Oracle et Fujifilm font cause commune autour du LTO

Le stockage sur bandes LTO semble avoir encore de beaux jours devant lui. C’est en tout cas le message que faisaient passer les représentants des deux géants de ce support de stockage que sont Fujifilm et Oracle, qui faisaient stand commun et cause commune sur le dernier Satis.*
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Selon Elisabeth Gameiro de Fujifilm : « On n’a jamais vendu autant de machines de Tape qu’aujourd’hui et surtout les quantités de données stockées sur bande sont exponentielles. La croissance du volume des données stockées sur bande a crû de 26 % entre 2015 et 2016. Et, on prévoit une croissance supérieure encore à la fin de cette année. Les industries du contenu et les organismes publics fixent en effet de plus en plus les obligations de numériser les actifs et de les conserver dans différents secteurs, sans compter les GAFAM (NDLR : Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) qui sont les plus gros consommateurs de LTO au monde ».

Oracle et Fujifilm étaient d’ailleurs présents au Satis avec un système d’archivage T10 000, qui est la solution d’archivage sur bande haut de gamme utilisée pour de gros volumes de données. Notons que le prix d’entrée de gamme de ce type de librairie LTO et T10 000 commence à 20 000 euros pour 180 téraoctets, avec des capacités extensibles.

L’essentiel des visiteurs du Satis est plutôt utilisateur des LTO 5 et 6 et commence tout juste à regarder de près les performances du LTO 7 lancé il y a un an, qui double la capacité de stockage d’une cartouche, mais surtout double la vitesse de transfert des données. Même les acteurs des médias intéressés par la conservation de leurs actifs numériques dans le Cloud, regardent de près les possibilités de réplication en interne sur ces nouvelles bandes LTO 7, face à la montée en puissance des lourds fichiers 4K et HDR dont l’heure de rushes peut rapidement dépasser le téraoctet.

Enfin, aussi sécurisés que puissent paraître les services Cloud, les affaires de hacking à grande échelle comme celle vécue par Sinology il y a un an, incitent les acteurs des médias à continuer de considérer le LTO comme une valeur refuge, en guise de réplication des fichiers.

 

* Extrait de notre compte-rendu du Satis 2016 paru pour la première fois dans Mediakwest #20, p. 40-45Abonnez-vous à Mediakwest (5 nos/an + 1 Hors série « Guide du tournage) pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.