L’envolée 4K de “Japan from Above”

« Pour évoquer la toute singularité du Japon, le réalisateur et l’équipe de la NHK ont trouvé, pour les vues aériennes, un délicat équilibre entre narration et prouesse technique... », Nicolas Deschamps producteur exécutif de la série.
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Réalisé par Xavier Lefebvre, Japan From Above est une coproduction internationale hors du commun initiée par Gédéon Programmes.

La série, produite en 4K/HDR, invite le spectateur à survoler le Japon du XXIe siècle pour lui faire découvrir toute la beauté de la nature et le raffinement de la culture nippone, notamment au travers de prises de vues aériennes inédites…

L’ambitieux projet a été porté à ses débuts par un homme qui tisse une histoire avec le territoire japonais depuis de longues années… « Nous avons développé Japan From Above à l’initiative Nicolas Deschamps qui en est le producteur exécutif. Ayant déjà produit plusieurs films sur le Japon, il avait repéré qu’il n’existait pas de programmes qui parcourent l’intégralité du pays du nord au sud avec des images aériennes. Il a donc envisagé un projet de ce type avec une approche au fil des quatre saisons… De son idée originelle à l’écran, il aura fallu quatre ans », retrace Stéphane Millière, le président du groupe Gédéon Programmes.

 

Un projet qui repose sur 
une puissante synergie France/Japon


Le budget de la série, tournée en 4K HDR, est de 1,8 million d’euros. Gédéon a saisi l’opportunité d’une « japan mania » suscitée par les Jeux Olympiques de 2020 pour monter une coproduction internationale qui, dans un premier temps, a impliqué Arte et la ZDF, avant que la NHK, très motivée, ne rejoigne le projet, mais aussi la chaîne Voyage et la Japan Foundation.

« Nous travaillons avec la NHK depuis 20 ans, nous avons commencé par une collaboration sur la production du documentaire La Septième Merveille du monde consacré au Phare d’Alexandrie en 1996 », rappelle Stéphane Millière qui souligne l’investissement opérationnel de la chaîne publique japonaise dans ce nouveau projet : « La NHK est ici coproductrice, mais également partenaire de premier rang… En phase de préparation, la chaîne a sollicité le personnel de toutes ses antennes régionales pour fournir des bibles avec des recommandations de sujets et elle nous a bien entendu accompagnés sur place… »

 

Un tournage complexe
 à organiser


Au final, chacun des cinq épisodes couvre une grande région japonaise ; la série dresse aussi une cinquantaine de portraits d’hommes et de femmes. Le tournage s’est déroulé de l’extrême nord à l’extrême sud de l’archipel, soit sur un territoire 3 000 km de longueur, sur un an. « Cette configuration géographique a apporté une complexité et a beaucoup alourdi le coût de la production. Il a fallu une grosse organisation logistique, notamment pour gérer le déplacement des hélicoptères », se souvient le producteur. Pour refléter toute la biodiversité japonaise au fil des quatre saisons, le tournage a été fractionné en quatre cessions. Nicolas Deschamps précise : « Les normes de sécurité aériennes sont spécifiques au territoire, l’équipe qui s’est occupée des prises de vues en hélicoptère et des drones était donc japonaise. En revanche, le reste de l’équipe image était française. »

 

Un peu plus d’un mois de postproduction par épisode


« Nous sommes rentrés sur Paris avec plusieurs teraoctets de rushes que nous avons confiés à la société de postproduction Avidia où cinq monteurs ont travaillé en parallèle. Chaque épisode a fait l’objet de 28 jours de montage et trois jours d’étalonnage. Le sound design a aussi été très important car lorsque l’on tourne des images aériennes il faut faire une croix sur les ambiances sonores synchrones… », mentionne Nicolas Deschamps qui a produit le son de Japan From Above en 5.1.

« Le 4K/HDR alourdit la production en termes de stockage et en termes d’étalonnage, mais les enjeux d’une telle série sont énormes et l’on a envie de pérenniser le contenu. En faisant le choix du 4K/HDR, Japan From Above devrait pouvoir vivre une dizaine d’années », souligne Stéphane Millière qui tourne aujourd’hui toutes ses séries d’ambition internationale en 4K.

 

Un épisode de Japan from Above a été diffusé en avant-première dans le cadre des World Premiere TV Screenings du MIPDoc samedi 7 avril dernier.

 

L’agenda de production 4K de Gédéon reste bien rempli avec Un Samourai au Vatican, réalisé par Stéphane Bégoin (diffusion en septembre sur Arte, coproduit avec Arte et la NHK, avec le soutien de la Japan Foundation. Le programme sera présenté à Paris dans le cadre de l’événement « Japonismes 2018 : les âmes en résonance – la France au Japon » autour du 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon.

Un documentaire sur Versailles est en cours… et À l’écoute de la nature, un projet qui s’intéresse au langage acoustique, sera prêt début 2019.

 

Les différents dispositifs de tournage déployés sur la production :

Sony F55 / Sony a7S II couplé à un Atomos Shogun / GoPro Hero 4 Black Edition et Hero 5 / Sony FDR-X3000 / DJI Osmo / Red Epic MX / Panasonic GH5 / Sony A6500 / Canon 1DX / DJI Zenmuse X5R / DJI Inspire1 et Inspire2 / DJI Mavic Pro / DJI Phantom 4 Pro.

• Japan from Above se décline en 5 x 43 minutes pour ZDF/ARTE, en 5 x 52 minutes pour Voyage.

  • Un 90 minutes est en cours pour Arte, et Gédéon développe une déclinaison en formats courts 
avec des images 100 % aériennes. 

  • Arte exploitera tout le potentiel des images 4K 
dans une bande-annonce UHD/HDR diffusée sur les salons, et la série sera disponible au Japon sur la nouvelle chaîne UHD de la NHK en décembre. 

  • Un livre avec des captures d’écran 4K accompagne également la série. 


 

Article paru pour la première fois dans Mediakwest #26, p. 52-53Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.


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