Cette étude, réalisée par Unifrance à la demande du CNC et publiée lors du dernier Sunny Side of the Doc de La Rochelle dévoile que la distribution dans le monde représente un enjeu financier de premier ordre puisque les documentaires français qui ont réussi leur carrière internationale ont réalisé, en moyenne, plus des 2/3 de leurs entrées à l’étranger (71,1%).
En excluant La Marche de l’empereur réalisé par Luc Jacquet (Bonne Pioche Cinéma) et Océans de Jacques Perrin (Galatée Films) qui représentent littéralement des blockbusters hors norme dans cette catégorie, le ratio des entrées réalisées à l’étranger par les documentaires français passe à 41,5%. Ces 2 plus grands succès à l’export, ont cumulé respectivement 20 millions d’entrées (avec une sortie sur 45 territoires) et 7,7 millions d’entrées (avec une sortie sur 35 territoires).
Sur cette période de 10 ans, 86 films documentaires français inédits sont sortis dans les salles étrangères (dont 76 majoritairement français). Ces 86 films ont attiré au total 34,2 millions de spectateurs à l’étranger contre 13,9 millions d’entrées en France.
Les spots de l’export …
Les Etats-Unis (et Canada anglophone) représentent de loin le premier territoire d’exportation pour les documentaires français en nombre d’entrées. Avec 17,2 millions de spectateurs recensés pour 26 films entre 2004 et 2013 (dont 12,8 millions pour La Marche de l’empereur et 2,6 millions pour Océans), ce territoire canalise a lui seul la moitié des entrées du genre dans le monde.
Le Japon et l’Allemagne, également particulièrement ouverts aux films documentaires français, ont accueilli chacun une trentaine de documentaires entre 2004 et 2013.
Plusieurs documentaires réalisent des performances plus marquées dans certains pays, tels Bébés (963 000 entrées aux Etats-Unis, 109 000 en Allemagne), La Planète blanche (38 000 entrées au Québec, 22 000 en Corée du Sud), La Danse, le ballet de l’Opéra de Paris (81 000 entrées au Japon), et plus récemment Sur le chemin de l’école (106 000 entrées en Italie).