Diffusion, transmission et cloud
Verizon, un peu à l’image d’Aspera, veut simplifier les opérations de live et propose, à cette fin, une solution globale reposant sur l’infrastructure technique de Verizon, mais également sur des équipes dédiées présentes aux États-Unis. L’idée pour Verizon est d’aider les clients dans leurs projets, via le concept « Augmented Team », avec des « Advanced Tools ». Les outils à la disposition des clients sont sur UpLynk Video Streaming. Les événements sont programmées dans un calendrier et il est possible de tester la liaison, de voir les vidéos en pré-roll avant un direct comme le verrait le spectateur sans affecter le live. Verizon, qui a fait l’acquisition de Volicon l’année dernière, a intégré les outils de monitoring de Volicon, le but est de mettre de plus en plus de technologie pour que les clients, depuis leur poste de travail, aient accès de plus en plus aux paramétrages comme s’ils étaient présents directement dans le NOC.
Ad Techs
Imagine Communications, après le départ de son CEO, revoit son organisation et désormais scinde son activité en deux pôles. L’un dédié aux Ad Techs (technologies pour le marché publicitaire) et le second P&N (Playout & Network). En résumé, le premier secteur est profitable, le second est beaucoup plus concurrencé, décline sur les parties historiques, mais croît sur le déploiement des infrastructures IP. Sur cette édition 2018, Imagine Communications n’a pas commercialisé de nouveaux produits, mais a annoncé de nouvelles versions, ce qui est une tendance actuelle.
Avec l’élargissement de l’offre pour la distribution de contenus, il est de plus en plus difficile pour les entreprises évoluant dans le secteur des médias d’analyser la consommation et le profil des téléspectateurs, ce qui rend plus difficile l’optimisation des revenus de la publicité. L’outil d’analyse xG Scorecard est conçu pour permettre à ces entreprises de centraliser toutes leurs données en une vue unique, qui peut être personnalisée en fonction des besoins d’utilisateurs et de décideurs spécifiques.
Capable de prendre en charge des sources multiples, xG Scorecard permet de combiner des données issues de systèmes traditionnels d’analyse des ventes ou du traffic, de bases de données opérationnelles, d’indices d’écoute, de navigateurs, et même de réseaux sociaux, afin de créer un tableau complet du public et d’en dégager des informations utiles en temps réel. En rassemblant des données qui sont ordinairement stockées dans des banques de données séparées, xG Scorecard représente un moyen unique, puissant et visuel d’évaluer et d’ajuster les performances de votre entreprise.
xG Scorecard peut mettre à disposition un affichage interactif qui met en commun les données des différentes branches d’activité d’une entreprise de médias, et permet d’explorer, d’interpréter, de personnaliser et d’organiser les données afin d’en tirer le meilleur parti pour la génération de revenus publicitaires. Cette nouvelle possibilité rend plus facile que jamais la dissection des données : l’utilisateur peut utiliser les filtres visuels d’xG Scorecard pour explorer les données, et s’appuyer sur les outils de collaboration pour prendre part à des discussions et à des analyses collectives.
PCI a collaboré avec son partenaire technologique Adways sur la toute dernière amélioration de ses produits, offrant une intégration plus poussée ainsi qu’un nouveau moyen d’organiser efficacement de nouvelles formes de publicité, notamment en OTT. Les consommateurs utilisent des plates-formes et des appareils de plus en plus divers pour visionner des contenus, et la publicité a donc beaucoup changé. L’évolution des habitudes de visionnage a conduit à l’apparition de la publicité ciblée. Louise et Cindy facilitent toujours les mécanismes traditionnels d’insertion publicitaire, mais leurs nouvelles fonctionnalités permettent l’utilisation de publicités ciblées et interactives, ainsi que le recours aux écrans partagés et aux publicités en cours de programme. Louise et Cindy travaillent de concert et partagent les métadonnées, permettant la génération automatique de publicités et leur insertion dans le programme diffusé. Cindy recherche les campagnes qui n’ont pas encore été lancées, et envoie automatiquement les informations à Louise. Grâce à celles-ci, Louise génère un bandeau interactif, par exemple, à l’endroit désiré du programme. Ces bandeaux interactifs peuvent afficher de nouvelles informations, comme un lien vers le site web de l’annonceur. Cette insertion automatique permet non seulement de contrôler le contenu et le placement du bandeau, mais il permet également des gains d’efficacité et donc de productivité, en raison de la fiabilité des données qu’elle génère concernant la campagne.
Le client peut ainsi contrôler ses contenus, tout comme le placement des publicités et le résultat des résultats de sa campagne. La sélection des campagnes et des contenus peut s’appuyer sur des critères démographiques ou sur les habitudes de visionnage.
Louise, de ProConsultant Informatique, permet la mise en œuvre et l’optimisation de processus de gestion des contenus, offrant des workflows fluides, de l’acquisition à la préparation et à la diffusion, en passant par la gestion des droits. Hautement modulaire, Louise assure une gestion centralisée et dynamique à la fois des contenus et des métadonnées (techniques, opérationnelles et commerciales), aux côtés d’un moteur de workflow d’entreprise performant et automatisé.
Capable de fonctionner en tandem avec Louise ou de manière indépendante, la solution de gestion des ventes de publicité de PCI, Cindy, offre bien plus que des fonctions d’optimisation des ventes, du traffic, du placement publicitaire et des revenus pour les environnements linéaires ou non linéaires (web, VàD, télévision à la demande, podcasts, applications mobiles et OTT). Conçue pour prendre en charge des campagnes publicitaires d’envergure mondiale pour n’importe quel acteur des médias avec des fonctions de vente automatisée, Cindy offre de nombreuses fonctions uniques dans sa solution totalement intégrée, qui fonctionne maintenant avec Louise.
IBM Aspera on Cloud résoud le problème des transferts de fichiers sur un cloud hybride en offrant un moyen pour les entreprises de médias de transférer leurs contenus de manière fiable et sécurisée entre des environnements locaux et distants à une vitesse inégalée.
Que les contenus soient stockés en local ou dans le cloud, IBM Aspera on Cloud offre une interface simple pour y accéder sans restrictions. Grâce à une structure similaire à celle d’un système de fichiers, les utilisateurs peuvent facilement déplacer des dossiers entre différents centres de données et plates-formes de cloud, d’un simple cliquer-glisser. Ils peuvent ainsi envoyer des fichiers volumineux depuis leur stockage local ou le cloud vers leurs clients et partenaires, et inviter ceux-ci à envoyer leurs propres contenus directement sur la plate-forme de stockage Aspera. L’accès à ces fonctions de transfert et aux centres de stockage est protégé par un puissant modèle de contrôle d’accès géré par les administrateurs du service. IBM Aspera on Cloud offre des performances inégalées pour le transfert de fichiers nombreux ou volumineux, quelle que soit la distance. En maximisant l’utilisation de la bande passante, il permet d’atteindre des vitesses de transfert plus rapides que les technologies réseau traditionnelles. La technologie d’Aspera déplace les contenus du client directement dans le cloud, garantissant à la fois un transfert rapide et une disponibilité immédiate des données après le transfert. Les contenus sont protégés par des fonctions de sécurité de pointe lorsqu’ils sont partagés et échangés avec des collaborateurs situés partout dans le monde. Le service authentifie l’utilisateur lorsqu’il se connecte, chiffre les données à la fois pour le transfert et le stockage à l’aide d’algorithmes cryptographiques puissants, et vérifie l’intégrité des données afin de prévenir les attaques par interception (« man in the middle »).
L’utilisateur peut ainsi :
• Transférer des fichiers et dossiers d’un simple cliquer-glisser vers n’importe quelle plate-forme de stockage, ou les partager avec d’autres utilisateurs ou groupes.
• Organiser les fichiers et utilisateurs en espaces de travail, qui permettent à des groupes de collaborer en toute sécurité.
• Utiliser des boîtes de réception représentant les plates-formes de stockage locales et dans le cloud, afin que les utilisateurs puissent envoyer des contenus directement à l’une de ces boîtes ou à un portail commun.
• Rassembler des contenus en un paquet numérique qui peut être envoyé à un ou plusieurs destinataires grâce à une interface simple, similaire à une messagerie électronique.
• Afficher des aperçus des contenus sous forme d’onglets ou de grilles, ou lire les contenus audiovisuels.
• Trouver facilement des contenus parmi d’importantes banques de données, grâce à des fonctions de recherche, de filtrage et de tri.
• Accéder à Aspera on Cloud depuis un ordinateur, un navigateur web ou un appareil mobile grâce à une série d’applications adaptées.
La dernière évolution de FASPStream permet la diffusion de flux en direct et en quasi direct avec une qualité élevée, sans latence, sur le réseau Internet grand public ; l’utilisation de l’infrastructure vidéo existante simplifie le déploiement et permet une administration centralisée.
Aspera Streaming for Video, basé sur FASPStream, offre une production centralisée d’images de haute qualité, éliminant le besoin d’envoyer le personnel de production dans un lieu distant, avec les coûts que cela implique. Le système est également capable de réaliser le transcodage, la préparation et la diffusion en continu, afin d’accélérer la diffusion des contenus ; il facilite en outre les workflows basés sur des fichiers ouverts, pour effectuer le montage et la production en temps réel. En réduisant les coûts de production pour des évènements de tous types, notamment de niveaux 2 et 3, les chaînes peuvent créer de nouveaux contenus et atteindre de nouveaux publics.
La mixité des contenus entre HD SDR et HD HDR va perturber la réception des programmes au niveau des téléviseurs. « Les téléspectateurs risquent de voir des images qui ne correspondent pas à la réalité de ce qui est proposé par le diffuseur car le récepteur est “trompé” et diffuse en HDR un contenu qui ne l’est pas, ce qui va notamment saturer l’image. Notre solution technique consiste à reconnaître en temps réel le contenu et à diffuser un mode Enhanced, qui ne sera pas du véritable HDR mais qui s’en approchera », souligne Matthew Goldman, Senior Vice President Technology CTO Group Ericsson.
Ericsson et d’autres travaillent sur de la contribution Low Latency. Encodeur 1 U pour quatre ou seize ux UHD. Transmission par fibre ou satellite, multiplexé ou non. Ericsson travaille sur la virtualisation dans le cloud avec du computing pour faire de l’encodage et du décodage. Les recherches de l’Ericsson ConsumerLab dans les domaines de la télévision et des médias révèlent la popularité croissante des téléviseurs offrant une qualité d’image supérieure. La part des téléviseurs HD est passée de 75% en 2012, à près de 85% en 2017, tandis que les téléviseurs 4K/UHD sont aujourd’hui présents dans plus d’un foyer sur cinq. MediaFirst, solution UHD de bout en bout, répond à cette demande croissante en offrant aux consommateurs une meilleure expérience, même sur les téléviseurs de grande taille.
Conçu spécifiquement pour les workflows de contribution exploitant les technologies de pointe d’Ericsson Media Solutions, MediaFirst fait appel à des algorithmes performants pour encoder les images UHD destinées à une diffusion sur les réseaux de contribution, renforçant l’immersion des consommateurs et tirant parti des interfaces riches. Cette solution permet d’utiliser la technologie HDR (High Dynamic Range) pour des images encore plus saisissantes, et elle est compatible avec différentes technologies de cloud – public, privé ou hybride – offrant ainsi une flexibilité absolue en termes de formats et de déploiements.
La solution UHD de bout en bout MediaFirst inclut :
• AVP System Encoder, pour une architecture modulaire et évolutive permettant des mises à niveau sans difficultés et sans interruptions de service. Basés sur la première puce vidéo programmable développée par Ericsson Media Solutions, les encodeurs AVP produisent des images aux formats Mpeg-2 et Mpeg-4 AVC avec l’efficacité de la compression HEVC ; la transition vers le format UHDTV 4K peut donc se faire tout en douceur.
• MediaFirst Content Processing, un décodeur UHD TV d’une qualité irréprochable offrant un débit élevé, une faible latence pour le décodage 4K HEVC, et la flexibilité nécessaire pour prendre en charge les normes HDR actuelles et futures.
• MediaFirst Video Processing, pour la préparation et l’encodage de contenus en direct et à la demande : cet outil permet de distribuer, de personnaliser et de monétiser des contenus vidéo UHD HDR de haute qualité, tout en offrant les fonctions de conversion nécessaires pour la diffusion en SDR.
Ericsson Media Solutions permet aux chaînes de télévision de se démarquer encore plus, avec une solution UHD de bout en bout qui combine les plates-formes Ericsson Video Storage and Processing Platform (VSPP) et MediaFirst TV pour créer une solution unifiée pour les services DVR dans le cloud, la télévision à la demande et en décalé, pour tous les contenus et tous les écrans jusqu’en UHD.
Globecast présentait sa solution de playout dans le cloud pour les chaînes événementielles ou pour faire face à des projets devant être rapidement mis à l’antenne. Cela peut servir également pour du Disaster Recovery. Globecast peut proposer son service dans le « public cloud » ou sur son cloud privé. Cela dépend surtout de la durée des projets. Dans le cas de la démonstration sur le NAB, Globecast présentait une solution avec AWS pour l’hébergement des contenus, Cinegy pour le play-out, Globecast pour le CDN. Les tests étaient faits sur quatre canaux simultanés (+ une fenêtre multi-vue). Cette démonstration mettait en scène un canal vidéo fourni via un smartphone qui filmait en live. La configuration pour mettre on-air les canaux est extrêmement rapide et simple.
La convergence broadcast/IT est une réalité, et Akamai propose des outils proches de l’univers broadcast comme du monitoring en temps réel et offrir une low latency sur la diffusion. L’autre sujet de pointe pour Akamai est la protection des contenus. « Nous connaissons des attaques de plus en plus massives. Récemment, nous avons contré une attaque de 1,3 Tb/S. Nous essayons d’éduquer nos clients car une partie des problèmes provient de failles en interne. Il suffit qu’un employé ouvre une pièce jointe d’un mail et cela peut libérer un ver qui pourra être actif des semaines plus tard. Nous avons un ensemble de solutions pour protéger nos clients, notamment la migration de leur DNS sur nos serveurs, mais également de protéger les API qui peuvent être des “back doors” », indique Jérôme Renoux.
Akamai, en termes de nouveaux services, s’est associé avec YoSpace pour faire de l’insertion dynamique de publicité. Cela se fait sur des publicités ciblées sur des événements live et a pour objectif d’améliorer les revenus des clients. Autre nouveau produit, le module Live to Video qui prend un flux live et le découpe en temps réel en différents clips (highlights). L’intelligence artificielle est également présente sur Bot Manager qui peut analyser les mouvements de déplacements de curseur et si celui-ci est mécanique (il s’agit sans aucun doute d’un bot qui remplit automatiquement un formulaire (Credential Abuse) et le bloque. 90 % du traffic d’un site sont faits par des bots (les bons et les mauvais). Durant la Coupe du Monde en Russie, Akamai fut largement sollicitée, avec notamment des services de Live Event pour les chaînes de télévision.
L’AI au service des contenus
Valossa est une plate-forme d’intelligence artificielle qui propose ses services de reconnaissance sur les personnes, les objets, l’audio, les comportements humains, les mots clefs dans l’audio, les contenus explicites. Valossa est capable d’analyser tout ce qui est vu ou entendu dans une séquence vidéo et d’en extraire automatiquement les métadonnées. Les informations extraites de ces contenus peuvent être utilisées dans les workflows ou dans le contrôle de ces données. Valossa peut servir à repérer des contenus qui ne seraient pas appropriés à une audience. Elle peut également reconnaître des marques, des produits en temps réel et par exemple insérer de la pub ciblée, envoyer des alertes durant un streaming live. Sur des retransmissions sportives, Valossa peut créer des highlights automatiquement. Valossa Metadata contient les visages inconnus et connus les plus importants, tout en indiquant comment ils co-apparaissent. Il contient des informations sur les objets visuels, les scènes et les emplacements, les structures de médias, les sons audio, les transcriptions de discours. Les vidéos sont analysées plus vite que le temps réel.
Valossa Insight Tools sont des outils web qui permettent à l’AI de s’entraîner sur des nouveaux visages. Valossa est disponible soit sous forme de service, soit sous forme d’intégration directement dans les outils des entreprises. La société est basée en Finlande, à Oulu.
* Article paru pour la première fois dans Mediakwest #27, p. 58-64. Abonnez-vous à Mediakwest (5 numéros/an + 1 Hors-Série « Guide du tournage ») pour accéder, dès leur sortie, à nos articles dans leur intégralité.
