Malgré les difficultés, l’équipe a réussi à créer un film magnifique, qui souligne à quel point les chimpanzés sont proches de nous, non seulement du point de vue scientifique et génétique, mais dans la manière dont ils présentent tous des caractéristiques et des personnalités propres. Qui plus est, ces brillants résultats ont été obtenus dans des conditions de tournage extrêmement rudes. Le caméscope Panasonic AJ-HPX3700 P2 HD VariCam a constitué une des clés de leur réussite, en offrant un parfait équilibre de robustesse et de portabilité, ainsi que de nombreux autres atouts qui en font un outil idéal pour ce travail.
L’épreuve du feu
Les contraintes physiques du tournage dans la jungle du parc national de Taï – températures avoisinant les 30 °C, humidité oscillant entre 85 et 100 %, et trombes d’eau à la saison des pluies – sont éprouvantes, pour l’équipe tout comme pour le matériel, qui se doit d’être robuste. L’éloignement de la région exigeait également qu’il soit aussi léger et portable que possible. Or, de manière générale, les caméras les plus robustes sont également les plus lourdes. L’AJ-HPX3700 devait donc satisfaire le niveau d’exigence très élevé de Martyn Colbeck. « Il fallait marcher 15 km par jour à travers une jungle suffocante et humide, avec une caméra qui ballotte sur le dos… c’était très pénible, » se remémore-t-il. « Le caméscope de Panasonic était bien plus léger que celui que nous envisagions comme deuxième choix. Qui plus est, il n’a jamais connu le moindre dysfonctionnement en 350 jours de tournage. »
Les conditions difficiles interdisaient également à Martyn Colbeck de filmer sur bandes, celles-ci étant connues pour mal supporter une humidité élevée. Or beaucoup de caméscopes sans bande sont très gourmands en énergie, exigeant soit des batteries énormes soit de nombreuses batteries de rechange, ce qui réduit une fois de plus la portabilité. L’AJ-HPX3700 fonctionne avec des batteries lithium-ion relativement petites, et dont la durée de vie a été étonnamment longue. Martyn Colbeck a donc facilement pu prendre six batteries avec lui chaque jour, mais la consommation du caméscope était si faible qu’il n’a pas une seule fois eu besoin de les utiliser toutes.
Un autre facteur important pour ce qui est de la portabilité : le poids des objectifs, surtout pour un tournage effectué principalement au téléobjectif, comme c’était le cas ici. Le caméscope de Panasonic présente un capteur d’image au format 2/3, ce qui se traduit par un poids total très réduit. Mark Linfield explique : « Le marché est actuellement divisé, avec d’un côté les caméras utilisant un grand capteur de 35 mm, et de l’autre celles qui ont un capteur 2/3, plus petit. Les caméscopes ayant des capteurs 2/3 sont souvent plus adaptés aux tournages animaliers, car leurs objectifs sont bien plus légers et offrent de meilleures capacités de zoom, permettant de mieux filmer des sujets lointains. Il est certes possible d’utiliser un objectif 2/3 sur une caméra 35 mm, mais l’adaptateur entraîne une perte de luminosité, ce qui interdit de nombreux usages. »
Des conditions de contraste élevé
Les trucs pour éviter les contrastes importants, par exemple le recadrage, n’étaient pas toujours possibles, notamment dans un environnement aussi luxuriant : il était donc essentiel de choisir un modèle très performant en termes de contraste. L’AJ-HPX3700 répond à cette attente, et à d’autres encore. Le sélecteur d’exposition Y-Get, une caractéristique unique des modèles Panasonic VariCam, a permis à Martyn Colbeck de régler l’exposition sur des parties très précises de l’image, un atout précieux.
Cependant, les conditions de luminosité étaient parfois si mauvaises que les fonctions du caméscope ne suffisaient pas toujours à corriger à elles seules la surexposition. Comme l’explique Mark Linfield, le filtre gris neutre offrait une solution élégante à ce problème en postproduction.
Certains caméramans privilégiant les moniteurs LCD en couleurs pourraient être surpris de l’affection portée par Martyn Colbeck au moniteur CRT en noir et blanc.
Les atouts du P2
Le workflow P2 de Panasonic a présenté de nombreux avantages à la fois lors du tournage et à la postproduction. Les caméscopes sont, par exemple, très silencieux et non intrusifs, et leur démarrage est très rapide. « Avec deux cartes P2, seules 10 secondes sont nécessaires entre la mise en marche de l’appareil et le début du tournage, » explique Martyn Colbeck. « Lorsque nous atteignions un bon emplacement pour filmer, mon assistant installait le trépied. Je posais mon sac à dos, l’ouvrais, allumais le caméscope, et le temps que je l’installe sur le trépied il était prêt à filmer. »
Le système P2 a permis à Martyn Colbeck de réaliser deux copies exactes des séquences filmées, tous les soirs à son retour au camp, ce que ne permettait aucun autre système qu’il avait utilisé auparavant. Il n’avait pas à se soucier d’accumuler d’importantes quantités de bandes, ni d’éventuels dégâts dus au soleil, à l’humidité ou aux machines à rayons X à l’aéroport.
Un dernier atout clé du workflow P2 était la possibilité de monter les séquences originales dans FinalCut Pro de manière « native ».
Enfin, le Panasonic VariCam est bien connu des professionnels comme étant un caméscope capable de capturer des images présentant des textures et un ton chauds, similaire à ceux des caméras cinéma. C’est cette qualité d’image cinématographique qui a surtout plu à Mark Linfield.