diffusion vidéo sur le web, un interfaçage avec une solution d’Audio Technica permet une réalisation automatique. La solution détecte de manière fiable la présence ou non d’une personne derrière un micro, et met en ligne la source caméra si cette personne intervient. Toujours pour une meilleure automatisation, de nouveaux algorithmes de reconnaissance faciale sont développés afin de pouvoir obtenir des plans plus resserrés sur les invités, voire même d’effectuer un recadrage automatiquement, sans intervention humaine.
Multicam proposera dès janvier une solution full IP. De plus, la société de Montreuil commercialise des caméras PTZ de marque Lumens pouvant filmer en 50p (raccordement en mode full IP possible) pour un prix unitaire de 2 100 euros HT.
POST LOGIC
Le revendeur, loueur et intégrateur de solutions broadcast pour le tournage et la postproduction proposait, comme à l’accoutumée, de nombreux produits sur son stand.
Le focus était placé sur le Livestream Studio HD, une régie de production live compacte clés en main. La solution software et hardware permet de mélanger les vidéos et audios de cinq sources HD-SDI ou HDMI. À cela s’ajoute un flux issu d’une tablette et/ou téléphone et plusieurs couches graphiques dynamiques (flux RRS, Google doc). La réalisation peut être directement diffusée en stream sur Internet ou enregistrée. Plusieurs versions de Livestream existent avec différentes options : rack, écran tactile, plus ou moins d’entrées vidéos, panneaux de contrôle, option 4K…
Les configurations informatiques du Livestream Studio HD550 reposent sur un processeur Intel Core i7-5820K et une carte graphique Nvidia GeForce GT 610, tandis que la version Livestream Studio HD550 4K intègre un processeur Intel Core i7 6900K 8-Core 3.2 GHz 20 MB et une carte graphique Nvidia GeForce GT 730.
Post Logic exposait également Elements, un nouveau NAS 10/25 GbEth ou encore les dernières évolutions Autodesk sur Flame et Maya 2018.
PROPHOT
Prophot est un revendeur expert de la photo pro depuis plus de 20 ans. À travers les évolutions du marché et la convergence entre la photo et la vidéo, Prophot a étendu sa spécialisation aux marchés vidéo des petits studios, des petits set-ups et des freelances. Les matériels ayant également convergé dans les domaines de la prise de vue et de l’éclairage, Prophot a initialement souhaité accompagner ses clients de la photographie vers des demandes de prestations vidéo. Pour cette première participation au Satis, Prophot souhaitait se faire connaître auprès de nouveaux utilisateurs et démontrer son savoir-faire, notamment dans le domaine de la lumière. Prophot présentait les produits DJI pour lesquels il est importateur en France : les gammes de caméras vidéos Sony et Canon, une gamme d’accessoires vidéo, de bagageries, de fonds bleus et verts et, pour la postproduction, les tablettes Wacom et les écrans Eizo.
SHAPE
Shape fabrique des supports de caméras et des accessoires. L’un des éléments différenciants de la compagnie, sur lesquels elle insiste (avec raison), c’est la technologie de fabrication de ses rotules : « aucune compagnie ne rivalise avec Shape lorsque l’on parle de poignée, principalement grâce à nos rotules. Sur les autres systèmes de poignées, on doit ajuster les rotules en les vissant-dévissant, nous c’est par simple pression du bouton… avec une force telle qu’on tient la caméra avec la seule force de la poignée. »
Tous les produits sont fabriqués à Montréal, de l’usinage à l’assemblage jusqu’à l’emballage. Construits en aluminium CNC, ils sont garantis à vie.
Shape présentait également ses systèmes de follow focus et sa nouvelle collection de bras magiques deux ou quatre axes, avec le même système de rotule et de bouton, ainsi que les célèbres cages pour GH5.
VISUAL IMPACT
Visual Impact mettait en avant plusieurs univers. Pas moins de six configurations étaient présentées pour la captation live dont : une caméra Arri en configuration cinéma avec un Fujinon 25-300 relié en fibre Ereca en 4K, une Canon C700 avec sa nouvelle optique 7-120 (nouvelle technologie de mise au point automatique), et une Panasonic Varicam LT montée en B4 sur une optique box Fujinon 4K UA107 nouvellement arrivée et disponible à la location chez Visual Impact.
Les signaux étaient envoyés au mélangeur AVHS6000 de Panasonic via des liaisons fibres. Dans l’univers institutionnel, les caméras PTZ étaient à l’honneur, dont la Sony BRC H800 et la Panasonic AW HE130 et sa voie de commande AK-HRP200.
Un focus produit était fait sur le nouveau gimbal stabilisé Ronin 2 DJI dans une configuration digital cinéma avec une Alexa Mini, une optique ciné et des moteurs Arri pilotés par l’UMC-4.
Le nouvel enregistreur moniteur Atomos Sumo 19 distribué par Cartoni France permettait de voir de très grandes images. Dans l’univers caméras documentaires et reportages, les tout derniers objectifs Fujinon en monture E, destinés à la gamme PXW de Sony ainsi qu’aux HDSLR Alpha 7 et 9, étaient présentés (optiques cinéma 18-55 et 50-135 ouverture 2.9 constant).
La nouvelle Canon C200 était équipée avec du matériel Vocas, une optique 18-80 et un ZSG-C10 : un système motorisé ENG de pilotage du zoom optique. La C200 propose l’enregistrement 4K Raw Light. L’Eva-1 de Panasonic était montrée au public avec toute l’accessoirisation Shape. Visual proposait également un focus sur les systèmes de captation 360 ° avec notamment la marque Kandao et ses caméras Obsidian, dont Visual assure désormais la distribution.
VIDEO PLUS
Après de très nombreuses années à Saint-Ouen, le revendeur et loueur de matériel professionnel, Vidéo Plus est dorénavant implanté à Courbevoie. Sur le Satis, la part belle était faite au monde du broadcast haut de gamme, avec notamment le nouveau serveur de ralenti, EVS LSM XT4K qui, comme son nom l’indique, s’intéresse à la production en ultra haute définition. Le système était exploité dans un workflow intégralement en fibre relié à une caméra Sony HDC-4300 pourvue d’une optique très longue focale Fuji. L’ensemble vient d’intégrer le service location pour des tournages broadcast, cet équipement venant le plus souvent en complément du matériel déjà détenu par les principaux prestataires du monde sportif. Toujours pour cette même clientèle, le serveur Stage Racer de Ereca – qui permet de véhiculer 12 flux avec un seul brin de fibre – était lui aussi exposé.
Pour des régies fly, plus légères et plus abordables, les solutions Tricaster avec systèmes de ralentis Triplay sont toujours disponibles chez Vidéo Plus, aussi bien à l’achat qu’à la location. Enfin, nous pouvions découvrir le nouveau caméscope Canon XF-405 qui vient compléter le marché des capteurs 1’’, mais aussi la caméra grand capteur Blackmagic Design Ursa Mini, version 4,6K.
* Retrouvez la première partie de cet article ici…
** Extrait du Dossier Compte-Rendu SATIS 2017 paru pour la première fois dans Mediakwest #25, p. 32-58. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.