Une programmation de courts-métrages pointue tout autant que la sélection musicale, un Marché international du film dynamique et des laboratoires de création High-Tech, une fois encore Trouville est devenue, le temps d’une semaine, un plateau de cinéma à ciel ouvert, un lieu de convergence des professionnels de la filière, un lieu d’expérimentation technologique et une salle des fêtes les pieds dans le sable.
80 films et clips en boîte !
Cette année, Off-Courts occupait l’ancienne discothèque du Casino pour y installer les espaces dédiés à la création en direct fréquentés par plus de 250 participants venus de vingt pays. Les laboratoires de création numérique leur offraient tout le nécessaire en équipement professionnel pour fabriquer des films : matériel de tournage, équipements de montage, mixage, étalonnage, composition de musique.
Côté tournage, un impressionnant parc de matériel était déployé par des partenaires fidèles à l’événement et précieux pour la qualité de l’environnement proposé. Sony France a fourni une vingtaine de caméras professionnelles (de la Venice à la Z90V en passant par les F55, FS7, FS5…), équipées grâce aux optiques Fujinon (zooms Cabrio et MK) et Samyang (série d’optiques fixes Xeen, carrossées pour le cinéma) et accessoirisées par Shape (crosses épaules, follow-focus, mattebox…).
Miller, fabriquant australien de têtes fluides, venait compléter le tableau avec, à disposition, tous les pieds caméra souhaitables. Sans oublier EV Corp, loueur et prestataire, dont les caméras et pieds s’ajoutaient à la liste, permettant ainsi de contenter les nombreuses équipes de tournage.
La lumière provenait d’Acc&Led, loueur spécialisé dans les projecteurs led, avec toutes sortes de panneaux led, Fresnels… Notons que DMG Lumières et Innport, par leur contribution (SL1 et autres projecteurs), ont parfait le catalogue, offrant aux chefs opérateurs en herbe comme aux confirmés de quoi éclairer tous les décors qui se présentaient à eux.
Et comme l’image ne serait pas complète sans le son (du moins quand on parle de cinéma), Tapages & Nocturnes était également à nouveau présent avec sept configurations complètes de tournage (mixettes, enregistreurs, indispensables perches et micros en tous genres). Et pour que chaque film puisse vivre au sortir de l’événement, six compositeurs de musique de films étaient invités à créer des musiques originales. Tous pouvant travailler dans le calme puisque chaque machine était équipée de casques Audio Technica dernière génération.
Côté post-production, HP et Adobe ont mis en place près de vingt stations de montage à très haut débit (Z 840 et Z6 équipés de display 27’ et 37’ curved) faisant tourner à plein régime Premiere Pro et la suite Adobe Creative. Bien sûr, la musique et la colorisation n’étaient pas en reste : deux postes dédiés à l’étalonnage et des studios de montage/mixage faisaient partie du décor.
Durant huit jours, ce sont ainsi plus de 80 films et clips qui ont vu le jour, écrits, tournés, montés et postproduits sous les yeux du public qui a pu profiter de trois soirées Kino Kabaret pour visionner les œuvres créées sur place, souvent avec le concours de la population locale qui se joignait ainsi aux professionnels, étudiants et passionnés du court-métrage.
Formation en direct
En collaboration avec Apaxx Designs, centre de formation agréé aux métiers de l’image et du son, une première en termes de formation s’est mise en place. Durant la semaine précédant le festival un groupe de techniciens de la musique a suivi une formation de la musique à l’image. Au sortir de ces six jours, le groupe est ensuite passé directement de la théorie à la pratique en étant invité à participer aux Labos de création pour y composer des musiques originales pour les courts-métrages créés. Accompagnés de Jean-Louis Hennequin et en parallèle du talentueux compositeur Benjamin Ribolet, ce sont ainsi quatre jeunes nouveaux compositeurs de musique de films qui ont pu faire leurs armes et se faire identifier de leurs pairs.
Jeunes producteurs à l’honneur
Depuis 2013, à Trouville, France Télévisions vient aussi célébrer la jeunesse en remettant un prix à une jeune structure de production française âgée de moins de six ans. En 2019, c’est Les Valseurs, assurément l’une des productions hyper-dynamiques du moment, qui a remporté ce prix doté de 30000 euros, une somme vraiment importante quand on est en développement. Preuve en est, s’il le faut, que cette année encore Les Valseurs avaient un film en compétition, lequel a gagné le Prix Région Normandie / Off-Courts 2019 : Nefta Football Club de Yves Piat.
Cette mise en avant d’un jeune producteur se faisait dans le cadre des activités du Marché international du film court de Trouville qui réunissait les forces vives du cinéma de demain. Plus de 2000 films étaient disponibles dans les salons des majestueuses Cures Marines équipés de postes HP (Z2 mini et EliteDesk 800 G4) permettant aux acheteurs, distributeurs et programmateurs de faire leurs courses dans le plus grand confort.
20e PALMARÈS
• Prix Public France Ville de Trouville-sur-Mer : Koya Kamura pour Homesick.
• Prix Public Québec Casino Barrière : Mélanie Charbonneau pour Lunar Orbit Rendezvous.
• Prix du public Europe et francophonie Renault : Valerie Carnoy pour Ma planète.
• Prix Région Normandie : Yves Piat pour Nefta Football Club.
• Prix Le Central : Meryam Joobeur pour Brotherhood.
• Prix d’interprétation Les Cures Marines de Trouville : Marie Zabukovec pour son rôle dans Virtuelle de Léopold Kraus.
• Prix Spira : Annick Blanc pour La couleur de tes lèvres.
• Prix UniFrance Films : Le Coup des larmes de Clémence Poésy.
• Prix Office Franco-Québécois pour la Jeunesse : Florence Hugues pour Max.
• Prix Studio Élément : Acadiana de Guillaume Fournier, Samuel Matteau et Yannick Nolin.
• Prix de la critique : Julien David pour Chicken of the Dead.
Article paru pour la première fois dans Mediakwest #34, p.126/128. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.