Depuis les premières éditions du Sunny Side of the doc, le Groupe M6 s’était fait plutôt discret et n’avait à son actif que la présentation du line-up de la chaine Teva l’année dernière. Mais en 2023, changement de cap.
« M6 a la volonté de diffuser plus de documentaires, d’aider à leur création et est ouverte à toutes les propositions. Il était donc logique que nous nous rendions aujourd’hui au Sunny Side of the doc et que nous prenions la parole pour le faire savoir », a déclaré Jonathan Curiel, directeur général adjoint de M6, W9 et 6ter.
Un intérêt renouvelé qui trouve son origine dans un constat effectué par le groupe. « Les français connaissent une fatigue informationnelle…Pour contrer cela, le documentaire est une arme intéressante car il laisse une place au temps long et il donne du sens », a commenté Jonathan Curiel.
Face à la demande, le genre documentaire s’impose alors dans les grilles…Pour M6, Teva et Paris Première, les soirées de rentrées vont être particulièrement rythmées…
M6 veut créer l’évènement
S’adresser au public de la chaîne M6, c’est s’adresser à tout le monde car les audiences ne se laissent pas enfermer dans un genre, un âge ou une classe sociale. « Avec les 17 millions de personnes qui regardent la chaine chaque jour, et les deux millions en prime time, cela donne au documentaire un véritable retentissement », ajoute Jonathan Curiel.
Sans audience véritablement ciblée, la chaine s’accorde alors une grande liberté thématique avec des reportages sur l’écologie, la société ou encore des personnalités publiques comme le documentaire Johnny par Laeticia qui a réuni plus de trois millions de spectateurs. « Le documentaire doit faire évènement. Il doit se démarquer des autres marques qui existent déjà sur la chaine, tant par sa narration que par ses images », détaille Jonathan Curiel.
Les projets en court de production témoignent de cette envie de diversité. On peut y trouver des mises en lumière du patrimoine (Nos Restaurants, Disney et la France, Familles de Paysans), des enquêtes (Les espions de la terreur, Opération Apagan) mais aussi des documentaires aux sujets sociétaux sur le harcèlement scolaire ou les violences faites aux femmes au sein des hôpitaux.
Pour créer un évènement en prime time capable de rassembler deux millions de spectateurs, toutes les propositions sont bonnes à prendre mais Jonathan Curiel rappelle aussi que les documentaires de seconde partie de soirée – en complément d’un film – seront également plus nombreux et feront l’objet de commandes de la part du groupe.
Teva change de tempo
La chaîne payante du groupe, Teva, a une audience bien ciblée : les femmes. Toutefois, comme l’a annoncé sa directrice générale Catherine Schofer, depuis quelques années il n’est plus question de se contenter de faire des programmes sur la maternité. Le line-up présenté en 2023 témoigne de cette envie de s’ouvrir à d’autres thématiques et de mettre en lumière des problèmes de société avec des programmes sur les violences gynécologiques, la ménopose, le botox, etc…
« La femme est toujours au cœur du projet chez Teva mais nous voulons de nouveaux regards sur ces thématiques. Nous laissons nos réalisatrice s’exprimer de manière très personnelle dans leurs créations », précise Catherine Schofer.
Paris Première, l’irrévérencieuse
Tout comme Teva, Paris Première diffuse entre 12 et 15 documentaires par an. Un beau bouquet que la chaîne n’a pas de mal à garnir avec des thèmes hauts en couleurs. « Paris Première, c’est la chaine de l’irrévérence. Nous pouvons traiter tous les sujets tant que l’angle est originale », explique Catherine Schofer. Avec cette ligne, la politique sera abordée par le documentaire Comment être sûrs de perdre une élection ? et une soirée prime sera accordé à un documentaire sur Les Cons…
La programmation est donc bien riche pour les trois chaines du groupe et ne manquera pas de s’étoffer. L’année prochaine, M6 présentera également W9 et 6ter en plus de ce line-up et sera certainement présent à d’autres évènements autour du documentaire tel que le fipadoc.